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L'hommage national à Pierre Soulages au Louvre, dans la « maison des peintres » - Le Monde

Des gardes républicains portent le cercueil de Pierre Soulages,  le 2 novembre 2022, lors d’une cérémonie d’hommage au Musée du Louvre, à Paris.

Les rayons de soleil se sont lentement éclipsés. Le froid a peu à peu saisi l’assistance. Comme s’il ne pouvait en être autrement le jour des funérailles nationales de Pierre Soulages, mort le 26 octobre, à l’âge de 102 ans. Mercredi 2 novembre, Emmanuel Macron rendait un hommage sobre mais senti à l’artiste français dans la cour Carrée du Louvre, là où Georges Braque, Le Corbusier et André Malraux eurent droit, avant lui, aux lauriers dont la patrie ceint le front de ses héros.

La solennité républicaine sied à Soulages qui a enjambé deux siècles et acquis, par sa longévité et sa persévérance, une stature de commandeur. « Il n’y a pas d’artiste français qui ait eu un rayonnement aussi grand que lui, si ce n’est Christian Boltanski », confiait Eric de Chassey, directeur général de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA). Pas d’autre exemple dans l’histoire de l’art, ajoutait-il, « que ce parcours aussi long et concentré, celui d’un peintre qui soit resté contemporain jusqu’au bout tout en ayant le sens d’une continuité totale avec l’art du passé ». Et quel lieu plus approprié pour lui faire cortège que le prestigieux musée parisien, qui lui avait consacré une exposition en 2019.

« Le Louvre, c’est la maison des peintres, là où Soulages s’est rendu la première fois qu’il est venu à Paris, c’est un très beau symbole », saluait Alfred Pacquement, l’ancien directeur du Musée national d’art moderne, qui fut commissaire de l’exposition Soulages au Louvre.

Une marche funèbre au pas de tambour

Plusieurs centaines de personnalités avaient été conviées à cette cérémonie, inaugurée par une marche funèbre au pas de tambour et achevée par un quatuor de Jean-Sébastien Bach joué par l’orchestre de la garde républicaine. On reconnaissait, dans l’assemblée, quelques anciens ministres de la culture et l’actuelle, Rima Abdul Malak, le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, le dessinateur belge Philippe Geluck, l’architecte Jean Nouvel, la directrice de la Fondation Louis Vuitton, Suzanne Pagé, et le collectionneur François Pinault. Sans oublier l’ancien président du Louvre Jean-Luc Martinez et sa successeure, Laurence des Cars. Mais aussi Le collectionneur Jean-Claude Marian, fondateur du groupe d’Ehpads Orpea, dont le livre-choc de Victor Castanet, Les Fossoyeurs, avait dénoncé les manquements.

La foule des curieux venus faire leurs derniers adieux n’était pas aussi compacte que celle qui s’était massée en 1976 pour rendre hommage à André Malraux. « La cour était beaucoup plus bondée », se souvient Marc Boisseuil, qui y avait assisté. Pour rien au monde le photographe n’aurait raté l’hommage à Pierre Soulages, « un immense artiste, un grand classique ». « Oui, c’était un grand !, rebondit Marivon C., une artiste venue spécialement de Chamonix (Haute-Savoie). J’ai vu toutes ses expositions, au Louvre, au Centre Pompidou, à la Fondation Gianadda, j’ai tous ses livres ! »

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La solennité républicaine sied à Soulages qui a enjambé deux siècles et acquis, par sa longévité et sa persévérance, une stature de commandeur. « Il n’y a pas d’artiste français qui ait eu un rayonnement aussi grand que lui, si ce n’est Christian Boltanski », confiait Eric de Chassey, directeur général de l’Institut national d’histoire de l’art (INHA). Pas d’autre exemple dans l’histoire de l’art, ajoutait-il, « que ce parcours aussi long et concentré, celui d’un peintre qui soit resté contemporain jusqu’au bout tout en ayant le sens d’une continuité totale avec l’art du passé ». Et quel lieu plus approprié pour lui faire cortège que le prestigieux musée parisien, qui lui avait consacré une exposition en 2019.

« Le Louvre, c’est la maison des peintres, là où Soulages s’est rendu la première fois qu’il est venu à Paris, c’est un très beau symbole », saluait Alfred Pacquement, l’ancien directeur du Musée national d’art moderne, qui fut commissaire de l’exposition Soulages au Louvre.

Une marche funèbre au pas de tambour

Plusieurs centaines de personnalités avaient été conviées à cette cérémonie, inaugurée par une marche funèbre au pas de tambour et achevée par un quatuor de Jean-Sébastien Bach joué par l’orchestre de la garde républicaine. On reconnaissait, dans l’assemblée, quelques anciens ministres de la culture et l’actuelle, Rima Abdul Malak, le garde des sceaux, Eric Dupond-Moretti, le dessinateur belge Philippe Geluck, l’architecte Jean Nouvel, la directrice de la Fondation Louis Vuitton, Suzanne Pagé, et le collectionneur François Pinault. Sans oublier l’ancien président du Louvre Jean-Luc Martinez et sa successeure, Laurence des Cars. Mais aussi Le collectionneur Jean-Claude Marian, fondateur du groupe d’Ehpads Orpea, dont le livre-choc de Victor Castanet, Les Fossoyeurs, avait dénoncé les manquements.

La foule des curieux venus faire leurs derniers adieux n’était pas aussi compacte que celle qui s’était massée en 1976 pour rendre hommage à André Malraux. « La cour était beaucoup plus bondée », se souvient Marc Boisseuil, qui y avait assisté. Pour rien au monde le photographe n’aurait raté l’hommage à Pierre Soulages, « un immense artiste, un grand classique ». « Oui, c’était un grand !, rebondit Marivon C., une artiste venue spécialement de Chamonix (Haute-Savoie). J’ai vu toutes ses expositions, au Louvre, au Centre Pompidou, à la Fondation Gianadda, j’ai tous ses livres ! »

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