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Miss France 2023 : Miss Guadeloupe remporte le concours - Le Monde

Miss Guadeloupe, Indira Ampiot, sur la scène du concours, le 17 décembre 2022.

Lors de la 93e édition du concours Miss France, qui a eu lieu samedi 17 décembre près de Châteauroux, Miss Guadeloupe, Indira Ampiot, a succédé à Diane Leyre, lauréate de l’édition 2022. En direct sur TF1, la finale, suivie en 2021 par 7,3 millions de téléspectateurs, était placée sous le signe du cinéma, avec des tableaux inspirés des grands succès du box-office, dont Titanic et Harry Potter. Les quinze finalistes ont été annoncées lors d’une séquence à la façon des Oscars.

Le jury, présidé par Francis Huster, réunissait notamment la championne de judo Clarisse Agbegnenou, le producteur Dominique Besnehard ou le chanteur Kendji Girac. Empêchée, la chanteuse et humoriste Camille Lellouche a été remplacée par la comédienne Bérengère Krief. Les finalistes étaient départagées à 50/50 par les téléspectateurs et le jury.

Jusqu’à présent, seules les femmes entre 18 et 24 ans, n’ayant pas d’enfant et mesurant au minimum 1,70 m pouvaient prétendre au titre envié de Miss France. Mais cette année, trente miss régionales, âgées de 18 à 26 ans, étudiantes en médecine, en tourisme ou en commerce, kinésithérapeute, maquilleuse, infirmière ont concouru.

Si la taille minimum demeure, le concours a décidé cette année d’élargir ses critères de sélection : il est désormais ouvert à toutes les femmes de plus de 18 ans, sans limite d’âge, y compris mariées, avec ou sans enfants. Une règle qui s’applique même pour les femmes transgenres, « à partir du moment où la candidate a un état civil féminin », précise Alexia Laroche-Joubert, nouvelle présidente de la société Miss France.

Deux candidates tatouées… mais aucune mère

En juin, une candidate transgenre, la comédienne Andréa Furet (20 ans), s’était présentée à l’élection de Miss Paris, où elle est arrivée deuxième dauphine. Autre innovation : les tatouages visibles sont désormais autorisés. « Les modalités du concours, qui ont changé, ne sont que le reflet de la société actuelle, explique à l’Agence France-Presse (AFP) Cindy Fabre, Miss France 2005 et nouvelle directrice du concours. Rares sont les filles qui ne sont pas tatouées. Il fallait qu’on s’adapte à cela. » De plus, « on peut aussi être maman et concourir. Tout est une question d’organisation, estime Cindy Fabre. Les papas ont aussi un rôle plus investi qu’auparavant. Nous tenons compte de tout cela. »

Geneviève de Fontenay, 90 ans, l’emblématique « dame au chapeau » du concours, s’oppose à l’idée d’une Miss France mère de famille, estimant la maternité incompatible avec le planning d’une reine de beauté, tout comme Sylvie Tellier, qui, après dix-sept ans à la direction générale du concours, a décidé de quitter ce poste pour « des projets entrepreneuriaux ».

L’assouplissement des critères n’a visiblement pas encore révolutionné les mœurs du concours. Si deux des trente candidates en lice samedi sont tatouées (Miss Languedoc et Miss Nord-Pas-de-Calais), aucune n’est mère de famille et les trois doyennes n’ont que 26 ans (Miss Lorraine, Miss Nouvelle-Calédonie et Miss Picardie).

Pour Fabienne El-Khoury, porte-parole de l’association Osez le féminisme !, les évolutions du règlement « sont juste un coup de peinture blanche sur un mur moisi ». « C’est de la pure stratégie de communication. L’idée même d’organiser un concours sexiste par nature, sur des aspects physiques que la majorité des femmes françaises ne peuvent atteindre, est discriminante, a dit à l’AFP Mme El-Khoury. Il est grand temps en 2022 de s’interroger sur la pertinence de maintenir ce concours d’un autre âge. » Osez le féminisme ! a engagé une procédure devant le conseil de prud’hommes de Bobigny contre les « critères discriminatoires » du concours Miss France. La décision est attendue le 6 janvier 2023.

Le Monde avec AFP

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Miss Guadeloupe, Indira Ampiot, sur la scène du concours, le 17 décembre 2022.

Lors de la 93e édition du concours Miss France, qui a eu lieu samedi 17 décembre près de Châteauroux, Miss Guadeloupe, Indira Ampiot, a succédé à Diane Leyre, lauréate de l’édition 2022. En direct sur TF1, la finale, suivie en 2021 par 7,3 millions de téléspectateurs, était placée sous le signe du cinéma, avec des tableaux inspirés des grands succès du box-office, dont Titanic et Harry Potter. Les quinze finalistes ont été annoncées lors d’une séquence à la façon des Oscars.

Le jury, présidé par Francis Huster, réunissait notamment la championne de judo Clarisse Agbegnenou, le producteur Dominique Besnehard ou le chanteur Kendji Girac. Empêchée, la chanteuse et humoriste Camille Lellouche a été remplacée par la comédienne Bérengère Krief. Les finalistes étaient départagées à 50/50 par les téléspectateurs et le jury.

Jusqu’à présent, seules les femmes entre 18 et 24 ans, n’ayant pas d’enfant et mesurant au minimum 1,70 m pouvaient prétendre au titre envié de Miss France. Mais cette année, trente miss régionales, âgées de 18 à 26 ans, étudiantes en médecine, en tourisme ou en commerce, kinésithérapeute, maquilleuse, infirmière ont concouru.

Si la taille minimum demeure, le concours a décidé cette année d’élargir ses critères de sélection : il est désormais ouvert à toutes les femmes de plus de 18 ans, sans limite d’âge, y compris mariées, avec ou sans enfants. Une règle qui s’applique même pour les femmes transgenres, « à partir du moment où la candidate a un état civil féminin », précise Alexia Laroche-Joubert, nouvelle présidente de la société Miss France.

Deux candidates tatouées… mais aucune mère

En juin, une candidate transgenre, la comédienne Andréa Furet (20 ans), s’était présentée à l’élection de Miss Paris, où elle est arrivée deuxième dauphine. Autre innovation : les tatouages visibles sont désormais autorisés. « Les modalités du concours, qui ont changé, ne sont que le reflet de la société actuelle, explique à l’Agence France-Presse (AFP) Cindy Fabre, Miss France 2005 et nouvelle directrice du concours. Rares sont les filles qui ne sont pas tatouées. Il fallait qu’on s’adapte à cela. » De plus, « on peut aussi être maman et concourir. Tout est une question d’organisation, estime Cindy Fabre. Les papas ont aussi un rôle plus investi qu’auparavant. Nous tenons compte de tout cela. »

Geneviève de Fontenay, 90 ans, l’emblématique « dame au chapeau » du concours, s’oppose à l’idée d’une Miss France mère de famille, estimant la maternité incompatible avec le planning d’une reine de beauté, tout comme Sylvie Tellier, qui, après dix-sept ans à la direction générale du concours, a décidé de quitter ce poste pour « des projets entrepreneuriaux ».

L’assouplissement des critères n’a visiblement pas encore révolutionné les mœurs du concours. Si deux des trente candidates en lice samedi sont tatouées (Miss Languedoc et Miss Nord-Pas-de-Calais), aucune n’est mère de famille et les trois doyennes n’ont que 26 ans (Miss Lorraine, Miss Nouvelle-Calédonie et Miss Picardie).

Pour Fabienne El-Khoury, porte-parole de l’association Osez le féminisme !, les évolutions du règlement « sont juste un coup de peinture blanche sur un mur moisi ». « C’est de la pure stratégie de communication. L’idée même d’organiser un concours sexiste par nature, sur des aspects physiques que la majorité des femmes françaises ne peuvent atteindre, est discriminante, a dit à l’AFP Mme El-Khoury. Il est grand temps en 2022 de s’interroger sur la pertinence de maintenir ce concours d’un autre âge. » Osez le féminisme ! a engagé une procédure devant le conseil de prud’hommes de Bobigny contre les « critères discriminatoires » du concours Miss France. La décision est attendue le 6 janvier 2023.

Le Monde avec AFP

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