"Ce report va avoir de lourdes conséquences" pour le Festival international de la BD d'Angoulême initialement prévu du 27 au 30 janvier, a déclaré sur franceinfo Franck Bondoux, le délégué général de l'événement, après l'annonce de son report.
La situation sanitaire dégradée et l'annonce de jauges pour les grands événements rendent impossible la tenue du festival selon lui. Il en appelle au "concours exceptionnel de l'Etat" pour soutenir ce grand rendez-vous international de la BD, qui affiche un budget de plus de 5 millions d'euros.
Franceinfo : Pourquoi avez-vous pris cette décision et quand envisagez-vous un report ?
Franck Bondoux : La situation sanitaire s'est considérablement dégradée en trois semaines, et il y avait déjà beaucoup de questionnements. Le fait qu'on ait des difficultés à accueillir nos amis étrangers, les groupes scolaires ou de garantir au public un temps véritablement festif. On sait que le pass sanitaire allait être conditionné à une troisième dose au 15 janvier, il va peut-être se transformer en pass vaccinal. La question se posait aussi par rapport aux professionnels de la bande dessinée, en particulier les auteurs et les éditeurs. Il fallait leur permettre une sécurité maximale pour profiter de l'événement et pour se rencontrer.
On était déjà dans un contexte compliqué, et avec l'annonce de nouvelles jauges, on est très loin du compte. On aurait été vers un événement considérablement dégradé, pas du tout dans l'esprit de ce qu'est ce temps de convivialité. C'est très dur car le festival n'a pas pu se tenir en 2021 et nous voilà reportés à une période qui pourrait être la fin de l'hiver ou le début du printemps, il faut qu'on se donne du temps pour caler la bonne date. Mais tout cela va avoir des conséquences très lourdes pour nous.
Quelles sommes ont concrètement été engagées ?
On parle d'un événement de l'ordre de plus de 5 millions d'euros. Le festival n'est pas une kermesse, c'est un grand événement international, c'est l'événement de référence à l'échelle mondiale et évidemment, tout est lancé au moment où on se parle. On se retrouve dans la nécessité absolue d'avoir un concours exceptionnel de l'Etat, sinon je ne sais pas comment on peut passer le cap.
"C'est l'image d'un paquebot que l'on doit absolument faire bouger, faire dévier pour se replacer quelques mois après et c'est compliqué."
Franck Bondoux, délégué général du Festival international de la BD d'Angoulêmeà franceinfo
En même temps, on doit rester très actif pour préparer l'édition du cinquantenaire en 2023. Je dirais qu'au moment où on se parle 90% des sommes sont engagées. Certains éléments sont récupérables, mais dans le schéma actuel, il est absolument impossible d'imaginer de trouver un équilibre budgétaire sur ce report.
Quelle enveloppe souhaiteriez-vous de la part de l'Etat ?
C'est un peu tôt pour le dire. Mais je pense que cela va nous coûter des centaines de milliers d'euros, peut-être 1,5 ou 1,8 millions. C'est assez considérable et je n'ose pas imaginer ce qui se passerait si on ne pouvait pas tenir l'événement. Mais je veux croire que cette fois, les dieux de la bande dessinée seront avec nous et ne vont pas nous tomber sur la tête, pour parodier une célèbre série.
Read Again"Ce report va avoir de lourdes conséquences" pour le Festival international de la BD d'Angoulême initialement prévu du 27 au 30 janvier, a déclaré sur franceinfo Franck Bondoux, le délégué général de l'événement, après l'annonce de son report.
La situation sanitaire dégradée et l'annonce de jauges pour les grands événements rendent impossible la tenue du festival selon lui. Il en appelle au "concours exceptionnel de l'Etat" pour soutenir ce grand rendez-vous international de la BD, qui affiche un budget de plus de 5 millions d'euros.
Franceinfo : Pourquoi avez-vous pris cette décision et quand envisagez-vous un report ?
Franck Bondoux : La situation sanitaire s'est considérablement dégradée en trois semaines, et il y avait déjà beaucoup de questionnements. Le fait qu'on ait des difficultés à accueillir nos amis étrangers, les groupes scolaires ou de garantir au public un temps véritablement festif. On sait que le pass sanitaire allait être conditionné à une troisième dose au 15 janvier, il va peut-être se transformer en pass vaccinal. La question se posait aussi par rapport aux professionnels de la bande dessinée, en particulier les auteurs et les éditeurs. Il fallait leur permettre une sécurité maximale pour profiter de l'événement et pour se rencontrer.
On était déjà dans un contexte compliqué, et avec l'annonce de nouvelles jauges, on est très loin du compte. On aurait été vers un événement considérablement dégradé, pas du tout dans l'esprit de ce qu'est ce temps de convivialité. C'est très dur car le festival n'a pas pu se tenir en 2021 et nous voilà reportés à une période qui pourrait être la fin de l'hiver ou le début du printemps, il faut qu'on se donne du temps pour caler la bonne date. Mais tout cela va avoir des conséquences très lourdes pour nous.
Quelles sommes ont concrètement été engagées ?
On parle d'un événement de l'ordre de plus de 5 millions d'euros. Le festival n'est pas une kermesse, c'est un grand événement international, c'est l'événement de référence à l'échelle mondiale et évidemment, tout est lancé au moment où on se parle. On se retrouve dans la nécessité absolue d'avoir un concours exceptionnel de l'Etat, sinon je ne sais pas comment on peut passer le cap.
"C'est l'image d'un paquebot que l'on doit absolument faire bouger, faire dévier pour se replacer quelques mois après et c'est compliqué."
Franck Bondoux, délégué général du Festival international de la BD d'Angoulêmeà franceinfo
En même temps, on doit rester très actif pour préparer l'édition du cinquantenaire en 2023. Je dirais qu'au moment où on se parle 90% des sommes sont engagées. Certains éléments sont récupérables, mais dans le schéma actuel, il est absolument impossible d'imaginer de trouver un équilibre budgétaire sur ce report.
Quelle enveloppe souhaiteriez-vous de la part de l'Etat ?
C'est un peu tôt pour le dire. Mais je pense que cela va nous coûter des centaines de milliers d'euros, peut-être 1,5 ou 1,8 millions. C'est assez considérable et je n'ose pas imaginer ce qui se passerait si on ne pouvait pas tenir l'événement. Mais je veux croire que cette fois, les dieux de la bande dessinée seront avec nous et ne vont pas nous tomber sur la tête, pour parodier une célèbre série.
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