Jean-Paul Corbineau, l’un des trois « Jean » du mythique groupe de musique celtique Tri Yann, est mort, vendredi 16 décembre, à l’âge de 74 ans, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès d’un membre du groupe de folk rock.
« Jean-Paul est décédé d’une longue maladie », a déclaré Jean Chocun, citant la famille du défunt et confirmant une information d’Ouest-France. « On est sous le choc avec Jean-Louis » Jossic, le troisième homme de Tri Yann, « on savait que Jean-Paul était malade mais on espérait », a également affirmé M. Chocun, très ému.
Après cinquante ans de scène, Tri Yann avait fait ses adieux au public le 11 septembre 2021 à la Cité des congrès de Nantes, mettant fin à une carrière à la longévité exceptionnelle pour ce groupe qui avait largement contribué à populariser la musique bretonne avec des tubes comme La Jument de Michao ou Les Prisons de Nantes.
« Les gens nous portaient. Ils étaient à la fois heureux et malheureux de nous voir partir et nous on était à la fois heureux et malheureux de leur dire au revoir », avait lancé, ce soir-là, Jean-Paul Corbineau, déjà malade. « Son état s’était amélioré et pendant les derniers concerts, il allait bien. On avait pu faire ça dans les meilleures conditions », a souligné M. Chocun.
Plus de trois millions d’albums vendus
La première prestation du trio a lieu en décembre 1970 près de Carnac (Morbihan), devant une poignée d’amis. Jean-Paul Corbineau, alors acheteur pour un supermarché à Nantes, Jean Chocun, assistant administratif à la Compagnie générale transatlantique, et Jean-Louis Jossic, professeur d’histoire et de géographie, enchaînent ensuite les bals bretons.
Très vite, ils se font appeler les « Tri Yann an Naoned » (les « Trois Jean de Nantes » en breton). Fans de Bob Dylan et d’Hugues Aufray, ils se démènent pour moderniser la musique bretonne et celtique, et la sortir de son ghetto, pour « en faire quelque chose de plus populaire, de plus ouvert », racontait en 2020 Jean-Paul Corbineau.
A leur début, ils sont critiqués parce qu’ils chantent surtout en français, considérés par certains puristes comme n’étant pas assez bretons, mais le succès populaire fait vite taire les grincheux. Le premier album de Tri Yann s’écoulera en quelques heures et, dès 1972, ils font l’Olympia en première partie de Juliette Gréco. Après des albums plutôt acoustiques, mêlant reprises de chansons traditionnelles et compositions personnelles, Tri Yann amorce un virage plus rock qui reste l’un de ses signes distinctifs.
Tri Yann a à son actif plus de trois millions d’albums vendus, des concerts au Zénith, à Bercy, et même au Stade de France, ainsi que dans de nombreux pays étrangers. En France, ils ont battu le record de longévité des Frères Jacques.
Jean-Paul Corbineau, l’un des trois « Jean » du mythique groupe de musique celtique Tri Yann, est mort, vendredi 16 décembre, à l’âge de 74 ans, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès d’un membre du groupe de folk rock.
« Jean-Paul est décédé d’une longue maladie », a déclaré Jean Chocun, citant la famille du défunt et confirmant une information d’Ouest-France. « On est sous le choc avec Jean-Louis » Jossic, le troisième homme de Tri Yann, « on savait que Jean-Paul était malade mais on espérait », a également affirmé M. Chocun, très ému.
Après cinquante ans de scène, Tri Yann avait fait ses adieux au public le 11 septembre 2021 à la Cité des congrès de Nantes, mettant fin à une carrière à la longévité exceptionnelle pour ce groupe qui avait largement contribué à populariser la musique bretonne avec des tubes comme La Jument de Michao ou Les Prisons de Nantes.
« Les gens nous portaient. Ils étaient à la fois heureux et malheureux de nous voir partir et nous on était à la fois heureux et malheureux de leur dire au revoir », avait lancé, ce soir-là, Jean-Paul Corbineau, déjà malade. « Son état s’était amélioré et pendant les derniers concerts, il allait bien. On avait pu faire ça dans les meilleures conditions », a souligné M. Chocun.
Plus de trois millions d’albums vendus
La première prestation du trio a lieu en décembre 1970 près de Carnac (Morbihan), devant une poignée d’amis. Jean-Paul Corbineau, alors acheteur pour un supermarché à Nantes, Jean Chocun, assistant administratif à la Compagnie générale transatlantique, et Jean-Louis Jossic, professeur d’histoire et de géographie, enchaînent ensuite les bals bretons.
Très vite, ils se font appeler les « Tri Yann an Naoned » (les « Trois Jean de Nantes » en breton). Fans de Bob Dylan et d’Hugues Aufray, ils se démènent pour moderniser la musique bretonne et celtique, et la sortir de son ghetto, pour « en faire quelque chose de plus populaire, de plus ouvert », racontait en 2020 Jean-Paul Corbineau.
A leur début, ils sont critiqués parce qu’ils chantent surtout en français, considérés par certains puristes comme n’étant pas assez bretons, mais le succès populaire fait vite taire les grincheux. Le premier album de Tri Yann s’écoulera en quelques heures et, dès 1972, ils font l’Olympia en première partie de Juliette Gréco. Après des albums plutôt acoustiques, mêlant reprises de chansons traditionnelles et compositions personnelles, Tri Yann amorce un virage plus rock qui reste l’un de ses signes distinctifs.
Tri Yann a à son actif plus de trois millions d’albums vendus, des concerts au Zénith, à Bercy, et même au Stade de France, ainsi que dans de nombreux pays étrangers. En France, ils ont battu le record de longévité des Frères Jacques.
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