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En 2021, Camille Cottin a enjambé des frontières comme jamais - Le HuffPost

CINÉMA - Qui peut la stopper? Alors même que l’épidémie de Covid-19 a très certainement mis plus d’une carrière en pause cette année encore, une personnalité bien connue des Français a, elle, semble-t-il réussi à renverser le sort. C’est Camille Cottin.

À l’affiche de Golda en 2022, nouveau long-métrage du réalisateur israélien Guy Nattiv dans lequel elle doit donner la réplique à l’actrice britannique Helen Mirren, la comédienne de 43 ans a, en 2021, multiplié les expériences à l’étranger, et notamment avec le cinéma hollywoodien.

Cet été, celle que les téléspectateurs ont découverte en 2013 sur Canal+ dans son irritable interprétation de la Connasse était à Cannes, où elle a foulé les marches du Palais des festivals en compagnie de Matt Damon. C’était à l’occasion de la projection de Stillwater, alors en compétition.

Dans le thriller de Tom McCarthy (Spotlight, The Visitor), Camille Cottin est Virginie, une Marseillaise cultivée, légère et proche de sa fille qu’elle élève seule. “C’est un personnage que j’ai aimé, car il est à fond dans l’humanité, a-t-elle expliqué à l’AFP. Elle est solaire, elle est ouverte et chaleureuse, je pense être comme ça, plus que froide et dans le contrôle.”

Sa rencontre avec le comédien américain a été marquante, en particulier pour son jeu sur le tournage, “sa concentration, et la façon dont l’énergie du personnage est constamment là... Ça se diffuse et ça entraîne.”

House of Gucci, Killing Eve, Dix Pour Cent...

La dynamique hollywoodienne s’est confirmée, ce mois de décembre, avec la sortie sur nos écrans du dernier blockbuster de Ridley Scott: House of Gucci. Descendue par les critiques et les héritiers de la célèbre maison de mode, la saga a tout de même permis à Camille Cottin de partager l’affiche avec Adam Driver, Lady Gaga, mais aussi Al Pacino et Jared Leto. “C’était très amusant d’être propulsée dans le milieu de la jet-set italienne des années 1980”, s’est réjouie l’interprète de Paola Franchi.

Ce n’est pas une première. L’actrice française était déjà apparue devant les caméras de Wes Anderson en 2008, à l’occasion d’une publicité pour SoftBank. En 2016, elle tournait dans Alliés, un film de Robert Zemeckis avec Marion Cotillard et Brad Pitt. Depuis 2020, date à laquelle elle a signé un contrat auprès de l’agence américaine United Talent Agency, qui représente entre autres Harrison Ford, Timothée Chalamet et Sandra Oh, les choses se sont accélérées.

Côté séries télé, aussi. Outre son rôle sur le petit écran dans les saisons 3 et 4 de Killing Eve, programme créé par la cinéaste Phoebe Waller-Bridge (Fleabag, Mourir peut attendre) en 2018, l’interprète d’Andréa dans Dix pour cent a conquis le monde entier grâce à ladite production signée France Télévisions.

Couronnée en 2021 du prix de la meilleure comédie aux 49e International Emmy Awards, la série, qui va être adaptée au Royaume-Uni, en Inde, au Canada, en Chine et en Italie, lui a offert une visibilité médiatique internationale grâce à sa mise en ligne sur Netflix.

L’attirance hollywoodienne

Au Guardian, elle explique qu’elle raffole de théâtre britannique, qu’elle aime toutes les pièces d’Harold Pinter et de Martin McDonagh, mais aussi qu’elle adore les acteurs britanniques. “Ils ont une intensité et un jeu qui, combinés, sont vraiment puissants”, souffle cette dernière, qui a passé son adolescence à Londres.

Travailler avec des comédiens anglophones la stimule. “Au début, c’est un peu comme être dans les vapes, et ce qui est drôle, c’est qu’une fois que vous êtes en plein travail, vous êtes frappé par leur talent”, a-t-elle confié au magazine Deadline, à la sortie de Stillwater. ”À un moment donné, c’est comme jouer au tennis avec un meilleur partenaire, vous devenez vous-même meilleur. C’est très agréable, car il y a quelque chose de très riche dans la façon dont ils rentrent dans leurs rôles et explorent les situations.”

L’idée de déménager aux États-Unis l’attire. Dans les colonnes de Madame Figaro, Camille Cottin, qui a deux enfants, se dirait “très heureuse de leur offrir l’opportunité de grandir un temps à l’étranger. C’est merveilleux de pouvoir changer de décor et de culture, comme je l’ai fait adolescente en Angleterre. Mon conjoint adore voyager et, comme il est architecte, il peut construire des maisons partout.”

“Rien n’est une ligne droite”

Ce qui lui arrive en ce moment est “merveilleux”, “parce que ça monte en puissance”, pour reprendre ses mots lors d’une interview donnée à la RTBF pendant la promo de House of Gucci. Elle ne souhaite, cependant, pas tirer de plans sur la comète. “Tout ça est magnifique, mais je suis tout à fait consciente du côté exceptionnel de tout ça. Il y a une réalité inhérente”, poursuit-elle.

“Peut-être que si j’avais 20 ans, je me dirais: ‘Oh mon Dieu, je vais peut-être décrocher un Oscar’, continue Camille Cottin, cette fois dans le New York TimesCe n’est jamais vertical. Vous pouvez faire un pas, vous pouvez penser que vous êtes arrivée au sommet et puis soudain, vous pouvez descendre.”

Elle poursuit: “Rien n’est une ligne droite. Pour moi ces projets sont des voyages, des voyages magnifiques. Je ne peux pas dire ‘Oh, maintenant que j’ai fait ça, je peux vous dire ce qui va suivre’, parce que je ne le sais pas. Et ça ne veut pas dire que ça arrivera de nouveau.” La star veut rester lucide. Aujourd’hui, elle le répète: c’est “l’envie de certains personnages qui va continuer de dicter les choses, mais aussi les rencontres, les réalisateurs, les partenaires”. Le champ des possibles s’ouvre à elle.

À voir également sur Le HuffPost: La bande-annonce de “Stillwater”, polar marseillais avec Matt Damon et Camille Cottin

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CINÉMA - Qui peut la stopper? Alors même que l’épidémie de Covid-19 a très certainement mis plus d’une carrière en pause cette année encore, une personnalité bien connue des Français a, elle, semble-t-il réussi à renverser le sort. C’est Camille Cottin.

À l’affiche de Golda en 2022, nouveau long-métrage du réalisateur israélien Guy Nattiv dans lequel elle doit donner la réplique à l’actrice britannique Helen Mirren, la comédienne de 43 ans a, en 2021, multiplié les expériences à l’étranger, et notamment avec le cinéma hollywoodien.

Cet été, celle que les téléspectateurs ont découverte en 2013 sur Canal+ dans son irritable interprétation de la Connasse était à Cannes, où elle a foulé les marches du Palais des festivals en compagnie de Matt Damon. C’était à l’occasion de la projection de Stillwater, alors en compétition.

Dans le thriller de Tom McCarthy (Spotlight, The Visitor), Camille Cottin est Virginie, une Marseillaise cultivée, légère et proche de sa fille qu’elle élève seule. “C’est un personnage que j’ai aimé, car il est à fond dans l’humanité, a-t-elle expliqué à l’AFP. Elle est solaire, elle est ouverte et chaleureuse, je pense être comme ça, plus que froide et dans le contrôle.”

Sa rencontre avec le comédien américain a été marquante, en particulier pour son jeu sur le tournage, “sa concentration, et la façon dont l’énergie du personnage est constamment là... Ça se diffuse et ça entraîne.”

House of Gucci, Killing Eve, Dix Pour Cent...

La dynamique hollywoodienne s’est confirmée, ce mois de décembre, avec la sortie sur nos écrans du dernier blockbuster de Ridley Scott: House of Gucci. Descendue par les critiques et les héritiers de la célèbre maison de mode, la saga a tout de même permis à Camille Cottin de partager l’affiche avec Adam Driver, Lady Gaga, mais aussi Al Pacino et Jared Leto. “C’était très amusant d’être propulsée dans le milieu de la jet-set italienne des années 1980”, s’est réjouie l’interprète de Paola Franchi.

Ce n’est pas une première. L’actrice française était déjà apparue devant les caméras de Wes Anderson en 2008, à l’occasion d’une publicité pour SoftBank. En 2016, elle tournait dans Alliés, un film de Robert Zemeckis avec Marion Cotillard et Brad Pitt. Depuis 2020, date à laquelle elle a signé un contrat auprès de l’agence américaine United Talent Agency, qui représente entre autres Harrison Ford, Timothée Chalamet et Sandra Oh, les choses se sont accélérées.

Côté séries télé, aussi. Outre son rôle sur le petit écran dans les saisons 3 et 4 de Killing Eve, programme créé par la cinéaste Phoebe Waller-Bridge (Fleabag, Mourir peut attendre) en 2018, l’interprète d’Andréa dans Dix pour cent a conquis le monde entier grâce à ladite production signée France Télévisions.

Couronnée en 2021 du prix de la meilleure comédie aux 49e International Emmy Awards, la série, qui va être adaptée au Royaume-Uni, en Inde, au Canada, en Chine et en Italie, lui a offert une visibilité médiatique internationale grâce à sa mise en ligne sur Netflix.

L’attirance hollywoodienne

Au Guardian, elle explique qu’elle raffole de théâtre britannique, qu’elle aime toutes les pièces d’Harold Pinter et de Martin McDonagh, mais aussi qu’elle adore les acteurs britanniques. “Ils ont une intensité et un jeu qui, combinés, sont vraiment puissants”, souffle cette dernière, qui a passé son adolescence à Londres.

Travailler avec des comédiens anglophones la stimule. “Au début, c’est un peu comme être dans les vapes, et ce qui est drôle, c’est qu’une fois que vous êtes en plein travail, vous êtes frappé par leur talent”, a-t-elle confié au magazine Deadline, à la sortie de Stillwater. ”À un moment donné, c’est comme jouer au tennis avec un meilleur partenaire, vous devenez vous-même meilleur. C’est très agréable, car il y a quelque chose de très riche dans la façon dont ils rentrent dans leurs rôles et explorent les situations.”

L’idée de déménager aux États-Unis l’attire. Dans les colonnes de Madame Figaro, Camille Cottin, qui a deux enfants, se dirait “très heureuse de leur offrir l’opportunité de grandir un temps à l’étranger. C’est merveilleux de pouvoir changer de décor et de culture, comme je l’ai fait adolescente en Angleterre. Mon conjoint adore voyager et, comme il est architecte, il peut construire des maisons partout.”

“Rien n’est une ligne droite”

Ce qui lui arrive en ce moment est “merveilleux”, “parce que ça monte en puissance”, pour reprendre ses mots lors d’une interview donnée à la RTBF pendant la promo de House of Gucci. Elle ne souhaite, cependant, pas tirer de plans sur la comète. “Tout ça est magnifique, mais je suis tout à fait consciente du côté exceptionnel de tout ça. Il y a une réalité inhérente”, poursuit-elle.

“Peut-être que si j’avais 20 ans, je me dirais: ‘Oh mon Dieu, je vais peut-être décrocher un Oscar’, continue Camille Cottin, cette fois dans le New York TimesCe n’est jamais vertical. Vous pouvez faire un pas, vous pouvez penser que vous êtes arrivée au sommet et puis soudain, vous pouvez descendre.”

Elle poursuit: “Rien n’est une ligne droite. Pour moi ces projets sont des voyages, des voyages magnifiques. Je ne peux pas dire ‘Oh, maintenant que j’ai fait ça, je peux vous dire ce qui va suivre’, parce que je ne le sais pas. Et ça ne veut pas dire que ça arrivera de nouveau.” La star veut rester lucide. Aujourd’hui, elle le répète: c’est “l’envie de certains personnages qui va continuer de dicter les choses, mais aussi les rencontres, les réalisateurs, les partenaires”. Le champ des possibles s’ouvre à elle.

À voir également sur Le HuffPost: La bande-annonce de “Stillwater”, polar marseillais avec Matt Damon et Camille Cottin

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