
- Samedi, TF1 diffusait l’avant-dernière soirée des auditions à l’aveugle de la saison 10 de The Voice.
- Anaïd a ému les coachs avec sa reprise de Je suis une tombe. « Cette chanson est le pont entre le pays de mes racines, l’Arménie, et le pays qui m’a vu naître, la France », dit-elle à 20 Minutes.
- Elle a rejoint l’équipe de Vianney. « J’aime son oreille technique. Il entend les irrégularités d’une voix, il conseille », explique Anaïd.
On lui doit l'un des temps forts de l'avant-dernière soirée d'auditions à l'aveugle diffusée samedi sur TF1. Anaïd, Française d'origine arménienne, a interprété Je suis une tombe de Vincent Baguian sur le plateau de The Voice, accompagnée de son frère et de son père. Sa reprise ( visible par ici) a bouleversé les coachs. Pour 20 Minutes, elle revient sur le message qu'elle souhaitait faire passer et sur la manière dont elle a vécu cet instant.
Qu'est-ce que cela vous fait d'avoir «retourné le coeur», selon ses termes, de Marc Lavoine ?
Son témoignage - on a vu qu'il était ému - m'a retournée aussi. Il y a eu un grand blanc à la fin de notre prestation. On ne savait plus quoi dire. Notre message a été compris. Les coachs ont su trouver les bons mots pour exprimer leurs ressentis.
Vous n'avez pas choisi cette chanson par hasard. Il y est question de racines, de l'identité arménienne...
Cette chanson est chargée en émotion et me touche particulièrement. Elle est le pont entre le pays de mes racines, l'Arménie, et le pays qui m'a vu naître, la France. Je voulais passer un message de paix et d'espoir, dire que nous sommes en France mais que l'on n'oublie pas d'où l'on vient. Il était important pour moi de faire passer ce message en langue française pour que le plus grand nombre puisse comprendre.
Lorsque vous avez passé votre audition, en novembre, une guerre était en cours au Haut-Karabagh, opposant l'Arménie à l'Azerbaïdjan...
Cela a apporté un caractère plus fort à notre prestation. Nous étions sur le plateau de The Voice mais nos esprits étaient ailleurs et c'est ce qui a encore plus rendu cette prestation unique. En tant qu'Arméniens, on souhaite vivre en paix sur notre terre ancestrale. C'est ce message, sans animosité, universel, de paix et d'espoir, que je voulais faire passer. En tant qu'Arméniens, on est fiers de chanter nos racines et on ne perd pas notre culture.
La communauté arménienne en France est très grande. Quel message souhaiteriez-vous lui adresser ?
C'est vrai que notre diaspora est éparpillée un peu partout en France et dans le monde, comme tous ceux qui ont subi des guerres, un génocide. Je souhaite m'adresser aux Arméniens mais aussi aux non-Arméniens pour leur dire que nous sommes toujours debout, toujours vivants, que l'on veut avancer la tête haute mais aussi l'esprit libre en ne prenant que le meilleur de notre culture : vivre de la musique, transmettre notre histoire par la chanson. C'est ce qu'il y a de plus beau, il faut le perpétuer. Je ne cesserai d'écrire sur mes racines en tant qu'auteure interprète.
En parlant de transmission, votre père et votre frères musiciens vous ont accompagnée sur scène. C'était une évidence de partager ce moment avec eux ?
Pour moi, il était important de m'entourer des miens. On a déjà joué ensemble, on a un groupe de musique traditionnelle. Là, on n'a pas été accompagnés par l'orchestre de The Voice. On n'était que tous les trois, ça ajoutait un caractère intimiste. C'était une mise à nu, le coeur ouvert. Vianney a entendu le caractère pur de notre prestation. Il a dû entendre qu'il y avait une certaine singularité avec juste une percussion et un instrument à vent.
C'est le fait qu'il parle de cette «pureté» qui vous a décidée à rejoindre son équipe ?
Entre autres. Ce caractère pur, c'est ce que je souhaite transmettre de la musique arménienne. J'aime aussi l'oreille technique de Vianney. Il entend les irrégularités d'une voix, il conseille. J'ai trouvé que son intervention était très directe et juste.
On vous a entendu dans un registre bien particulier. Vous êtes prêtes à chanter de la variété française ou de la pop anglophone dans la suite du télécrochet ?
Dès le début, j'ai démontré mon amour pour la chanson française, les chanteurs poètes, à voix, à texte. Pour moi, qui suis auteure, les mots ont une importance. Pour la suite, je veux rester dans mon idée directrice, l'anglais est bien représenté dans l'émission mais moi, je veux garder la langue françaises. Après, pourquoi pas prendre des risques ? Aller titiller d'autres registres... Ce que l'on me conseillera, je le suivrai.
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- Samedi, TF1 diffusait l’avant-dernière soirée des auditions à l’aveugle de la saison 10 de The Voice.
- Anaïd a ému les coachs avec sa reprise de Je suis une tombe. « Cette chanson est le pont entre le pays de mes racines, l’Arménie, et le pays qui m’a vu naître, la France », dit-elle à 20 Minutes.
- Elle a rejoint l’équipe de Vianney. « J’aime son oreille technique. Il entend les irrégularités d’une voix, il conseille », explique Anaïd.
On lui doit l'un des temps forts de l'avant-dernière soirée d'auditions à l'aveugle diffusée samedi sur TF1. Anaïd, Française d'origine arménienne, a interprété Je suis une tombe de Vincent Baguian sur le plateau de The Voice, accompagnée de son frère et de son père. Sa reprise ( visible par ici) a bouleversé les coachs. Pour 20 Minutes, elle revient sur le message qu'elle souhaitait faire passer et sur la manière dont elle a vécu cet instant.
Qu'est-ce que cela vous fait d'avoir «retourné le coeur», selon ses termes, de Marc Lavoine ?
Son témoignage - on a vu qu'il était ému - m'a retournée aussi. Il y a eu un grand blanc à la fin de notre prestation. On ne savait plus quoi dire. Notre message a été compris. Les coachs ont su trouver les bons mots pour exprimer leurs ressentis.
Vous n'avez pas choisi cette chanson par hasard. Il y est question de racines, de l'identité arménienne...
Cette chanson est chargée en émotion et me touche particulièrement. Elle est le pont entre le pays de mes racines, l'Arménie, et le pays qui m'a vu naître, la France. Je voulais passer un message de paix et d'espoir, dire que nous sommes en France mais que l'on n'oublie pas d'où l'on vient. Il était important pour moi de faire passer ce message en langue française pour que le plus grand nombre puisse comprendre.
Lorsque vous avez passé votre audition, en novembre, une guerre était en cours au Haut-Karabagh, opposant l'Arménie à l'Azerbaïdjan...
Cela a apporté un caractère plus fort à notre prestation. Nous étions sur le plateau de The Voice mais nos esprits étaient ailleurs et c'est ce qui a encore plus rendu cette prestation unique. En tant qu'Arméniens, on souhaite vivre en paix sur notre terre ancestrale. C'est ce message, sans animosité, universel, de paix et d'espoir, que je voulais faire passer. En tant qu'Arméniens, on est fiers de chanter nos racines et on ne perd pas notre culture.
La communauté arménienne en France est très grande. Quel message souhaiteriez-vous lui adresser ?
C'est vrai que notre diaspora est éparpillée un peu partout en France et dans le monde, comme tous ceux qui ont subi des guerres, un génocide. Je souhaite m'adresser aux Arméniens mais aussi aux non-Arméniens pour leur dire que nous sommes toujours debout, toujours vivants, que l'on veut avancer la tête haute mais aussi l'esprit libre en ne prenant que le meilleur de notre culture : vivre de la musique, transmettre notre histoire par la chanson. C'est ce qu'il y a de plus beau, il faut le perpétuer. Je ne cesserai d'écrire sur mes racines en tant qu'auteure interprète.
En parlant de transmission, votre père et votre frères musiciens vous ont accompagnée sur scène. C'était une évidence de partager ce moment avec eux ?
Pour moi, il était important de m'entourer des miens. On a déjà joué ensemble, on a un groupe de musique traditionnelle. Là, on n'a pas été accompagnés par l'orchestre de The Voice. On n'était que tous les trois, ça ajoutait un caractère intimiste. C'était une mise à nu, le coeur ouvert. Vianney a entendu le caractère pur de notre prestation. Il a dû entendre qu'il y avait une certaine singularité avec juste une percussion et un instrument à vent.
C'est le fait qu'il parle de cette «pureté» qui vous a décidée à rejoindre son équipe ?
Entre autres. Ce caractère pur, c'est ce que je souhaite transmettre de la musique arménienne. J'aime aussi l'oreille technique de Vianney. Il entend les irrégularités d'une voix, il conseille. J'ai trouvé que son intervention était très directe et juste.
On vous a entendu dans un registre bien particulier. Vous êtes prêtes à chanter de la variété française ou de la pop anglophone dans la suite du télécrochet ?
Dès le début, j'ai démontré mon amour pour la chanson française, les chanteurs poètes, à voix, à texte. Pour moi, qui suis auteure, les mots ont une importance. Pour la suite, je veux rester dans mon idée directrice, l'anglais est bien représenté dans l'émission mais moi, je veux garder la langue françaises. Après, pourquoi pas prendre des risques ? Aller titiller d'autres registres... Ce que l'on me conseillera, je le suivrai.
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