Interpellé la semaine dernière à Téhéran, le cinéaste et opposant iranien Jafar Panahi doit purger une peine de six ans, selon un verdict émis en 2010, a annoncé mardi 19 juillet l’Autorité judiciaire. Agé de 62 ans, M. Panahi, l’un des cinéastes iraniens les plus primés, « a été emmené au centre de détention d’Evin pour y purger sa peine », a annoncé le porte-parole de la justice, Massoud Sétayechi, lors d’une conférence de presse.
Artiste dissident, M. Panahi avait été arrêté puis condamné en 2010 à six ans de prison et vingt ans d’interdiction de réaliser ou d’écrire des films, de voyager ou même de s’exprimer dans les médias. Il continuait cependant à travailler et vivre en Iran. Il avait été condamné pour « propagande contre le régime », après avoir soutenu le mouvement de protestation de 2009 contre la réélection de l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad à la présidence de la République islamique. Détenu pendant deux mois en 2010, il vivait sous un régime de liberté conditionnelle pouvant être révoqué à tout instant.
Le cinéaste a obtenu notamment un Lion d’or en 2000 à Venise pour Le Cercle, et le Prix du scénario à Cannes en 2018 avec Trois visages, trois ans après l’Ours d’or à Berlin pour Taxi Téhéran.
Le 11 juillet, M. Panahi a été arrêté à son arrivée au parquet de Téhéran pour suivre le dossier d’un autre réalisateur également primé, Mohammad Rasoulof, détenu depuis le 8 juillet avec son collègue Mostafa Al-Hamad. Les cinéastes avaient dénoncé, à la mi-mai, dans une lettre ouverte l’arrestation de plusieurs de leurs collègues par les autorités et la répression contre les manifestants en Iran.
Nombreuses arrestations
Ces derniers temps, les autorités iraniennes ont arreté de de nombreuses personnes, dont une figure du mouvement réformateur, Mostafa Tajzadeh, interpellé le 8 juillet à Téhéran. M. Tajzadeh « est actuellement en détention provisoire à Evin » et « a été accusé de rassemblement et de collusion contre la sécurité d’Etat et de propagande contre la République islamique », a expliqué mardi M. Sétayechi.
Ancien vice-ministre sous le gouvernement du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005) et âgé de 65 ans, M. Tajzadeh s’était porté candidat à la présidentielle de 2021 comme un « citoyen, réformiste » et « prisonnier politique pendant sept ans ». Il a précédemment été arrêté en 2009 avant d’être relâché en 2016 et milite depuis plusieurs années pour des « changements structurels » et démocratiques au sein de la République islamique.
Vendredi, la France a appelé à la « libération immédiate » des cinéastes iraniens et « d’autres personnalités iraniennes engagées pour la défense de la liberté d’expression dans leur pays », faisant état d’un phénomène illustrant « la détérioration inquiétante de la situation des artistes en Iran ».
Interpellé la semaine dernière à Téhéran, le cinéaste et opposant iranien Jafar Panahi doit purger une peine de six ans, selon un verdict émis en 2010, a annoncé mardi 19 juillet l’Autorité judiciaire. Agé de 62 ans, M. Panahi, l’un des cinéastes iraniens les plus primés, « a été emmené au centre de détention d’Evin pour y purger sa peine », a annoncé le porte-parole de la justice, Massoud Sétayechi, lors d’une conférence de presse.
Artiste dissident, M. Panahi avait été arrêté puis condamné en 2010 à six ans de prison et vingt ans d’interdiction de réaliser ou d’écrire des films, de voyager ou même de s’exprimer dans les médias. Il continuait cependant à travailler et vivre en Iran. Il avait été condamné pour « propagande contre le régime », après avoir soutenu le mouvement de protestation de 2009 contre la réélection de l’ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad à la présidence de la République islamique. Détenu pendant deux mois en 2010, il vivait sous un régime de liberté conditionnelle pouvant être révoqué à tout instant.
Le cinéaste a obtenu notamment un Lion d’or en 2000 à Venise pour Le Cercle, et le Prix du scénario à Cannes en 2018 avec Trois visages, trois ans après l’Ours d’or à Berlin pour Taxi Téhéran.
Le 11 juillet, M. Panahi a été arrêté à son arrivée au parquet de Téhéran pour suivre le dossier d’un autre réalisateur également primé, Mohammad Rasoulof, détenu depuis le 8 juillet avec son collègue Mostafa Al-Hamad. Les cinéastes avaient dénoncé, à la mi-mai, dans une lettre ouverte l’arrestation de plusieurs de leurs collègues par les autorités et la répression contre les manifestants en Iran.
Nombreuses arrestations
Ces derniers temps, les autorités iraniennes ont arreté de de nombreuses personnes, dont une figure du mouvement réformateur, Mostafa Tajzadeh, interpellé le 8 juillet à Téhéran. M. Tajzadeh « est actuellement en détention provisoire à Evin » et « a été accusé de rassemblement et de collusion contre la sécurité d’Etat et de propagande contre la République islamique », a expliqué mardi M. Sétayechi.
Ancien vice-ministre sous le gouvernement du réformateur Mohammad Khatami (1997-2005) et âgé de 65 ans, M. Tajzadeh s’était porté candidat à la présidentielle de 2021 comme un « citoyen, réformiste » et « prisonnier politique pendant sept ans ». Il a précédemment été arrêté en 2009 avant d’être relâché en 2016 et milite depuis plusieurs années pour des « changements structurels » et démocratiques au sein de la République islamique.
Vendredi, la France a appelé à la « libération immédiate » des cinéastes iraniens et « d’autres personnalités iraniennes engagées pour la défense de la liberté d’expression dans leur pays », faisant état d’un phénomène illustrant « la détérioration inquiétante de la situation des artistes en Iran ».
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