Un dernier hommage au peintre Pierre Soulages, décédé la semaine dernière à l'âge de 102 ans . Emmanuel Macron a présidé ce mercredi un hommage national en présence de son épouse Brigitte Macron, de membres du gouvernement et de la famille de l'artiste mondialement connu pour ses tableaux aux nuances infinies de noir. Une cérémonie ouverte au public, dans la cour carrée du Louvre.
Le chef de l'État qui a prononcé l'éloge funèbre a salué un "grand maître de la peinture", "un classique de son vivant", célébré dans le monde entier. "Au fond, Soulages n'avait pas d'âge. Oui, Soulages est un classique ayant choisi le noir comme éditorial de la modernité", a-t-il lancé. "Son centenaire fut l'occasion de rappeler ce qu'il était : un grand maître de la peinture, un classique de son vivant. Alors quel autre lieu, que cette cour carrée (...) pour lui faire cortège à l'heure de son départ ?", a-t-il ajouté.
"Dans une France jetée dans le désastre, il se tourna vers la beauté pour trouver du réconfort", a-t-il poursuivi, avant d'égrener les grandes étapes de la vie du peintre français, qui a notamment connu une période de clandestinité pour échapper au STO (Service de travail obligatoire) durant la Seconde Guerre mondiale. "En ce jour, la Nation porte le noir du deuil mais Pierre Soulages nous a appris à y déceler la lumière. C'est le don universel et inaliénable qu'il nous a fait. Pour cela merci", a conclu Emmanuel Macron devant le cercueil drapé d'une étoffe bleu nuit, la cour ornée de deux grands portraits du peintre en noir et blanc.
Au premier rang figurait l'épouse de l'artiste, Colette, 101 ans, qui a partagé sa vie pendant 80 ans et est arrivée, le pas lent, sous les applaudissements. Le président de la République était accompagné de plusieurs ministres, Rima Abdul-Malak (Culture), Catherine Colonna (Affaires étrangères), Eric Dupond-Moretti (Justice) et Pap Ndiaye (Education). Plusieurs anciens ministres de la Culture, dont Roselyne Bachelot, étaient également présents. Pour cet hommage au peintre d'un siècle, le gotha du monde des Arts était également réuni, dont de nombreux directeurs de musée, Laurence Des Cars (Louvre), Bernard Blistène (Centre Pompidou), Alfred Pacquement (Musée Soulages à Rodez), le secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts, Laurent Petitgirard, le collectionneur François Pinault ou l'architecte Jean Nouvel.
Avant Pierre Soulages, né à Rodez en 1919, la cour carrée du Louvre avait accueilli les hommages nationaux de Georges Braque en 1963, de Le Corbusier en 1965 ainsi que celui d'André Malraux en 1976, a indiqué l'Elysée.
Read AgainUn dernier hommage au peintre Pierre Soulages, décédé la semaine dernière à l'âge de 102 ans . Emmanuel Macron a présidé ce mercredi un hommage national en présence de son épouse Brigitte Macron, de membres du gouvernement et de la famille de l'artiste mondialement connu pour ses tableaux aux nuances infinies de noir. Une cérémonie ouverte au public, dans la cour carrée du Louvre.
Le chef de l'État qui a prononcé l'éloge funèbre a salué un "grand maître de la peinture", "un classique de son vivant", célébré dans le monde entier. "Au fond, Soulages n'avait pas d'âge. Oui, Soulages est un classique ayant choisi le noir comme éditorial de la modernité", a-t-il lancé. "Son centenaire fut l'occasion de rappeler ce qu'il était : un grand maître de la peinture, un classique de son vivant. Alors quel autre lieu, que cette cour carrée (...) pour lui faire cortège à l'heure de son départ ?", a-t-il ajouté.
"Dans une France jetée dans le désastre, il se tourna vers la beauté pour trouver du réconfort", a-t-il poursuivi, avant d'égrener les grandes étapes de la vie du peintre français, qui a notamment connu une période de clandestinité pour échapper au STO (Service de travail obligatoire) durant la Seconde Guerre mondiale. "En ce jour, la Nation porte le noir du deuil mais Pierre Soulages nous a appris à y déceler la lumière. C'est le don universel et inaliénable qu'il nous a fait. Pour cela merci", a conclu Emmanuel Macron devant le cercueil drapé d'une étoffe bleu nuit, la cour ornée de deux grands portraits du peintre en noir et blanc.
Au premier rang figurait l'épouse de l'artiste, Colette, 101 ans, qui a partagé sa vie pendant 80 ans et est arrivée, le pas lent, sous les applaudissements. Le président de la République était accompagné de plusieurs ministres, Rima Abdul-Malak (Culture), Catherine Colonna (Affaires étrangères), Eric Dupond-Moretti (Justice) et Pap Ndiaye (Education). Plusieurs anciens ministres de la Culture, dont Roselyne Bachelot, étaient également présents. Pour cet hommage au peintre d'un siècle, le gotha du monde des Arts était également réuni, dont de nombreux directeurs de musée, Laurence Des Cars (Louvre), Bernard Blistène (Centre Pompidou), Alfred Pacquement (Musée Soulages à Rodez), le secrétaire perpétuel de l'Académie des Beaux-Arts, Laurent Petitgirard, le collectionneur François Pinault ou l'architecte Jean Nouvel.
Avant Pierre Soulages, né à Rodez en 1919, la cour carrée du Louvre avait accueilli les hommages nationaux de Georges Braque en 1963, de Le Corbusier en 1965 ainsi que celui d'André Malraux en 1976, a indiqué l'Elysée.
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