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Coline Berry giflée à son procès en diffamation après l'accusation d'inceste contre Richard Berry - Le HuffPost

AFP

Coline Berry-Rojtman après son audition avec la brigade des mineurs, le 11 février 2021, à Paris (Photo by Thomas SAMSON / AFP)

JUSTICE - “La violence n’a pas sa place dans cette enceinte”, a réagi Me Karine Shebabo, l’avocate de Coline Berry-Rojtman après que sa cliente a été giflée lors de son procès en diffamation, ce vendredi 1er avril.

Le jugement sur la plainte en diffamation déposée par l’ex-épouse de Richard Berry, Jeane Manson, après des accusations d’inceste de la fille aînée du comédien, a été mis en délibéré au 14 avril, après une audience tendue au tribunal d’Aurillac.

Le 14 février 2021, dans un article publié par Le Monde, Coline Berry-Rojtman évoquait des violences sexuelles qu’elle aurait subies alors qu’elle était mineure, en 1984 et 1985, au domicile de son père qui vivait alors avec Jeane Manson, accusée d’avoir participé à ces agressions.

Née en 1976 de l’union entre Richard Berry et l’actrice Catherine Hiegel, elle avait porté plainte pour “viols et agressions sexuelles sur mineur”, déclenchant l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris.

Coline Berry-Rojtman maintient ses accusations

Richard Berry, 71 ans, nie en bloc, tout comme l’ancienne chanteuse Jeane Manson qui vit une partie de l’année à Aurillac, où elle a poursuivi son ex-belle fille en diffamation.

“Tout est faux. C’est malheureusement des mensonges et elle a, je pense, terminé par y croire, a dit l’acteur à la barre. C’est désespérant pour un père. Je n’ai aucune attirance pour les enfants. Je suis profondément, franchement, désespéré.”

Déclarant ne pas avoir “voulu porter plainte parce que c’est ma fille”, il a indiqué qu’il avait “tenu à témoigner pour soutenir Jeane Manson”, évoquant une “situation particulière”. “Nous n’avons toujours pas été entendus” dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte auprès du parquet de Paris.

Le procureur n’a pas demandé de condamnation contre Le Monde en estimant que le journal avait agi de bonne foi et s’en est remis au tribunal pour le reste.

En début de matinée, les avocats de la défense avaient plaidé l’impossibilité de juger de la diffamation, alors que les faits dénoncés par Coline Berry-Rojtman font l’objet d’une enquête. Mais le tribunal ne les a pas suivis.

Appelée à la barre, la fille de Richard Berry a répété ses déclarations au Monde au sujet des jeux sexuels qu’aurait menés son père, parfois en présence de Jeane Manson. Elle a aussi évoqué des “baisers sur la bouche avec la langue”: “je n’ai connu que ça”, a-t-elle dit.

Une plainte déposée pour la gifle

“Elle ment [...]. Depuis qu’elle a dix ans, tout le monde l’appelle la mytho”, a répondu à son tour Jeane Manson en qualifiant l’article du Monde de “mensonge tellement ignoble, tellement laid”.

La fin de la très longue audience a été marquée par un incident rare: la compagne actuelle de Richard Berry, Pascale Louage s’est levée de sa place pour aller gifler Coline Berry-Rojtman, selon des témoignages concordants réunis par l’AFP sur place.

“La violence n’a pas sa place dans cette enceinte”, lui a lancé Me Karine Shebabo, l’avocate de Coline, à la sortie de la salle. “Les insultes, c’est de la violence”, a rétorqué Pascale Louage, soutenue par l’acteur.

Me Shebabo a ensuite pris la direction du commissariat d’Aurillac pour déposer plainte. “En vingt ans de barreau, je n’ai jamais vu cela. C’est toute la difficulté des victimes d’incestes à dénoncer les faits: on est obligé de frapper pour les faire taire”, a-t-elle dit avant de partir.

À voir également sur Le HuffPost: #Metooinceste: elle témoigne après avoir accusé son ancien directeur de centre aéré à Paris

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Coline Berry-Rojtman après son audition avec la brigade des mineurs, le 11 février 2021, à Paris (Photo by Thomas SAMSON / AFP)

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Le jugement sur la plainte en diffamation déposée par l’ex-épouse de Richard Berry, Jeane Manson, après des accusations d’inceste de la fille aînée du comédien, a été mis en délibéré au 14 avril, après une audience tendue au tribunal d’Aurillac.

Le 14 février 2021, dans un article publié par Le Monde, Coline Berry-Rojtman évoquait des violences sexuelles qu’elle aurait subies alors qu’elle était mineure, en 1984 et 1985, au domicile de son père qui vivait alors avec Jeane Manson, accusée d’avoir participé à ces agressions.

Née en 1976 de l’union entre Richard Berry et l’actrice Catherine Hiegel, elle avait porté plainte pour “viols et agressions sexuelles sur mineur”, déclenchant l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Paris.

Coline Berry-Rojtman maintient ses accusations

Richard Berry, 71 ans, nie en bloc, tout comme l’ancienne chanteuse Jeane Manson qui vit une partie de l’année à Aurillac, où elle a poursuivi son ex-belle fille en diffamation.

“Tout est faux. C’est malheureusement des mensonges et elle a, je pense, terminé par y croire, a dit l’acteur à la barre. C’est désespérant pour un père. Je n’ai aucune attirance pour les enfants. Je suis profondément, franchement, désespéré.”

Déclarant ne pas avoir “voulu porter plainte parce que c’est ma fille”, il a indiqué qu’il avait “tenu à témoigner pour soutenir Jeane Manson”, évoquant une “situation particulière”. “Nous n’avons toujours pas été entendus” dans le cadre de l’enquête préliminaire ouverte auprès du parquet de Paris.

Le procureur n’a pas demandé de condamnation contre Le Monde en estimant que le journal avait agi de bonne foi et s’en est remis au tribunal pour le reste.

En début de matinée, les avocats de la défense avaient plaidé l’impossibilité de juger de la diffamation, alors que les faits dénoncés par Coline Berry-Rojtman font l’objet d’une enquête. Mais le tribunal ne les a pas suivis.

Appelée à la barre, la fille de Richard Berry a répété ses déclarations au Monde au sujet des jeux sexuels qu’aurait menés son père, parfois en présence de Jeane Manson. Elle a aussi évoqué des “baisers sur la bouche avec la langue”: “je n’ai connu que ça”, a-t-elle dit.

Une plainte déposée pour la gifle

“Elle ment [...]. Depuis qu’elle a dix ans, tout le monde l’appelle la mytho”, a répondu à son tour Jeane Manson en qualifiant l’article du Monde de “mensonge tellement ignoble, tellement laid”.

La fin de la très longue audience a été marquée par un incident rare: la compagne actuelle de Richard Berry, Pascale Louage s’est levée de sa place pour aller gifler Coline Berry-Rojtman, selon des témoignages concordants réunis par l’AFP sur place.

“La violence n’a pas sa place dans cette enceinte”, lui a lancé Me Karine Shebabo, l’avocate de Coline, à la sortie de la salle. “Les insultes, c’est de la violence”, a rétorqué Pascale Louage, soutenue par l’acteur.

Me Shebabo a ensuite pris la direction du commissariat d’Aurillac pour déposer plainte. “En vingt ans de barreau, je n’ai jamais vu cela. C’est toute la difficulté des victimes d’incestes à dénoncer les faits: on est obligé de frapper pour les faire taire”, a-t-elle dit avant de partir.

À voir également sur Le HuffPost: #Metooinceste: elle témoigne après avoir accusé son ancien directeur de centre aéré à Paris

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