CRITIQUE - L’écrivain français le plus connu dans le monde revient avec un huitième roman, à paraître le 7 janvier. Une somme crépusculaire de plus de 700 pages sur les maux de notre société.
Le huitième roman de Michel Houellebecq commence lentement, avec tous les atours d’une fiction de mystère. Dans d’«énormes parallélépipèdes de verre et d’acier», des experts de la Sécurité intérieure scrutent les attaques informatiques. Ils sont intrigués par un ensemble de figures géométriques et de symboles ésotériques que l’écrivain a reproduit en tête de son livre. La scène se passe à Paris, à la fin de l’année 2026, mais elle pourrait être partout dans le monde: l’ambiance glaciale est celle d’un thriller américain. Un homme politique est au cœur de l’intrigue, il est ministre de l’Économie et des Finances, prédestiné à devenir président de la République. Son prénom oriente le lecteur vers la figure de Bruno Le Maire et son goût pour «les charmes de l’économie dirigée à la française» et «un dirigisme (…) clairement assumé» vers une improbable hybridation avec Jean-Pierre Chevènement. Paul, un fonctionnaire de la Direction du budget, sert manifestement de porte-parole à l’auteur. C’est…
CRITIQUE - L’écrivain français le plus connu dans le monde revient avec un huitième roman, à paraître le 7 janvier. Une somme crépusculaire de plus de 700 pages sur les maux de notre société.
Le huitième roman de Michel Houellebecq commence lentement, avec tous les atours d’une fiction de mystère. Dans d’«énormes parallélépipèdes de verre et d’acier», des experts de la Sécurité intérieure scrutent les attaques informatiques. Ils sont intrigués par un ensemble de figures géométriques et de symboles ésotériques que l’écrivain a reproduit en tête de son livre. La scène se passe à Paris, à la fin de l’année 2026, mais elle pourrait être partout dans le monde: l’ambiance glaciale est celle d’un thriller américain. Un homme politique est au cœur de l’intrigue, il est ministre de l’Économie et des Finances, prédestiné à devenir président de la République. Son prénom oriente le lecteur vers la figure de Bruno Le Maire et son goût pour «les charmes de l’économie dirigée à la française» et «un dirigisme (…) clairement assumé» vers une improbable hybridation avec Jean-Pierre Chevènement. Paul, un fonctionnaire de la Direction du budget, sert manifestement de porte-parole à l’auteur. C’est…
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