Ces fausses écoutes de musique en ligne ou "fake streams" permettent à certains artistes de gagner en visibilité. Selon les données fournies par Spotify, Qobuz et Deezer, le rap est le genre musical le plus concerné.
Le Centre national de la musique publie lundi 16 janvier un rapport sur les fausses écoutes enregistrées par les plateformes de streaming en France, selon France Inter et franceinfo. D'après le rapport, les chiffres varient d'une plateforme à l'autre mais en 2021, entre 1% et 3% des streams étaient concernés. Cela représente entre 1 et 3 milliards de fraudes - de 'fake streams' - constatées.
>> Les rappeurs Jul et Ninho, grands gagnants des écoutes en streaming cette année
Concrètement, il s'agit de mentir sur les chiffres d'achats d'écoutes sur les plateformes de streaming musical pour faire gonfler les statistiques d'un artiste ou d'un titre. Ces chiffres représentent une vitrine pour les artistes qui peuvent ainsi mettre en avant le nombre d'écoutes en ligne de leur musique.
Pour tenter de quantifier le phénomène, Roselyne Bachelot, alors ministre de la Culture, avait saisi à l'été 2021 par le Centre national de la musique (CNM). Les conclusions de ce rapport - le premier sur le sujet - sont donc publiées ce lundi. Pour y parvenir, plusieurs acteurs du milieu - plateformes de streaming, maisons de disques, artistes ou encore distributeurs - ont accepté de travailler avec le CNM.
À l'inverse d'Amazon Music, YouTube et Apple Music - qui n'ont pas coopéré à cette étude - trois plateformes ont fourni des chiffres particulièrement détaillés : Spotify, Qobuz et Deezer. Chacune de ces plateformes a mis en place ses propres outils pour détecter ces fausses écoutes de musique en ligne. Par exemple, elles ont été particulièrement vigilantes aux comportements inhabituels d'écoute, notamment de très longues durées ou des morceaux passés à grande vitesse. Il ressort que, pour l'année 2021, entre 1 et 3 milliards de streams ont été considérés comme frauduleux, soit entre 1% et 3% du marché.
Concernant le type de musique en tête des "fake streams", on retrouve le rap : environ 85% des fausses écoutes sur Spotify et 27% chez Deezer. En dehors du rap, les musiques de relaxation sont également concernées : 12,3% des écoutes sur Qobuz, ou bien encore la musique religieuse : 2,1% des écoutes sur Deezer sont frauduleuses.
L'étude met en avant le fait que ces fausses écoutes sont un danger pour l'économie du streaming car si ces fortes augmentations du nombre d'écoute ne sont pas accompagnées par une augmentation du nombre d'abonnements, elles entraînent une diminution de la valeur de chaque stream et donc à terme peuvent avoir aussi des conséquences sur la rémunération des artistes.
Pour lutter contre ce phénomène, le CNM met en avant les recours juridiques tout en mettant en garde sur la difficulté de pouvoir identifier le commanditaire des fausses écoutes (artiste ou maison de disques ?). Le rapport propose donc la mise en place "d'une charte interprofessionnelle de prévention et de lutte contre la manipulation des écoutes en ligne" et propose de mobiliser la DGCCRF, la répression des fraudes, sur le sujet.
Ces fausses écoutes de musique en ligne ou "fake streams" permettent à certains artistes de gagner en visibilité. Selon les données fournies par Spotify, Qobuz et Deezer, le rap est le genre musical le plus concerné.
Le Centre national de la musique publie lundi 16 janvier un rapport sur les fausses écoutes enregistrées par les plateformes de streaming en France, selon France Inter et franceinfo. D'après le rapport, les chiffres varient d'une plateforme à l'autre mais en 2021, entre 1% et 3% des streams étaient concernés. Cela représente entre 1 et 3 milliards de fraudes - de 'fake streams' - constatées.
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Concrètement, il s'agit de mentir sur les chiffres d'achats d'écoutes sur les plateformes de streaming musical pour faire gonfler les statistiques d'un artiste ou d'un titre. Ces chiffres représentent une vitrine pour les artistes qui peuvent ainsi mettre en avant le nombre d'écoutes en ligne de leur musique.
Pour tenter de quantifier le phénomène, Roselyne Bachelot, alors ministre de la Culture, avait saisi à l'été 2021 par le Centre national de la musique (CNM). Les conclusions de ce rapport - le premier sur le sujet - sont donc publiées ce lundi. Pour y parvenir, plusieurs acteurs du milieu - plateformes de streaming, maisons de disques, artistes ou encore distributeurs - ont accepté de travailler avec le CNM.
À l'inverse d'Amazon Music, YouTube et Apple Music - qui n'ont pas coopéré à cette étude - trois plateformes ont fourni des chiffres particulièrement détaillés : Spotify, Qobuz et Deezer. Chacune de ces plateformes a mis en place ses propres outils pour détecter ces fausses écoutes de musique en ligne. Par exemple, elles ont été particulièrement vigilantes aux comportements inhabituels d'écoute, notamment de très longues durées ou des morceaux passés à grande vitesse. Il ressort que, pour l'année 2021, entre 1 et 3 milliards de streams ont été considérés comme frauduleux, soit entre 1% et 3% du marché.
Concernant le type de musique en tête des "fake streams", on retrouve le rap : environ 85% des fausses écoutes sur Spotify et 27% chez Deezer. En dehors du rap, les musiques de relaxation sont également concernées : 12,3% des écoutes sur Qobuz, ou bien encore la musique religieuse : 2,1% des écoutes sur Deezer sont frauduleuses.
L'étude met en avant le fait que ces fausses écoutes sont un danger pour l'économie du streaming car si ces fortes augmentations du nombre d'écoute ne sont pas accompagnées par une augmentation du nombre d'abonnements, elles entraînent une diminution de la valeur de chaque stream et donc à terme peuvent avoir aussi des conséquences sur la rémunération des artistes.
Pour lutter contre ce phénomène, le CNM met en avant les recours juridiques tout en mettant en garde sur la difficulté de pouvoir identifier le commanditaire des fausses écoutes (artiste ou maison de disques ?). Le rapport propose donc la mise en place "d'une charte interprofessionnelle de prévention et de lutte contre la manipulation des écoutes en ligne" et propose de mobiliser la DGCCRF, la répression des fraudes, sur le sujet.
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