
TÉMOIGNAGE - «Ils ont compté jusqu'à trois, puis ils ont foncé» : selon un témoin, «une soixantaine» d'individus sans billet seraient entrés violemment dans le Stade de France samedi soir pour assister au concert du rappeur, sous l'œil impuissant des policiers et des agents du stade.
Manifestement, les réunions de crise, les rapports et les recommandations qui ont suivi les graves incidents survenus au Stade de France lors de la finale de la Ligue des Champions n'ont pas suffi. Ce samedi soir 3 septembre, alors que le célèbre rappeur Booba rassemblait 80.000 fans pour un concert historique marquant l'apogée de sa carrière, plusieurs dizaines de personnes ont de nouveau réussi à forcer la sécurité aux abords du stade et assisté ensuite au concert sans être munis de billets, générant au passage une scène de panique parmi les personnes qui patientaient dans la queue. Plusieurs spectateurs, munis quant à eux d'un billet en règle, ont patienté ensuite trois quarts d'heure devant une entrée grillagée, avant de pouvoir enfin rejoindre leurs places alors que le concert avait déjà commencé.
À lire aussiDésastre du Stade de France : le Sénat étrille la préfecture de Police
Le Figaro a pu recueillir le témoignage de l'un des spectateurs ayant assisté à cette nouvelle scène de violences à l'entrée du stade. Alors qu'il faisait la queue devant la porte U, celui-ci a vu arriver «une soixantaine de jeunes hommes habillés en noir, et qui n'avaient pas de billet pour assister au concert». L'un des individus aurait alors égrené un compte à rebours, avant de donner le signal pour partir à l'assaut des portiques de sécurité où les agents du stade contrôlaient les billets : «Ils ont compté jusqu'à trois, puis ils ont foncé. Il y avait un ou deux policiers et peut-être six agents, mais ils ont été pris de court et les individus étaient beaucoup trop nombreux. Dans la file, il y a eu un mouvement de panique, tout le monde s'est écarté, c'était très violent. Les gens étaient choqués, j'ai vu de nombreuses filles en pleurs ! Et la police n'a rien pu faire : derrière il y avait un agent à cheval mais sa monture a eu peur et s'est cabrée sur les pattes de derrière. Quand une quinzaine de policiers sont arrivés en renfort, c'était trop tard, les soixante personnes avaient déjà franchi les portiques et monté les escaliers menant aux tribunes.»
Jessie précise que les faits se sont déroulés dans une zone à l'intérieur de laquelle les spectateurs avaient fait l'objet d'un premier filtrage, mais il s'agissait seulement d'une fouille au corps ; avant de passer les portiques, les spectateurs n'avaient pas eu à présenter de billet. Il n'était donc pas étonnant que des personnes sans billet aient pu accéder jusqu'aux portiques, et de là, franchir les grilles violemment. Quant aux policiers, ils étaient nombreux aux abords de cette zone, vers les points de fouille, mais présents en moins grand nombre à proximité des grilles.
À lire aussiAu Stade de France, Booba se couronne lui-même et chasse ses démons
«Quand les policiers ont fini par arriver c'était trop tard, poursuit Jessie, mais ils ont quand même fermé les grilles et nous ont demandé de reculer. Ensuite on a dû attendre trois quarts d'heure avant de pouvoir enfin entrer, et quand je me suis assis à ma place, l'intro du concert était déjà passée, on est entrés très en retard.» Surtout, il confie avoir reconnu plusieurs des personnes ayant forcé l'entrée sous ses yeux, et qui ont ensuite assisté au concert, confortablement installés dans les rangs du stade et même dans le carré or pour certains d'entre eux.
Jointe par Le Figaro, la préfecture de police de Paris ne parle de son côté que d'une «vingtaine d'individus», dont la plupart auraient été reconduits hors du stade ensuite : «les agents de sécurité ne sont pas parvenus à bloquer l'ensemble des protagonistes. Les forces de l'ordre présentes dans le cadre du dispositif mis en place aux alentours et sur les itinéraires d'accès des spectateurs ont été appelés en renfort des stadiers. [...] Sur la vingtaine d'individus qui est rentrée sans titre, 18 ont pu être identifiés par les opérateurs vidéo du stade de France et reconduits par la sécurité privée à l'extérieur de l'enceinte sportive.» La PP confirme en revanche qu'aucun des spectateurs sans billet ayant violemment forcé l'accès n'a été interpellé, et que les «autres tentatives» d'intrusion clandestine dans le Stade de France ont été «contenues».
13 vendeurs à la sauvette ont en revanche été arrêtés à l'extérieur de la zone, et placés en garde à vue, de même qu'un homme ayant commis des violences lors d'une altercation en-dehors du stade.

TÉMOIGNAGE - «Ils ont compté jusqu'à trois, puis ils ont foncé» : selon un témoin, «une soixantaine» d'individus sans billet seraient entrés violemment dans le Stade de France samedi soir pour assister au concert du rappeur, sous l'œil impuissant des policiers et des agents du stade.
Manifestement, les réunions de crise, les rapports et les recommandations qui ont suivi les graves incidents survenus au Stade de France lors de la finale de la Ligue des Champions n'ont pas suffi. Ce samedi soir 3 septembre, alors que le célèbre rappeur Booba rassemblait 80.000 fans pour un concert historique marquant l'apogée de sa carrière, plusieurs dizaines de personnes ont de nouveau réussi à forcer la sécurité aux abords du stade et assisté ensuite au concert sans être munis de billets, générant au passage une scène de panique parmi les personnes qui patientaient dans la queue. Plusieurs spectateurs, munis quant à eux d'un billet en règle, ont patienté ensuite trois quarts d'heure devant une entrée grillagée, avant de pouvoir enfin rejoindre leurs places alors que le concert avait déjà commencé.
À lire aussiDésastre du Stade de France : le Sénat étrille la préfecture de Police
Le Figaro a pu recueillir le témoignage de l'un des spectateurs ayant assisté à cette nouvelle scène de violences à l'entrée du stade. Alors qu'il faisait la queue devant la porte U, celui-ci a vu arriver «une soixantaine de jeunes hommes habillés en noir, et qui n'avaient pas de billet pour assister au concert». L'un des individus aurait alors égrené un compte à rebours, avant de donner le signal pour partir à l'assaut des portiques de sécurité où les agents du stade contrôlaient les billets : «Ils ont compté jusqu'à trois, puis ils ont foncé. Il y avait un ou deux policiers et peut-être six agents, mais ils ont été pris de court et les individus étaient beaucoup trop nombreux. Dans la file, il y a eu un mouvement de panique, tout le monde s'est écarté, c'était très violent. Les gens étaient choqués, j'ai vu de nombreuses filles en pleurs ! Et la police n'a rien pu faire : derrière il y avait un agent à cheval mais sa monture a eu peur et s'est cabrée sur les pattes de derrière. Quand une quinzaine de policiers sont arrivés en renfort, c'était trop tard, les soixante personnes avaient déjà franchi les portiques et monté les escaliers menant aux tribunes.»
Jessie précise que les faits se sont déroulés dans une zone à l'intérieur de laquelle les spectateurs avaient fait l'objet d'un premier filtrage, mais il s'agissait seulement d'une fouille au corps ; avant de passer les portiques, les spectateurs n'avaient pas eu à présenter de billet. Il n'était donc pas étonnant que des personnes sans billet aient pu accéder jusqu'aux portiques, et de là, franchir les grilles violemment. Quant aux policiers, ils étaient nombreux aux abords de cette zone, vers les points de fouille, mais présents en moins grand nombre à proximité des grilles.
À lire aussiAu Stade de France, Booba se couronne lui-même et chasse ses démons
«Quand les policiers ont fini par arriver c'était trop tard, poursuit Jessie, mais ils ont quand même fermé les grilles et nous ont demandé de reculer. Ensuite on a dû attendre trois quarts d'heure avant de pouvoir enfin entrer, et quand je me suis assis à ma place, l'intro du concert était déjà passée, on est entrés très en retard.» Surtout, il confie avoir reconnu plusieurs des personnes ayant forcé l'entrée sous ses yeux, et qui ont ensuite assisté au concert, confortablement installés dans les rangs du stade et même dans le carré or pour certains d'entre eux.
Jointe par Le Figaro, la préfecture de police de Paris ne parle de son côté que d'une «vingtaine d'individus», dont la plupart auraient été reconduits hors du stade ensuite : «les agents de sécurité ne sont pas parvenus à bloquer l'ensemble des protagonistes. Les forces de l'ordre présentes dans le cadre du dispositif mis en place aux alentours et sur les itinéraires d'accès des spectateurs ont été appelés en renfort des stadiers. [...] Sur la vingtaine d'individus qui est rentrée sans titre, 18 ont pu être identifiés par les opérateurs vidéo du stade de France et reconduits par la sécurité privée à l'extérieur de l'enceinte sportive.» La PP confirme en revanche qu'aucun des spectateurs sans billet ayant violemment forcé l'accès n'a été interpellé, et que les «autres tentatives» d'intrusion clandestine dans le Stade de France ont été «contenues».
13 vendeurs à la sauvette ont en revanche été arrêtés à l'extérieur de la zone, et placés en garde à vue, de même qu'un homme ayant commis des violences lors d'une altercation en-dehors du stade.
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Stade de France : des dizaines de jeunes ont à nouveau forcé les portiques au concert de Booba - Le Figaro"
Post a Comment