Cinéaste québécois qui, comme son contemporain et compatriote Denis Villeneuve, avait trouvé le chemin de Hollywood, Jean-Marc Vallée, réalisateur des longs-métrages C.R.A.Z.Y, Dallas Buyers Club et Wild ainsi que des séries Big Little Lies et Wild, est mort soudainement dans son chalet près de la ville de Québec, le 25 décembre, a annoncé son producteur, Nathan Ross. La cause de son décès n’est pour le moment pas connue.
Né le 9 mars 1963 à Montréal, Jean-Marc Vallée a rencontré le succès dès ses débuts. Après des études de cinéma à l’Université de Québec, ses premières réalisations, vidéos musicales et courts-métrages attirent l’attention, remportant des trophées aux cérémonies des Genie Awards (l’équivalent canadien des Oscars) et des Jutra (version québécoise des précédents, rebaptisés depuis). En 1995, son premier long-métrage, Liste Noire, film policier sardonique, attire non seulement les votes des professionnels (Genie du meilleur film, une multitude de récompenses au Québec) mais aussi le public. Son film suivant, Los Locos, est un western, écrit et interprété par l’auteur et acteur afro-américain Mario Van Peebles.
Triomphe de « Dallas Buyers Club »
Pendant une décennie, Jean-Marc Vallée travaille à l’écriture et à la production de C.R.A.Z.Y., récit d’inspiration autobiographique (l’autobiographie étant ici aussi bien celle du réalisateur que celle de son coscénariste, François Boulay), qui dépeint les tourments d’un adolescent gay étouffé par un père envahissant dans le Québec des années 1970. C.R.A.Z.Y. reste à ce jour l’un des plus gros succès de son pays. En 2005, année de sa sortie, il se classe troisième au box-office derrière La Revanche des Sith et Harry Potter et la Coupe de feu.
Repéré par le producteur britannique Graham King, alors collaborateur de Martin Scorsese, le cinéaste se voit proposer le scénario de Victoria : les jeunes années d’une reine, dont Emily Blunt tient le rôle-titre. Le film remporte l’Oscar des meilleurs costumes.
Le réalisateur tente alors une incursion en France avec Café de Flore (2011), qui va et vient entre Saint-Germain-des-Prés et Montréal. Malgré la présence de Vanessa Paradis au générique, ce drame familial ne séduit pas le public français et son succès reste purement québécois. Cette déception est effacée deux ans plus tard par le triomphe de Dallas Buyers Club, qui offre à Matthew McConaughey le rôle de Ron Woodroff qui, dans les années 1980, organisa dans la métropole texane l’un des premiers réseaux d’approvisionnement en médicaments antirétroviraux pour les séropositifs. Le film vaut un Oscar à McConaughey et en remporte deux autres.
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Read AgainCinéaste québécois qui, comme son contemporain et compatriote Denis Villeneuve, avait trouvé le chemin de Hollywood, Jean-Marc Vallée, réalisateur des longs-métrages C.R.A.Z.Y, Dallas Buyers Club et Wild ainsi que des séries Big Little Lies et Wild, est mort soudainement dans son chalet près de la ville de Québec, le 25 décembre, a annoncé son producteur, Nathan Ross. La cause de son décès n’est pour le moment pas connue.
Né le 9 mars 1963 à Montréal, Jean-Marc Vallée a rencontré le succès dès ses débuts. Après des études de cinéma à l’Université de Québec, ses premières réalisations, vidéos musicales et courts-métrages attirent l’attention, remportant des trophées aux cérémonies des Genie Awards (l’équivalent canadien des Oscars) et des Jutra (version québécoise des précédents, rebaptisés depuis). En 1995, son premier long-métrage, Liste Noire, film policier sardonique, attire non seulement les votes des professionnels (Genie du meilleur film, une multitude de récompenses au Québec) mais aussi le public. Son film suivant, Los Locos, est un western, écrit et interprété par l’auteur et acteur afro-américain Mario Van Peebles.
Triomphe de « Dallas Buyers Club »
Pendant une décennie, Jean-Marc Vallée travaille à l’écriture et à la production de C.R.A.Z.Y., récit d’inspiration autobiographique (l’autobiographie étant ici aussi bien celle du réalisateur que celle de son coscénariste, François Boulay), qui dépeint les tourments d’un adolescent gay étouffé par un père envahissant dans le Québec des années 1970. C.R.A.Z.Y. reste à ce jour l’un des plus gros succès de son pays. En 2005, année de sa sortie, il se classe troisième au box-office derrière La Revanche des Sith et Harry Potter et la Coupe de feu.
Repéré par le producteur britannique Graham King, alors collaborateur de Martin Scorsese, le cinéaste se voit proposer le scénario de Victoria : les jeunes années d’une reine, dont Emily Blunt tient le rôle-titre. Le film remporte l’Oscar des meilleurs costumes.
Le réalisateur tente alors une incursion en France avec Café de Flore (2011), qui va et vient entre Saint-Germain-des-Prés et Montréal. Malgré la présence de Vanessa Paradis au générique, ce drame familial ne séduit pas le public français et son succès reste purement québécois. Cette déception est effacée deux ans plus tard par le triomphe de Dallas Buyers Club, qui offre à Matthew McConaughey le rôle de Ron Woodroff qui, dans les années 1980, organisa dans la métropole texane l’un des premiers réseaux d’approvisionnement en médicaments antirétroviraux pour les séropositifs. Le film vaut un Oscar à McConaughey et en remporte deux autres.
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