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Obsèques de Jean-Jacques Beineix : les émouvantes retrouvailles de Béatrice Dalle et Jean-Hugues Anglade - Le Parisien

Les yeux rougis de chagrin, ils s’enlacent, se soutiennent et se consolent devant le cercueil de celui qui les a révélés. Ce jeudi matin, à l’église Saint-Roch (Paris, Ier), Jean-Hugues Anglade et Béatrice Dalle, alias Zorg et Betty dans le film « 37,2° le matin » ne cachaient rien de leur émotion au moment de saluer la mémoire de Jean-Jacques Beineix, le réalisateur décédé jeudi 13 janvier à 75 ans des suites d’une leucémie.

Vers 10h30, les deux comédiens sont arrivés ensemble dans cette paroisse symbolique, siège de l’aumônerie des artistes du spectacle. Ils ont pris place dans les premiers rangs, aux côtés d’autres figures du cinéma : le producteur et acteur Dominique Besnehard, le comédien Patrick Chesnais, la productrice Claudie Ossard, le compositeur Vladimir Cosma…

Face à eux, pour une cérémonie simple et sobre, un portrait de Jean-Jacques Beineix, doux sourire aux lèvres, entouré de couronne de fleurs blanches, comme l’ont souhaité sa fille Frida et sa femme Agnès. Cette dernière, entre morceaux de piano, de violoncelle et textes bibliques, s’est inspirée de Baudelaire, un poète « qu’il affectionnait particulièrement », pour parler de sa peine et de son amour.

« C’est grâce à lui que je suis là aujourd’hui »

Afin d’évoquer « son ami, son frère », « un artiste magnifique et une personne rare », Jean-Hugues Anglade a, lui, choisi de citer des passages de « Toboggan », premier roman du défunt, paru en 2020 et largement teinté d’autobiographie. « Sa gloire se conjuguait à l’imparfait (…). Il avait fini par se murer dans un silence médiatique et social (…). Il est devenu ce promeneur solitaire mais digne, s’asseyant dans un parc ou au café, pour écrire… », a lu, très ému, le comédien.

Paris, le 20 janvier. Cérémonie simple pour les adieux à Jean-Jacques Beineix.
Paris, le 20 janvier. Cérémonie simple pour les adieux à Jean-Jacques Beineix. AFP/JULIEN DE ROSA

« C’est bien : il y a beaucoup de monde, surtout du cinéma des années 1990. Forcément, ça nous replonge dans cette époque. J’ai commencé avec lui, j’ai fait le casting de Diva, de 37,2°, j’avais 20 ans… Jamais je n’aurais imaginé qu’un jour, comme aujourd’hui, je lui ferais mes adieux », glisse Dominique Besnehard, à la sortie de la cérémonie. « Je suis très triste. Il a été un homme essentiel dans ma vie et dans ma carrière. C’est grâce à lui que je suis là aujourd’hui, avec quelques beaux films derrière moi. Il va beaucoup me manquer », murmure Jean-Hugues Anglade sur le parvis.

Clin d’œil du destin : à la sortie de la cérémonie, le soleil parisien se décide à percer la grisaille, éclairant Betty et Zorg d’un autre jour et enclenchant la machine à souvenirs. Ceux d’une époque où, le temps d’un film, Jean-Jacques Beineix avait rempli de lumière, de couleurs et de douce folie le cœur d’une génération.

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Les yeux rougis de chagrin, ils s’enlacent, se soutiennent et se consolent devant le cercueil de celui qui les a révélés. Ce jeudi matin, à l’église Saint-Roch (Paris, Ier), Jean-Hugues Anglade et Béatrice Dalle, alias Zorg et Betty dans le film « 37,2° le matin » ne cachaient rien de leur émotion au moment de saluer la mémoire de Jean-Jacques Beineix, le réalisateur décédé jeudi 13 janvier à 75 ans des suites d’une leucémie.

Vers 10h30, les deux comédiens sont arrivés ensemble dans cette paroisse symbolique, siège de l’aumônerie des artistes du spectacle. Ils ont pris place dans les premiers rangs, aux côtés d’autres figures du cinéma : le producteur et acteur Dominique Besnehard, le comédien Patrick Chesnais, la productrice Claudie Ossard, le compositeur Vladimir Cosma…

Face à eux, pour une cérémonie simple et sobre, un portrait de Jean-Jacques Beineix, doux sourire aux lèvres, entouré de couronne de fleurs blanches, comme l’ont souhaité sa fille Frida et sa femme Agnès. Cette dernière, entre morceaux de piano, de violoncelle et textes bibliques, s’est inspirée de Baudelaire, un poète « qu’il affectionnait particulièrement », pour parler de sa peine et de son amour.

« C’est grâce à lui que je suis là aujourd’hui »

Afin d’évoquer « son ami, son frère », « un artiste magnifique et une personne rare », Jean-Hugues Anglade a, lui, choisi de citer des passages de « Toboggan », premier roman du défunt, paru en 2020 et largement teinté d’autobiographie. « Sa gloire se conjuguait à l’imparfait (…). Il avait fini par se murer dans un silence médiatique et social (…). Il est devenu ce promeneur solitaire mais digne, s’asseyant dans un parc ou au café, pour écrire… », a lu, très ému, le comédien.

Paris, le 20 janvier. Cérémonie simple pour les adieux à Jean-Jacques Beineix.
Paris, le 20 janvier. Cérémonie simple pour les adieux à Jean-Jacques Beineix. AFP/JULIEN DE ROSA

« C’est bien : il y a beaucoup de monde, surtout du cinéma des années 1990. Forcément, ça nous replonge dans cette époque. J’ai commencé avec lui, j’ai fait le casting de Diva, de 37,2°, j’avais 20 ans… Jamais je n’aurais imaginé qu’un jour, comme aujourd’hui, je lui ferais mes adieux », glisse Dominique Besnehard, à la sortie de la cérémonie. « Je suis très triste. Il a été un homme essentiel dans ma vie et dans ma carrière. C’est grâce à lui que je suis là aujourd’hui, avec quelques beaux films derrière moi. Il va beaucoup me manquer », murmure Jean-Hugues Anglade sur le parvis.

Clin d’œil du destin : à la sortie de la cérémonie, le soleil parisien se décide à percer la grisaille, éclairant Betty et Zorg d’un autre jour et enclenchant la machine à souvenirs. Ceux d’une époque où, le temps d’un film, Jean-Jacques Beineix avait rempli de lumière, de couleurs et de douce folie le cœur d’une génération.

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