Des milliers de street parties, la visite surprise de l’ours Paddington à Buckingham Palace, deux sourires au balcon, des hommages à foison : le Royaume-Uni vient de vivre quatre journées en apesanteur, tout entières consacrées au jubilé de platine célébrant les 70 ans de règne de la reine Elizabeth II. Dans un message de remerciements, publié dimanche 5 juin dans la soirée, cette dernière a assuré rester « déterminée à servir » les Britanniques « au mieux de [ses] capacités, soutenue par [sa] famille. « Je suis profondément touchée que tant de personnes soient descendues dans les rues pour célébrer mon jubilé de platine », a-t-elle déclaré.
Les festivités ont représenté un rare moment de communion nationale, à peine troublé par la météo maussade, les histoires de famille entre les Windsor ou la politique. Elles se sont terminées en apothéose, dimanche, avec un gigantesque défilé entre Westminster et Buckingham Palace retraçant la vie de la souveraine la plus endurante que le pays ait jamais connue, et mêlant à la pompe militaire, la drôlerie et une excentricité toute britannique.
Durant ces célébrations, la reine n’aura fait que trois apparitions, dont deux au balcon de Buckingham Palace, le 2 juin à l’issue du défilé militaire Trooping the Colour et dimanche à la fin de la parade. On l’a aussi vue allumer des flambeaux au château de Windsor. Mais sa relative absence n’a pas troublé la fête ; elle a même ajouté à l’émotion populaire, les Britanniques ayant conscience que ce jubilé sera probablement le dernier d’Elizabeth II. Au sommet de sa popularité, la souveraine de 96 ans ne se montre plus guère en public depuis l’automne, en raison de « problèmes de mobilité », selon Buckingham Palace.
Son absence a été le plus vivement ressentie, vendredi, lors de la cérémonie religieuse en la cathédrale Saint-Paul, à laquelle la souveraine tenait beaucoup, à en croire les commentateurs royaux. La reine est une femme de foi mais aussi la gouverneure suprême de l’Eglise d’Angleterre. Stephen Cottrell, l’archevêque d’York, qui célébrait la cérémonie, a trouvé une manière élégante de saluer la souveraine, en faisant allusion à sa passion des chevaux : « Votre Majesté, nous sommes désolés que vous ne soyez pas avec nous ce matin, mais nous sommes si heureux que vous soyez toujours en selle. Et nous sommes tous heureux qu’il y ait encore plus à venir. »
« On n’aura plus jamais une telle reine »
Dimanche, pour compenser l’absence de la reine, les organisateurs de la grande parade ont projeté son hologramme sur les rideaux du Gold State Coach, le carrosse doré utilisé pour les couronnements, exceptionnellement de sortie. La reine a également fait une apparition surprise et drôle dans une vidéo diffusée lors du concert à Buckingham Palace, samedi. Elle y prend le thé avec une autre icône nationale, l’ours Paddington, et révèle que, comme lui, elle cache « pour plus tard » un sandwich à la confiture dans le sac à main noir qui ne la quitte jamais. « Vous riez et pleurez avec nous et, surtout, cela fait soixante-dix ans que vous êtes là pour nous », a déclaré le prince Charles, son fils aîné et futur roi, lors d’un discours, samedi, mélangeant l’hommage à sa mère et à la souveraine, que beaucoup considèrent comme la « grand-mère » de la nation.
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Les festivités ont représenté un rare moment de communion nationale, à peine troublé par la météo maussade, les histoires de famille entre les Windsor ou la politique. Elles se sont terminées en apothéose, dimanche, avec un gigantesque défilé entre Westminster et Buckingham Palace retraçant la vie de la souveraine la plus endurante que le pays ait jamais connue, et mêlant à la pompe militaire, la drôlerie et une excentricité toute britannique.
Durant ces célébrations, la reine n’aura fait que trois apparitions, dont deux au balcon de Buckingham Palace, le 2 juin à l’issue du défilé militaire Trooping the Colour et dimanche à la fin de la parade. On l’a aussi vue allumer des flambeaux au château de Windsor. Mais sa relative absence n’a pas troublé la fête ; elle a même ajouté à l’émotion populaire, les Britanniques ayant conscience que ce jubilé sera probablement le dernier d’Elizabeth II. Au sommet de sa popularité, la souveraine de 96 ans ne se montre plus guère en public depuis l’automne, en raison de « problèmes de mobilité », selon Buckingham Palace.
Son absence a été le plus vivement ressentie, vendredi, lors de la cérémonie religieuse en la cathédrale Saint-Paul, à laquelle la souveraine tenait beaucoup, à en croire les commentateurs royaux. La reine est une femme de foi mais aussi la gouverneure suprême de l’Eglise d’Angleterre. Stephen Cottrell, l’archevêque d’York, qui célébrait la cérémonie, a trouvé une manière élégante de saluer la souveraine, en faisant allusion à sa passion des chevaux : « Votre Majesté, nous sommes désolés que vous ne soyez pas avec nous ce matin, mais nous sommes si heureux que vous soyez toujours en selle. Et nous sommes tous heureux qu’il y ait encore plus à venir. »
« On n’aura plus jamais une telle reine »
Dimanche, pour compenser l’absence de la reine, les organisateurs de la grande parade ont projeté son hologramme sur les rideaux du Gold State Coach, le carrosse doré utilisé pour les couronnements, exceptionnellement de sortie. La reine a également fait une apparition surprise et drôle dans une vidéo diffusée lors du concert à Buckingham Palace, samedi. Elle y prend le thé avec une autre icône nationale, l’ours Paddington, et révèle que, comme lui, elle cache « pour plus tard » un sandwich à la confiture dans le sac à main noir qui ne la quitte jamais. « Vous riez et pleurez avec nous et, surtout, cela fait soixante-dix ans que vous êtes là pour nous », a déclaré le prince Charles, son fils aîné et futur roi, lors d’un discours, samedi, mélangeant l’hommage à sa mère et à la souveraine, que beaucoup considèrent comme la « grand-mère » de la nation.
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