L’annonce, au début du mois de novembre, du retour sur scène de Taylor Swift, quatre ans après sa dernière tournée, avait provoqué l’effervescence. C’est devenu un fiasco au lancement de la vente des billets.
« En raison d’une demande particulièrement élevée (…) et d’un stock insuffisant de tickets restants pour satisfaire cette demande », la vente publique, prévue vendredi, des billets de la tournée américaine de la chanteuse a été « annulée », a annoncé le site spécialisé Ticketmaster sur Twitter, jeudi 17 novembre.
L’entreprise a expliqué avoir vendu 2 millions de billets pour la star de la pop mardi lors des préventes, un record pour un artiste en une journée. Malgré la mise en place de garde-fous, comme la vérification des comptes des fans et l’octroi de codes pour l’achat des places en avance, le site de billetterie s’est plaint dans un communiqué d’« un nombre vertigineux d’attaques de bots ».
Attente, pannes et flambée de prix
Le système de Ticketmaster a ainsi reçu 3,5 milliards de requêtes, ce qui a provoqué des bugs, a expliqué l’entreprise. Des milliers de fans ont partagé sur les réseaux sociaux leurs expériences et se sont plaints d’une attente de plusieurs heures, d’erreurs et d’une flambée des prix pour des places parfois mal placées.
Les sites de billetterie en lien avec Ticketmaster ont aussi fait état de pannes, d’interruptions de service et d’autres problèmes à la suite des connexions massives de fans, dont beaucoup n’ont finalement pas pu obtenir de billets, même s’ils avaient bien reçu des codes de prévente.
Cette cacophonie a relancé le débat sur ce géant du secteur de la vente de billets, qui alimente la frustration des amateurs de musique depuis des années, notamment à cause de frais cachés et de la montée en flèche des tarifs. Les prix des concerts de la légende du rock Bruce Springsteen, qui s’élèvent à des milliers de dollars, ont ainsi provoqué un tollé en début d’année, mais Ticketmaster a rejeté la faute sur le marché de la revente. Certains revendeurs demandent déjà entre 2 000 et 9 000 dollars (entre 1 900 et 8 600 euros) pour les concerts de la tournée de Taylor Swift, qui doit débuter en mars et s’achever en août 2023 au terme d’un marathon de 52 dates.
« Le marché de la revente de billets ayant atteint plus de 10 milliards de dollars ces dernières années, les artistes et les équipes ont perdu ces revenus au profit des revendeurs », a déclaré Ticketmaster, ajoutant que les organisateurs d’événements tentaient de « récupérer ces revenus perdus » en « s’alignant sur les prix du marché ».
Un « monopole hors de contrôle »
Un représentant du groupe a déclaré que Ticketmaster n’était pas impliqué dans la revente de billets pour les spectacles de Taylor Swift. Des doutes demeurent sur le nombre de places restant à vendre et la façon dont elles seront finalement mises sur le marché. « Bien qu’il soit impossible pour tout le monde d’obtenir des billets pour ces spectacles, nous savons que nous pouvons faire plus pour améliorer l’expérience et c’est sur quoi nous nous concentrons », dit le communiqué de la société.
Plusieurs élus américains ont critiqué la fusion, en 2010, entre Ticketmaster et le géant du divertissement Live Nation, qualifiée de « monopole hors de contrôle » par le démocrate David Cicilline, qui a demandé en 2021 au ministère de la justice américain d’enquêter sur « les efforts entrepris par Live Nation pour faire grimper les prix et étouffer la concurrence ». Dans le même camp, Alexandria Ocasio-Cortez et Richard Blumenthal souhaitent des études sur « l’état de la concurrence dans le secteur de la billetterie. »
Des associations de lutte contre les monopoles et de protection des consommateurs ont également appelé récemment à enquêter sur le groupe. « Ticketmaster et sa maison mère, Live Nation Entertainment, ont un monopole sur le secteur qui leur permet d’abuser régulièrement de leur pouvoir, laissant les clients, les artistes et les salles de spectacle à leur merci », a commenté auprès de l’Agence France-Presse Krista Brown, analyste membre de l’ONG American Economic Liberties Project.
Déjà dans les années 1990, le groupe de rock américain Pearl Jam avait dénoncé les pratiques de Ticketmaster, deux de ses membres témoignant même devant un sous-comité du Congrès. Mais peu de monde avait eu le courage de suivre le groupe de Seattle dans sa démarche, qui n’avait finalement pas eu de suite judiciaire.
L’annonce, au début du mois de novembre, du retour sur scène de Taylor Swift, quatre ans après sa dernière tournée, avait provoqué l’effervescence. C’est devenu un fiasco au lancement de la vente des billets.
« En raison d’une demande particulièrement élevée (…) et d’un stock insuffisant de tickets restants pour satisfaire cette demande », la vente publique, prévue vendredi, des billets de la tournée américaine de la chanteuse a été « annulée », a annoncé le site spécialisé Ticketmaster sur Twitter, jeudi 17 novembre.
L’entreprise a expliqué avoir vendu 2 millions de billets pour la star de la pop mardi lors des préventes, un record pour un artiste en une journée. Malgré la mise en place de garde-fous, comme la vérification des comptes des fans et l’octroi de codes pour l’achat des places en avance, le site de billetterie s’est plaint dans un communiqué d’« un nombre vertigineux d’attaques de bots ».
Attente, pannes et flambée de prix
Le système de Ticketmaster a ainsi reçu 3,5 milliards de requêtes, ce qui a provoqué des bugs, a expliqué l’entreprise. Des milliers de fans ont partagé sur les réseaux sociaux leurs expériences et se sont plaints d’une attente de plusieurs heures, d’erreurs et d’une flambée des prix pour des places parfois mal placées.
Les sites de billetterie en lien avec Ticketmaster ont aussi fait état de pannes, d’interruptions de service et d’autres problèmes à la suite des connexions massives de fans, dont beaucoup n’ont finalement pas pu obtenir de billets, même s’ils avaient bien reçu des codes de prévente.
Cette cacophonie a relancé le débat sur ce géant du secteur de la vente de billets, qui alimente la frustration des amateurs de musique depuis des années, notamment à cause de frais cachés et de la montée en flèche des tarifs. Les prix des concerts de la légende du rock Bruce Springsteen, qui s’élèvent à des milliers de dollars, ont ainsi provoqué un tollé en début d’année, mais Ticketmaster a rejeté la faute sur le marché de la revente. Certains revendeurs demandent déjà entre 2 000 et 9 000 dollars (entre 1 900 et 8 600 euros) pour les concerts de la tournée de Taylor Swift, qui doit débuter en mars et s’achever en août 2023 au terme d’un marathon de 52 dates.
« Le marché de la revente de billets ayant atteint plus de 10 milliards de dollars ces dernières années, les artistes et les équipes ont perdu ces revenus au profit des revendeurs », a déclaré Ticketmaster, ajoutant que les organisateurs d’événements tentaient de « récupérer ces revenus perdus » en « s’alignant sur les prix du marché ».
Un « monopole hors de contrôle »
Un représentant du groupe a déclaré que Ticketmaster n’était pas impliqué dans la revente de billets pour les spectacles de Taylor Swift. Des doutes demeurent sur le nombre de places restant à vendre et la façon dont elles seront finalement mises sur le marché. « Bien qu’il soit impossible pour tout le monde d’obtenir des billets pour ces spectacles, nous savons que nous pouvons faire plus pour améliorer l’expérience et c’est sur quoi nous nous concentrons », dit le communiqué de la société.
Plusieurs élus américains ont critiqué la fusion, en 2010, entre Ticketmaster et le géant du divertissement Live Nation, qualifiée de « monopole hors de contrôle » par le démocrate David Cicilline, qui a demandé en 2021 au ministère de la justice américain d’enquêter sur « les efforts entrepris par Live Nation pour faire grimper les prix et étouffer la concurrence ». Dans le même camp, Alexandria Ocasio-Cortez et Richard Blumenthal souhaitent des études sur « l’état de la concurrence dans le secteur de la billetterie. »
Des associations de lutte contre les monopoles et de protection des consommateurs ont également appelé récemment à enquêter sur le groupe. « Ticketmaster et sa maison mère, Live Nation Entertainment, ont un monopole sur le secteur qui leur permet d’abuser régulièrement de leur pouvoir, laissant les clients, les artistes et les salles de spectacle à leur merci », a commenté auprès de l’Agence France-Presse Krista Brown, analyste membre de l’ONG American Economic Liberties Project.
Déjà dans les années 1990, le groupe de rock américain Pearl Jam avait dénoncé les pratiques de Ticketmaster, deux de ses membres témoignant même devant un sous-comité du Congrès. Mais peu de monde avait eu le courage de suivre le groupe de Seattle dans sa démarche, qui n’avait finalement pas eu de suite judiciaire.
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