
L’académie Goncourt a annoncé, mardi 5 octobre, avoir adopté une nouvelle règle rendant inéligibles à son prix « les ouvrages des conjoints, compagnons ou proches parents des membres du jury ». Adoptée à l’unanimité, cette exigence oblige ainsi les jurés à révéler leurs potentiels liens de proximité sous peine d’exclusion.
Cette annonce est une réponse à la révélation, en septembre, des liens entre François Noudelmann, retenu dans la première sélection, et sa compagne Camille Laurens, membre de l’Académie et jurée du Goncourt. L’académie avait alors fait valoir qu’ils vivaient l’une à Paris, l’autre à New York, sans être mariés, et que tous les jurés avaient été mis au courant avant de voter sur le livre en question. Les Enfants de Cadillac a toutefois été écarté de la deuxième sélection du prix Goncourt, la règle prenant effet immédiatement.
Une autre règle a également été adoptée à l’unanimité mardi : « Les membres du jury qui tiennent une rubrique littéraire dans un média s’abstiennent de chroniquer les ouvrages qui figurent dans la sélection aussi longtemps que ces ouvrages y figurent. » Là encore, Camille Laurens avait été au cœur de la polémique après avoir signé en septembre une critique sévère, dans Le Monde, sur un autre livre de la première sélection, La Carte postale d’Anne Berest. Pour l’académie, l’objectif est de « respecter le secret du vote ».
Comme le laissaient entendre son président Didier Decoin et son secrétaire Philippe Claudel, le jury du plus prestigieux prix littéraire français a agi rapidement pour apaiser les critiques sur l’opacité de ses procédures et les conflits d’intérêts.
Le Goncourt décerné le 3 novembre
La deuxième sélection, dévoilée mardi avec neuf titres, montre deux éliminations qui contrastent avec l’enthousiasme de la critique littéraire et des lecteurs, celle de Feu de Maria Pourchet et d’Au printemps des monstres de Philippe Jaenada. Fait inhabituel à ce stade, elle ne comporte déjà plus de livre des éditions Gallimard, qui l’avaient emporté en 2020 avec L’Anomalie d’Hervé Le Tellier.
Concourent, dans la deuxième sélection, Le Voyage dans l’Est (Flammarion) de Christine Angot, La Carte postale (Grasset) d’Anne Berest, Enfant de salaud (Grasset) de Sorj Chalandon, Milwaukee Blues (Sabine Wespieser) de Louis-Philippe Dalembert, L’Eternel Fiancé (L’Olivier) d’Agnès Desarthe, S’adapter (Stock) de Clara Dupont-Monod, Le Voyant d’Etampes (L’Observatoire) d’Abel Quentin, La Plus Secrète Mémoire des hommes (Philippe Rey) de Mohamed Mbougar Sarr et La Fille qu’on appelle (Minuit) de Tanguy Viel.
Cette deuxième sélection doit être resserrée une dernière fois, le 26 octobre, avant que le prix ne soit décerné le 3 novembre. Le Goncourt ne permet de gagner qu’un chèque de dix euros, mais assure à son lauréat une publicité exceptionnelle et une certaine place dans la postérité.

L’académie Goncourt a annoncé, mardi 5 octobre, avoir adopté une nouvelle règle rendant inéligibles à son prix « les ouvrages des conjoints, compagnons ou proches parents des membres du jury ». Adoptée à l’unanimité, cette exigence oblige ainsi les jurés à révéler leurs potentiels liens de proximité sous peine d’exclusion.
Cette annonce est une réponse à la révélation, en septembre, des liens entre François Noudelmann, retenu dans la première sélection, et sa compagne Camille Laurens, membre de l’Académie et jurée du Goncourt. L’académie avait alors fait valoir qu’ils vivaient l’une à Paris, l’autre à New York, sans être mariés, et que tous les jurés avaient été mis au courant avant de voter sur le livre en question. Les Enfants de Cadillac a toutefois été écarté de la deuxième sélection du prix Goncourt, la règle prenant effet immédiatement.
Une autre règle a également été adoptée à l’unanimité mardi : « Les membres du jury qui tiennent une rubrique littéraire dans un média s’abstiennent de chroniquer les ouvrages qui figurent dans la sélection aussi longtemps que ces ouvrages y figurent. » Là encore, Camille Laurens avait été au cœur de la polémique après avoir signé en septembre une critique sévère, dans Le Monde, sur un autre livre de la première sélection, La Carte postale d’Anne Berest. Pour l’académie, l’objectif est de « respecter le secret du vote ».
Comme le laissaient entendre son président Didier Decoin et son secrétaire Philippe Claudel, le jury du plus prestigieux prix littéraire français a agi rapidement pour apaiser les critiques sur l’opacité de ses procédures et les conflits d’intérêts.
Le Goncourt décerné le 3 novembre
La deuxième sélection, dévoilée mardi avec neuf titres, montre deux éliminations qui contrastent avec l’enthousiasme de la critique littéraire et des lecteurs, celle de Feu de Maria Pourchet et d’Au printemps des monstres de Philippe Jaenada. Fait inhabituel à ce stade, elle ne comporte déjà plus de livre des éditions Gallimard, qui l’avaient emporté en 2020 avec L’Anomalie d’Hervé Le Tellier.
Concourent, dans la deuxième sélection, Le Voyage dans l’Est (Flammarion) de Christine Angot, La Carte postale (Grasset) d’Anne Berest, Enfant de salaud (Grasset) de Sorj Chalandon, Milwaukee Blues (Sabine Wespieser) de Louis-Philippe Dalembert, L’Eternel Fiancé (L’Olivier) d’Agnès Desarthe, S’adapter (Stock) de Clara Dupont-Monod, Le Voyant d’Etampes (L’Observatoire) d’Abel Quentin, La Plus Secrète Mémoire des hommes (Philippe Rey) de Mohamed Mbougar Sarr et La Fille qu’on appelle (Minuit) de Tanguy Viel.
Cette deuxième sélection doit être resserrée une dernière fois, le 26 octobre, avant que le prix ne soit décerné le 3 novembre. Le Goncourt ne permet de gagner qu’un chèque de dix euros, mais assure à son lauréat une publicité exceptionnelle et une certaine place dans la postérité.
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