Certes, Marine Vacth est divine et les lumières de la Côte d’Azur scintillantes. On rit parfois, aussi, des saillies d’un Charles Berling délicieusement médisant ou d’une Isabelle Adjani en diva déchue, qui hurle sur sa bonne ou pousse dans un soupir grandiloquent : « J’ai l’impression d’être une actrice ! »… Mais dans la « Mascarade » de Nicolas Bedos, qui sort ce mardi, les personnages, détestables, finissent par déteindre sur le film.
Entre de somptueux palaces et appartements niçois, Adrien et Margot, interprétés par Pierre Niney et Marine Vacth, échangent leur compagnie et leur corps contre une vie de luxe. Le premier vit aux crochets d’une comédienne qu’il méprise, la seconde couche avec des hommes riches qui la dégoûtent. Ensemble, ils décident de piéger un promoteur immobilier. Le duo manigance, se déguise, vole, trahit. Mais dans ce complot au carré, c’est chacun pour soi : les jeunes amants se mentent aussi l’un à l’autre et lorsque les sentiments semblent faire irruption, ils se trouvent immédiatement douchés par une épaisse couche de cynisme.
Un océan d’ennui
Dans cet océan d’ennui (2h14 !), les hommes sont tous des « porcs », des « enculés », volages et violents. « On vieillit, on grossit, vous nous frappez et vous partez », résume Margot. Qui, dans une scène particulièrement dérangeante, demande à son amant de la défigurer. Et le provoque d’un « Sois un homme ! Frappe comme un homme ! » jusqu’à ce qu’il obtempère… comme s’il n’avait alors pas le choix.
« Mascarade » nous gratifie par ailleurs de séquences d’une vulgarité inouïe. Comme cette première rencontre entre Adrien et Margot, où la jeune femme lance : « Vous allez conduire et vous ne freinerez pas tant que vous n’aurez pas joui. » Dans une voiture de collection, Margot masturbe l’inconnu et l’opération s’accompagne de bruits de frottements mouillés, suivis d’un étalage de sperme sur le tableau de bord. Un autre passage montre Margot, jetée à l’eau depuis un yacht par un type qui l’arrose de champagne et la nargue d’un humiliant « Elle mouille, elle mouille. »
L’héroïne balance « Fais pas le clébard, putain ! » ou « Je lui chie dans la bouche » et les femmes se font traiter de « folle », de « chienne » et de « pute » — le mot, utilisé aussi pour qualifier Adrien, est utilisé à pas moins de dix reprises ! Consternantes d’ennui, les scènes de sexe — treize au total — alourdissent encore un film qui tourne en rond et dont la cruauté écœure.
« Mascarade », comédie dramatique française de Nicolas Bedos. Avec Pierre Niney, Isabelle Adjani, François Cluzet… 2h14.
Certes, Marine Vacth est divine et les lumières de la Côte d’Azur scintillantes. On rit parfois, aussi, des saillies d’un Charles Berling délicieusement médisant ou d’une Isabelle Adjani en diva déchue, qui hurle sur sa bonne ou pousse dans un soupir grandiloquent : « J’ai l’impression d’être une actrice ! »… Mais dans la « Mascarade » de Nicolas Bedos, qui sort ce mardi, les personnages, détestables, finissent par déteindre sur le film.
Entre de somptueux palaces et appartements niçois, Adrien et Margot, interprétés par Pierre Niney et Marine Vacth, échangent leur compagnie et leur corps contre une vie de luxe. Le premier vit aux crochets d’une comédienne qu’il méprise, la seconde couche avec des hommes riches qui la dégoûtent. Ensemble, ils décident de piéger un promoteur immobilier. Le duo manigance, se déguise, vole, trahit. Mais dans ce complot au carré, c’est chacun pour soi : les jeunes amants se mentent aussi l’un à l’autre et lorsque les sentiments semblent faire irruption, ils se trouvent immédiatement douchés par une épaisse couche de cynisme.
Un océan d’ennui
Dans cet océan d’ennui (2h14 !), les hommes sont tous des « porcs », des « enculés », volages et violents. « On vieillit, on grossit, vous nous frappez et vous partez », résume Margot. Qui, dans une scène particulièrement dérangeante, demande à son amant de la défigurer. Et le provoque d’un « Sois un homme ! Frappe comme un homme ! » jusqu’à ce qu’il obtempère… comme s’il n’avait alors pas le choix.
« Mascarade » nous gratifie par ailleurs de séquences d’une vulgarité inouïe. Comme cette première rencontre entre Adrien et Margot, où la jeune femme lance : « Vous allez conduire et vous ne freinerez pas tant que vous n’aurez pas joui. » Dans une voiture de collection, Margot masturbe l’inconnu et l’opération s’accompagne de bruits de frottements mouillés, suivis d’un étalage de sperme sur le tableau de bord. Un autre passage montre Margot, jetée à l’eau depuis un yacht par un type qui l’arrose de champagne et la nargue d’un humiliant « Elle mouille, elle mouille. »
L’héroïne balance « Fais pas le clébard, putain ! » ou « Je lui chie dans la bouche » et les femmes se font traiter de « folle », de « chienne » et de « pute » — le mot, utilisé aussi pour qualifier Adrien, est utilisé à pas moins de dix reprises ! Consternantes d’ennui, les scènes de sexe — treize au total — alourdissent encore un film qui tourne en rond et dont la cruauté écœure.
« Mascarade », comédie dramatique française de Nicolas Bedos. Avec Pierre Niney, Isabelle Adjani, François Cluzet… 2h14.
Bagikan Berita Ini
0 Response to "«Mascarade» de Nicolas Bedos : une comédie vulgaire et détestable - Le Parisien"
Post a Comment