Ebranlé par la déprogrammation de l’exposition consacrée à Bastien Vivès, le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (26-29 janvier) reprend le cours normal de son actualité avec l’annonce, ce mercredi 11 janvier, de la liste des trois prétendants au grand prix. Alison Bechdel, Catherine Meurisse et Riad Sattouf − ici nommés par ordre alphabétique – sont arrivés en tête du vote organisé numériquement auprès des professionnels du 9e art (auteurs, coloristes…). Un deuxième tour de scrutin désignera, mercredi 25 janvier, l’identité de celui ou celle qui succédera à la Canadienne Julie Doucet au palmarès de cette distinction récompensant un(e) artiste de bande dessinée pour l’ensemble de son œuvre.
Figure de proue de la BD queer, l’Américaine Alison Bechdel (62 ans) est l’autrice, entre autres titres, de Fun Home (2006), un récit autobiographique et labyrinthique aux multiples récompenses, dans lequel elle aborde le thème de l’identité sexuelle à travers le suicide de son père. La dessinatrice est également connue, aux Etats-Unis, pour avoir donné son nom au « test de Bechdel », un indicateur utilisé depuis une trentaine d’années par les féministes pour rendre compte de la sous-représentation des femmes à l’écran. Sorti en 2022, le troisième et dernier volume de son autobiographie, Le Secret de la force surhumaine (Denoël Graphic), est en lice, à Angoulême, pour le titre du meilleur album de l’année écoulée. L’ouvrage a fait partie de la sélection du Prix Médicis étranger – une première pour une bande dessinée.
Catherine Meurisse déjà finaliste
De vingt ans sa cadette, Catherine Meurisse s’est imposée comme une voix importante du 9e art, seulement huit ans après avoir décidé de se consacrer exclusivement à la bande dessinée. L’ancienne dessinatrice de Charlie Hebdo (qui échappa à l’attentat du 7 janvier 2015) n’aime rien que jeter des passerelles entre les disciplines artistiques, en particulier les arts visuels et la littérature. Son écriture soignée et son trait spontané ont séduit jusqu’aux membres de l’Académie des beaux-arts qui l’ont élue au sein de leur cénacle, en janvier 2020, dans la section « gravure et dessin ». Catherine Meurisse faisait déjà partie des finalistes du « grand prix » lors des deux dernières éditions du festival d’Angoulême. En 2021, une exposition lui avait été consacrée sur les bords de la Charente.
Pour Riad Sattouf (44 ans), cette nomination est, au contraire, inédite. Celui qui est aussi réalisateur (Les Beaux Gosses) connaît bien Angoulême pour faire partie des rares auteurs à y avoir obtenu le fauve d’or du meilleur album à deux reprises : en 2010 pour le tome III de sa série Pascal Brutal et en 2015 pour le premier volume de L’Arabe du futur, œuvre à l’indéniable succès critique et public, traduit dans plus de vingt langues, dont le sixième et dernier chapitre vient de sortir. Riad Sattouf a ajouté récemment une corde à son arc en créant sa propre maison d’édition, Les Livres du futur.
Read AgainEbranlé par la déprogrammation de l’exposition consacrée à Bastien Vivès, le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême (26-29 janvier) reprend le cours normal de son actualité avec l’annonce, ce mercredi 11 janvier, de la liste des trois prétendants au grand prix. Alison Bechdel, Catherine Meurisse et Riad Sattouf − ici nommés par ordre alphabétique – sont arrivés en tête du vote organisé numériquement auprès des professionnels du 9e art (auteurs, coloristes…). Un deuxième tour de scrutin désignera, mercredi 25 janvier, l’identité de celui ou celle qui succédera à la Canadienne Julie Doucet au palmarès de cette distinction récompensant un(e) artiste de bande dessinée pour l’ensemble de son œuvre.
Figure de proue de la BD queer, l’Américaine Alison Bechdel (62 ans) est l’autrice, entre autres titres, de Fun Home (2006), un récit autobiographique et labyrinthique aux multiples récompenses, dans lequel elle aborde le thème de l’identité sexuelle à travers le suicide de son père. La dessinatrice est également connue, aux Etats-Unis, pour avoir donné son nom au « test de Bechdel », un indicateur utilisé depuis une trentaine d’années par les féministes pour rendre compte de la sous-représentation des femmes à l’écran. Sorti en 2022, le troisième et dernier volume de son autobiographie, Le Secret de la force surhumaine (Denoël Graphic), est en lice, à Angoulême, pour le titre du meilleur album de l’année écoulée. L’ouvrage a fait partie de la sélection du Prix Médicis étranger – une première pour une bande dessinée.
Catherine Meurisse déjà finaliste
De vingt ans sa cadette, Catherine Meurisse s’est imposée comme une voix importante du 9e art, seulement huit ans après avoir décidé de se consacrer exclusivement à la bande dessinée. L’ancienne dessinatrice de Charlie Hebdo (qui échappa à l’attentat du 7 janvier 2015) n’aime rien que jeter des passerelles entre les disciplines artistiques, en particulier les arts visuels et la littérature. Son écriture soignée et son trait spontané ont séduit jusqu’aux membres de l’Académie des beaux-arts qui l’ont élue au sein de leur cénacle, en janvier 2020, dans la section « gravure et dessin ». Catherine Meurisse faisait déjà partie des finalistes du « grand prix » lors des deux dernières éditions du festival d’Angoulême. En 2021, une exposition lui avait été consacrée sur les bords de la Charente.
Pour Riad Sattouf (44 ans), cette nomination est, au contraire, inédite. Celui qui est aussi réalisateur (Les Beaux Gosses) connaît bien Angoulême pour faire partie des rares auteurs à y avoir obtenu le fauve d’or du meilleur album à deux reprises : en 2010 pour le tome III de sa série Pascal Brutal et en 2015 pour le premier volume de L’Arabe du futur, œuvre à l’indéniable succès critique et public, traduit dans plus de vingt langues, dont le sixième et dernier chapitre vient de sortir. Riad Sattouf a ajouté récemment une corde à son arc en créant sa propre maison d’édition, Les Livres du futur.
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