Ce soir, Arte diffuse Caché de Michael Haneke. Faut-il regarder ce film, Prix de la mise en scène à Cannes en 2005, avec Daniel Auteuil et Juliette Binoche dans les rôles principaux ?
Tout commence par un plan d’une maison à Paris. Une femme en sort. Un vélo passe. La caméra ne bouge pas. Soudain, deux voix, celle de Daniel Auteuil et celle de Juliette Binoche, se font entendre et l’image est accélérée. Ce que le spectateur était en train de regarder, c’était en fait une vidéo. Posée devant la porte du couple formé par Anne et Georges Laurent. Et à partir de ce point de départ intrigant mais plutôt anodin, Michael Haneke construit avec Caché, un drame original et inquiétant.
Sous surveillance
Georges Laurent anime une émission de télévision sur l’actualité littéraire. Avec son épouse et leur fils Pierrot, tout semble aller pour le mieux. Mais les cassettes vidéos vont peu à peu se multiplier, accompagnées d’un dessin enfantin et cauchemardesque à la fois. Qui les surveille ? Qui envoie ces cassettes VHS ? Quel est le sens de cette surveillance permanente ? Impossible de ne pas succomber à la paranoïa dans de telles conditions. Et cette paranoïa, cette méfiance des images et des apparences, c’est justement ce à quoi Michael Haneke semble vouloir parvenir pour ses spectateurs. Et de ce côté-là, c’est très réussi. Si l’on accepte le rythme un peu lent du film, impossible de ne pas ressentir l’étrange malaise qui apparaît peu à peu.
Des références à la réalité
Haneke joue malicieusement avec la réalité et avec le trouble qui pourrait en découler. Ainsi, clairement inspiré de Bernard Pivot, Georges Laurent (Daniel Auteuil) reçoit dans son émission littéraire de véritables écrivains comme Philippe Besson et Jean Teulé. Il a également pour invitée une certaine Mazarine Pingeot… Aujourd’hui professeure de philosophie et romancière, cette dernière est surtout connue pour avoir été la fille cachée de François Mitterrand. Cachée. Comme le titre du film. Comme ces secrets du passé qui reviennent hanter Georges Laurent. Tout cela participe à l’étrangeté et au trouble recherché par le film, dans ce drame mâtiné de thriller et zébré d’images cauchemardesques qui reste en mémoire pendant longtemps.
Disponible sur arte.tv.
Ce soir, Arte diffuse Caché de Michael Haneke. Faut-il regarder ce film, Prix de la mise en scène à Cannes en 2005, avec Daniel Auteuil et Juliette Binoche dans les rôles principaux ?
Tout commence par un plan d’une maison à Paris. Une femme en sort. Un vélo passe. La caméra ne bouge pas. Soudain, deux voix, celle de Daniel Auteuil et celle de Juliette Binoche, se font entendre et l’image est accélérée. Ce que le spectateur était en train de regarder, c’était en fait une vidéo. Posée devant la porte du couple formé par Anne et Georges Laurent. Et à partir de ce point de départ intrigant mais plutôt anodin, Michael Haneke construit avec Caché, un drame original et inquiétant.
Sous surveillance
Georges Laurent anime une émission de télévision sur l’actualité littéraire. Avec son épouse et leur fils Pierrot, tout semble aller pour le mieux. Mais les cassettes vidéos vont peu à peu se multiplier, accompagnées d’un dessin enfantin et cauchemardesque à la fois. Qui les surveille ? Qui envoie ces cassettes VHS ? Quel est le sens de cette surveillance permanente ? Impossible de ne pas succomber à la paranoïa dans de telles conditions. Et cette paranoïa, cette méfiance des images et des apparences, c’est justement ce à quoi Michael Haneke semble vouloir parvenir pour ses spectateurs. Et de ce côté-là, c’est très réussi. Si l’on accepte le rythme un peu lent du film, impossible de ne pas ressentir l’étrange malaise qui apparaît peu à peu.
Des références à la réalité
Haneke joue malicieusement avec la réalité et avec le trouble qui pourrait en découler. Ainsi, clairement inspiré de Bernard Pivot, Georges Laurent (Daniel Auteuil) reçoit dans son émission littéraire de véritables écrivains comme Philippe Besson et Jean Teulé. Il a également pour invitée une certaine Mazarine Pingeot… Aujourd’hui professeure de philosophie et romancière, cette dernière est surtout connue pour avoir été la fille cachée de François Mitterrand. Cachée. Comme le titre du film. Comme ces secrets du passé qui reviennent hanter Georges Laurent. Tout cela participe à l’étrangeté et au trouble recherché par le film, dans ce drame mâtiné de thriller et zébré d’images cauchemardesques qui reste en mémoire pendant longtemps.
Disponible sur arte.tv.
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