Netflix diffuse ce jeudi la seconde partie de la série documentaire Harry & Meghan, dans laquelle les attaques contre la monarchie se font beaucoup plus directes. Le couple y évoque en détails les coulisses de leur retrait de la famille royale.
Après avoir retenu leurs coups à l'encontre de la famille royale dans les premiers épisodes, les Sussex y vont beaucoup plus franchement. Netflix diffuse ce jeudi la suite de la série documentaire Harry & Meghan, dans laquelle le couple s'en prend frontalement à leurs proches.
Cette nouvelle salve d'épisodes ne devrait pas réconcilier le couple avec ses détracteurs, tant ils y font preuve d'autosatisfaction. Meghan et Harry y apparaissent en héros, qui auraient pu moderniser la monarchie - si seulement on les avait laissé faire. Cette série documentaire ne devrait pas les réconcilier non plus avec la famille royale, présentée comme manipulatrice et sans scrupules.
Conte de fées et jalousie
Le quatrième épisode commence avec le mariage de Meghan et Harry, organisé le 19 mai 2018. Il raconte comment le couple est passé d'une popularité de rockstar, après une union dépeinte comme un conte de fées dans les médias, à des attaques en règle dans la presse.
Tout au long de ces récents épisodes, Meghan et Harry apparaissent comme des vecteurs de modernité et d'ouverture. La championne Serena Williams, présente à leur mariage, s'enthousiame du chœur gospel présent à l'époque dans la chapelle Saint-Georges de Windsor.
"J'ai trouvé ça très courageux de repousser les limites sans le vouloir", explique la tenniswoman.
"La royauté avait besoin d'un regain d'énergie, d'être modernisée afin de parler aux nouvelles générations", souligne James Holt, directeur de la Fondation du couple, Archewell. "Ils semblent parler à la nouvelle génération avec une grande facilité", ajoute l'historien David Olusoga.
Pour Harry et Meghan, c'est un voyage en Australie et en Nouvelle-Zélande qui va mettre en lumière leur popularité. "Je crois que cela a été un tournant, parce qu'ils étaient si populaires", estime Lucy Fraser, une amie du couple. "A l'intérieur du palais, ils ont commencé à se sentir menacés."
Un "jeu malsain" de la famille royale
La théorie du documentaire: Harry et Meghan étaient trop populaires et faisaient de l'ombre à William et Kate, les tabloids ont alors reçu des instructions pour abîmer l'image de Meghan Markle.
"Ils ont commencé à la démolir", dit une de ses amies. Commencent alors les critiques dans les tabloïds pour Meghan, qui devient "Duchess difficult" - à l'opposé de l'image positive véhiculée pour Kate. Quant aux attaques racistes, elles se multiplient à la naissance de leur fils Archie.
Comment expliquer ce changement de ton? Harry accuse directement la famille royale d'avoir monté la presse contre Meghan et lui.
"Le problème, c'est que quand quelqu'un censé occuper un second rôle, et se marie et vole la vedette ou fait mieux le job que celui qui est né pour le faire, ça contrarie les gens, ça bouscule l'équilibre", lâche-t-il.
Il évoque également le "jeu malsain" que la famille royale joue avec la presse. "Il y a des fuites, mais il y en a qui sont volontaires", affirme-t-il. Il accuse également son père Charles de n'avoir rien fait pour que cela s'arrête.
Le parallèle est fait une nouvelle fois avec la princesse Diana, accusée à l'époque d'avoir éclipsé Charles pendant un voyage en Australie. "Avec l'attention des médias venait de la jalousie", explique la princesse dans un extrait de son interview accordée en 1995 à la BBC.
Après la "guerre contre Meghan", un Megxit forcé?
Le deuxième épisode raconte les coulisses du Megxit, décrit comme une séparation plus contrainte que choisie.
"Il y avait une véritable guerre engagée contre Meghan", témoigne Jenny Afia, son avocate.
Sa conseil assure avoir "vu des preuves des discours négatifs que le palais tenait concernant Harry et Meghan pour faire plaisir à d'autres".
Le couple songe alors à quitter le Royaume-Uni. Après avoir envisagé dès 2018 de s'installer en Nouvelle-Zélande, puis en Afrique du Sud en 2019, ils rêvent en 2020 du Canada. Et commencent à songer à poursuivre le rôle que la reine leur a attribué, d'un rôle de représentation auprès des pays du Commonwealth, loin de la presse britannique.
Alors qu'ils veulent réduire leur activité, et non, l'arrêter, ils sont contraints, à la suite de nouvelles fuites dans la presse - orchestrées, selon Harry, par son propre père - de précipiter leur départ. Selon leur récit, cinq options sont proposées, du statu quo au retrait total. Harry plaide pour le "50/50". "On aurait notre travail, mais on travaillerait aussi en soutien de la reine", explique-t-il.
"Mais très vite j'ai compris que l'objectif n'était pas de discuter ou de débattre", ajoute Harry.
"C'était terrifiant de voir mon frère me crier dessus et mon père me dire des choses inexactes, et ma grand-mère, assise là, en silence en train d'encaisser", affirme-t-il.
Une "opportunité" ratée pour la Couronne
Harry présente ce départ comme une énorme opportunité ratée pour la famille royale, qui aurait pu afficher une image plus moderne et plus proche du Commonwealth.
Alors que la Barbade vient de décider de ne plus avoir la reine Elizabeth comme cheffe de l'État, et que Kate et William sont malmenés lors de leur voyage dans les Caraïbes en raison du passé esclavagiste du Royaume-Uni, la présence de Meghan et Harry aurait pu - selon le documentaire - tout changer.
"Tous dans ce système, que ce soit ma famille, le personnel, les équipes de communication, tous, sont passés à côté d'une opportunité immense avec ma femme", estime le prince Harry.
L'historien David Olusoga évoque Meghan comme "une icône", une "figure qui nous a donné tant d'espoirs". "Ce qui rend l'incapacité du palais à défendre Meghan encore plus terrible, c'est que l'argument majeur de la monarchie dans ce pays, c'est le Commonwealth", poursuit-il.
De son côté, Meghan raconte une anecdote sur son retour au Canada, après leur dernier engagement officiel à Westminster. "Celui qui dirige l'équipe à bord est venu s'asseoir à côté de moi, il a enlevé son chapeau et il m'a dit 'Merci pour ce que vous avez fait pour le pays'", conclut l'icône déchue.
Netflix diffuse ce jeudi la seconde partie de la série documentaire Harry & Meghan, dans laquelle les attaques contre la monarchie se font beaucoup plus directes. Le couple y évoque en détails les coulisses de leur retrait de la famille royale.
Après avoir retenu leurs coups à l'encontre de la famille royale dans les premiers épisodes, les Sussex y vont beaucoup plus franchement. Netflix diffuse ce jeudi la suite de la série documentaire Harry & Meghan, dans laquelle le couple s'en prend frontalement à leurs proches.
Cette nouvelle salve d'épisodes ne devrait pas réconcilier le couple avec ses détracteurs, tant ils y font preuve d'autosatisfaction. Meghan et Harry y apparaissent en héros, qui auraient pu moderniser la monarchie - si seulement on les avait laissé faire. Cette série documentaire ne devrait pas les réconcilier non plus avec la famille royale, présentée comme manipulatrice et sans scrupules.
Conte de fées et jalousie
Le quatrième épisode commence avec le mariage de Meghan et Harry, organisé le 19 mai 2018. Il raconte comment le couple est passé d'une popularité de rockstar, après une union dépeinte comme un conte de fées dans les médias, à des attaques en règle dans la presse.
Tout au long de ces récents épisodes, Meghan et Harry apparaissent comme des vecteurs de modernité et d'ouverture. La championne Serena Williams, présente à leur mariage, s'enthousiame du chœur gospel présent à l'époque dans la chapelle Saint-Georges de Windsor.
"J'ai trouvé ça très courageux de repousser les limites sans le vouloir", explique la tenniswoman.
"La royauté avait besoin d'un regain d'énergie, d'être modernisée afin de parler aux nouvelles générations", souligne James Holt, directeur de la Fondation du couple, Archewell. "Ils semblent parler à la nouvelle génération avec une grande facilité", ajoute l'historien David Olusoga.
Pour Harry et Meghan, c'est un voyage en Australie et en Nouvelle-Zélande qui va mettre en lumière leur popularité. "Je crois que cela a été un tournant, parce qu'ils étaient si populaires", estime Lucy Fraser, une amie du couple. "A l'intérieur du palais, ils ont commencé à se sentir menacés."
Un "jeu malsain" de la famille royale
La théorie du documentaire: Harry et Meghan étaient trop populaires et faisaient de l'ombre à William et Kate, les tabloids ont alors reçu des instructions pour abîmer l'image de Meghan Markle.
"Ils ont commencé à la démolir", dit une de ses amies. Commencent alors les critiques dans les tabloïds pour Meghan, qui devient "Duchess difficult" - à l'opposé de l'image positive véhiculée pour Kate. Quant aux attaques racistes, elles se multiplient à la naissance de leur fils Archie.
Comment expliquer ce changement de ton? Harry accuse directement la famille royale d'avoir monté la presse contre Meghan et lui.
"Le problème, c'est que quand quelqu'un censé occuper un second rôle, et se marie et vole la vedette ou fait mieux le job que celui qui est né pour le faire, ça contrarie les gens, ça bouscule l'équilibre", lâche-t-il.
Il évoque également le "jeu malsain" que la famille royale joue avec la presse. "Il y a des fuites, mais il y en a qui sont volontaires", affirme-t-il. Il accuse également son père Charles de n'avoir rien fait pour que cela s'arrête.
Le parallèle est fait une nouvelle fois avec la princesse Diana, accusée à l'époque d'avoir éclipsé Charles pendant un voyage en Australie. "Avec l'attention des médias venait de la jalousie", explique la princesse dans un extrait de son interview accordée en 1995 à la BBC.
Après la "guerre contre Meghan", un Megxit forcé?
Le deuxième épisode raconte les coulisses du Megxit, décrit comme une séparation plus contrainte que choisie.
"Il y avait une véritable guerre engagée contre Meghan", témoigne Jenny Afia, son avocate.
Sa conseil assure avoir "vu des preuves des discours négatifs que le palais tenait concernant Harry et Meghan pour faire plaisir à d'autres".
Le couple songe alors à quitter le Royaume-Uni. Après avoir envisagé dès 2018 de s'installer en Nouvelle-Zélande, puis en Afrique du Sud en 2019, ils rêvent en 2020 du Canada. Et commencent à songer à poursuivre le rôle que la reine leur a attribué, d'un rôle de représentation auprès des pays du Commonwealth, loin de la presse britannique.
Alors qu'ils veulent réduire leur activité, et non, l'arrêter, ils sont contraints, à la suite de nouvelles fuites dans la presse - orchestrées, selon Harry, par son propre père - de précipiter leur départ. Selon leur récit, cinq options sont proposées, du statu quo au retrait total. Harry plaide pour le "50/50". "On aurait notre travail, mais on travaillerait aussi en soutien de la reine", explique-t-il.
"Mais très vite j'ai compris que l'objectif n'était pas de discuter ou de débattre", ajoute Harry.
"C'était terrifiant de voir mon frère me crier dessus et mon père me dire des choses inexactes, et ma grand-mère, assise là, en silence en train d'encaisser", affirme-t-il.
Une "opportunité" ratée pour la Couronne
Harry présente ce départ comme une énorme opportunité ratée pour la famille royale, qui aurait pu afficher une image plus moderne et plus proche du Commonwealth.
Alors que la Barbade vient de décider de ne plus avoir la reine Elizabeth comme cheffe de l'État, et que Kate et William sont malmenés lors de leur voyage dans les Caraïbes en raison du passé esclavagiste du Royaume-Uni, la présence de Meghan et Harry aurait pu - selon le documentaire - tout changer.
"Tous dans ce système, que ce soit ma famille, le personnel, les équipes de communication, tous, sont passés à côté d'une opportunité immense avec ma femme", estime le prince Harry.
L'historien David Olusoga évoque Meghan comme "une icône", une "figure qui nous a donné tant d'espoirs". "Ce qui rend l'incapacité du palais à défendre Meghan encore plus terrible, c'est que l'argument majeur de la monarchie dans ce pays, c'est le Commonwealth", poursuit-il.
De son côté, Meghan raconte une anecdote sur son retour au Canada, après leur dernier engagement officiel à Westminster. "Celui qui dirige l'équipe à bord est venu s'asseoir à côté de moi, il a enlevé son chapeau et il m'a dit 'Merci pour ce que vous avez fait pour le pays'", conclut l'icône déchue.
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