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Ce qu'il faut savoir du déjanté « Everything Everywhere All at Once », grand favori des Oscars - Le HuffPost

michelle yeoh
Allyson Riggs michelle yeoh

Allyson Riggs

Michelle Yeoh, ici dans le rôle-titre de « EEAAO ».

CINÉMA - Everything Everywhere All at Once peut-elle entrer dans l’histoire des (très) rares comédies à avoir remporté l’Oscar du meilleur film ? Ce dimanche 12 mars, le long-métrage déjanté et surréaliste des Daniels, grand favori de la plus prestigieuse des cérémonies hollywoodiennes, va en tout cas tenter de briguer le titre et dix autres statuettes.

Parmi elles, celle de la meilleure réalisation, du scénario original, des meilleurs costumes, ou de la meilleure actrice et du meilleur acteur dans un second rôle.

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Deux récompenses que Michelle Yeoh et Ke Huy Quan ont déjà remportées en ce début d’année lors de précédentes remises de prix. La première, à trois reprises : aux SAG Awards, aux Saturn et aux Golden Globes. Et le second, lors de ces mêmes Golden Globes, cérémonie au cours de laquelle il a rendu un vibrant hommage à Steven Spielberg, qui l’a révélé il y a 40 ans dans Indiana Jones et le Temple maudit.

Depuis le lancement de la campagne aux Oscars, Everything Everywhere All at Once domine les nominations et cumule les trophées, dont 5 aux Critics’ Choice Movie Awards et un aux Bafta. Les plus célèbres producteurs de Hollywood, eux, lui ont remis le titre du meilleur long-métrage à l’issue du gala de la Producers Guild Awards, à la fin du mois du février.

Découvrez ci-dessous la bande-annonce :

De quoi réjouir ses distributeurs français qui ont, ce mercredi 8 mars, décidé de le remettre en salles. L’idée ? Surfer sur l’actualité, nous dit Tristan Du Laz, l’un des responsables de la société de distribution Originals Factory. « Lundi matin, en fonction de ce qu’il va se passer aux Oscars, on sera prêt pour répondre à la demande des cinémas », explique le professionnel. Il ajoute : « C’est un film visuel. Le voir sur grand écran n’a rien de comparable avec » son ordinateur ou sa télé.

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Multivers et arts martiaux

Son histoire, c’est celle d’Evelyn Wang, une Américaine originaire de Chine et propriétaire d’une laverie automatique. Premier problème : un contrôle du fisc met en péril la survie de sa petite entreprise. Deuxième problème : son père, qui l’a quasiment reniée depuis qu’elle a quitté son pays d’origine, est de passage pour fêter son anniversaire. Troisième problème : sa fille Joy, en couple avec une dénommée Becky, traverse une période de doutes et de baisse d’estime d’elle-même. Evelyn n’a aucune idée de comment communiquer avec elle.

Malheur, les choses se gâtent (encore). Lors d’un rendez-vous dans les bureaux du fisc, le mari d’Evelyn, d’un naturel timide, docile et malléable, change subitement d’attitude. Waymond se transforme en commandant d’élite. Il brandit son sac banane à la manière d’une arme et enlève sa femme, dans un cagibi, pour lui souffler un inquiétant secret. Leur temps sur cette terre (ou plutôt cet univers) est compté. Une force maléfique du nom de Jobu Tupaki cherche à les tuer. Seule elle peut les en sauver.

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Allyson Riggs

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Stephanie Hsu, ici dans « EEAO ».

Mais pour ça, elle va devoir apprendre à naviguer entre les différentes dimensions, sortes de différentes versions d’elle-même où tour à tour Evelyn se découvre star de cinéma, championne d’arts martiaux ou dotée de doigts démesurément longs.

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Un phénomène surprise

Tristan Dulaz, lui, espère bénéficier de l’actuel retour des spectateurs français au cinéma. Si les salles ont retrouvé les trois quarts de leur fréquentation d’avant-Covid, la situation était bien différente en août dernier, date à laquelle le film est arrivé sur nos écrans. Premier du box-office pendant la première semaine d’exploitation, il a fait 348.461 entrées dans l’hexagone. Un score honorable, mais loin, très loin du carton qu’il a réalisé aux États-Unis, où il a récolté 73,2 millions de dollars.

Là-bas, Everything Everywhere All at Once a fait l’effet d’une bombe. Et c’est une bonne surprise. D’abord, parce qu’Everything Everywhere All at Once n’a pas été produit par un gros mastodonte de l’industrie du cinéma, mais par A24 (Minari, L’Adieu, Midsommar, Lady Bird), un studio indépendant à la réputation florissante. Pour quel budget ? 25 millions de dollars, qui font de lui « l’un des rares films indépendants à être rentable en salles en pleine pandémie », d’après Variety.

Aussi, parce que son casting n’est pas celui d’un blockbuster Marvel. Michelle Yeoh (Tigre et Dragon, Demain ne meurt jamais) campe le rôle-titre. Elle est secondée par Stephanie Hsu (La fabuleuse Mrs. Maisel), Ke Huy Quan (Les contes de la crypte), James Hong (Kung Fun Panda) et Jamie Lee Curtis (À couteaux tirés), élue meilleure actrice dans un second rôle aux derniers Bafta.

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Allyson Riggs

Jamie Lee Curtis, ici dans « EEAAO ».

Quant à son titre, il est long, très long et pas forcément évident, y compris en France. Pour les médias américains, son succès tient du bouche-à-oreille. Et surtout grâce à un scénario barré qui tourne autour d’un sujet très en vogue : le concept du multivers.

Des critiques dithyrambiques

Qu’on se le dise, le sujet est complexe. Comme l’héroïne du film, il va vous falloir un peu de temps pour comprendre la nature de la mission. Mais à l’inverse d’un film de Christopher Nolan (Tenet, Inception), on y parvient. Pour preuve, la comédie a reçu des critiques dithyrambiques. « Le résultat est un énorme bordel, mais un bordel soigneusement planifié et exécuté où chaque plan, chaque effet sonore et chaque gag visuel s’intègrent comme les Daniels l’avaient prévu », peut-on lire chez Variety.

Dans sa chronique, le New York Times estime, lui, que « l’intrigue du film compte autant de rebondissements que de bols de nouilles dans la première scène. La dévoiler serait impossible. La résumer prendrait une éternité, littéralement. »

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Difficile pour la chroniqueuse de The Cut d’exprimer à quel point elle a aimé ce film, tant elle n’avait jamais autant « gloussé et pleuré dans une salle de cinéma ». «  C’est bête et touchant, dégoûtant et beau. Il a complètement changé la façon dont je regarde un bagel », commente-t-elle, en clin d’œil à la fin. Sur Rotten Tomatoes, site de référence dédié aux infos ciné, Everything Everywhere All at Once a reçu le super score de 95 % de critiques positives. Le hold-up de l’année pour les Daniels ? La réponse ce dimanche.

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Michelle Yeoh, ici dans le rôle-titre de « EEAAO ».

CINÉMA - Everything Everywhere All at Once peut-elle entrer dans l’histoire des (très) rares comédies à avoir remporté l’Oscar du meilleur film ? Ce dimanche 12 mars, le long-métrage déjanté et surréaliste des Daniels, grand favori de la plus prestigieuse des cérémonies hollywoodiennes, va en tout cas tenter de briguer le titre et dix autres statuettes.

Parmi elles, celle de la meilleure réalisation, du scénario original, des meilleurs costumes, ou de la meilleure actrice et du meilleur acteur dans un second rôle.

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Depuis le lancement de la campagne aux Oscars, Everything Everywhere All at Once domine les nominations et cumule les trophées, dont 5 aux Critics’ Choice Movie Awards et un aux Bafta. Les plus célèbres producteurs de Hollywood, eux, lui ont remis le titre du meilleur long-métrage à l’issue du gala de la Producers Guild Awards, à la fin du mois du février.

Découvrez ci-dessous la bande-annonce :

De quoi réjouir ses distributeurs français qui ont, ce mercredi 8 mars, décidé de le remettre en salles. L’idée ? Surfer sur l’actualité, nous dit Tristan Du Laz, l’un des responsables de la société de distribution Originals Factory. « Lundi matin, en fonction de ce qu’il va se passer aux Oscars, on sera prêt pour répondre à la demande des cinémas », explique le professionnel. Il ajoute : « C’est un film visuel. Le voir sur grand écran n’a rien de comparable avec » son ordinateur ou sa télé.

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Malheur, les choses se gâtent (encore). Lors d’un rendez-vous dans les bureaux du fisc, le mari d’Evelyn, d’un naturel timide, docile et malléable, change subitement d’attitude. Waymond se transforme en commandant d’élite. Il brandit son sac banane à la manière d’une arme et enlève sa femme, dans un cagibi, pour lui souffler un inquiétant secret. Leur temps sur cette terre (ou plutôt cet univers) est compté. Une force maléfique du nom de Jobu Tupaki cherche à les tuer. Seule elle peut les en sauver.

Photo
Allyson Riggs

Allyson Riggs

Stephanie Hsu, ici dans « EEAO ».

Mais pour ça, elle va devoir apprendre à naviguer entre les différentes dimensions, sortes de différentes versions d’elle-même où tour à tour Evelyn se découvre star de cinéma, championne d’arts martiaux ou dotée de doigts démesurément longs.

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Tristan Dulaz, lui, espère bénéficier de l’actuel retour des spectateurs français au cinéma. Si les salles ont retrouvé les trois quarts de leur fréquentation d’avant-Covid, la situation était bien différente en août dernier, date à laquelle le film est arrivé sur nos écrans. Premier du box-office pendant la première semaine d’exploitation, il a fait 348.461 entrées dans l’hexagone. Un score honorable, mais loin, très loin du carton qu’il a réalisé aux États-Unis, où il a récolté 73,2 millions de dollars.

Là-bas, Everything Everywhere All at Once a fait l’effet d’une bombe. Et c’est une bonne surprise. D’abord, parce qu’Everything Everywhere All at Once n’a pas été produit par un gros mastodonte de l’industrie du cinéma, mais par A24 (Minari, L’Adieu, Midsommar, Lady Bird), un studio indépendant à la réputation florissante. Pour quel budget ? 25 millions de dollars, qui font de lui « l’un des rares films indépendants à être rentable en salles en pleine pandémie », d’après Variety.

Aussi, parce que son casting n’est pas celui d’un blockbuster Marvel. Michelle Yeoh (Tigre et Dragon, Demain ne meurt jamais) campe le rôle-titre. Elle est secondée par Stephanie Hsu (La fabuleuse Mrs. Maisel), Ke Huy Quan (Les contes de la crypte), James Hong (Kung Fun Panda) et Jamie Lee Curtis (À couteaux tirés), élue meilleure actrice dans un second rôle aux derniers Bafta.

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Allyson Riggs

Jamie Lee Curtis, ici dans « EEAAO ».

Quant à son titre, il est long, très long et pas forcément évident, y compris en France. Pour les médias américains, son succès tient du bouche-à-oreille. Et surtout grâce à un scénario barré qui tourne autour d’un sujet très en vogue : le concept du multivers.

Des critiques dithyrambiques

Qu’on se le dise, le sujet est complexe. Comme l’héroïne du film, il va vous falloir un peu de temps pour comprendre la nature de la mission. Mais à l’inverse d’un film de Christopher Nolan (Tenet, Inception), on y parvient. Pour preuve, la comédie a reçu des critiques dithyrambiques. « Le résultat est un énorme bordel, mais un bordel soigneusement planifié et exécuté où chaque plan, chaque effet sonore et chaque gag visuel s’intègrent comme les Daniels l’avaient prévu », peut-on lire chez Variety.

Dans sa chronique, le New York Times estime, lui, que « l’intrigue du film compte autant de rebondissements que de bols de nouilles dans la première scène. La dévoiler serait impossible. La résumer prendrait une éternité, littéralement. »

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Difficile pour la chroniqueuse de The Cut d’exprimer à quel point elle a aimé ce film, tant elle n’avait jamais autant « gloussé et pleuré dans une salle de cinéma ». «  C’est bête et touchant, dégoûtant et beau. Il a complètement changé la façon dont je regarde un bagel », commente-t-elle, en clin d’œil à la fin. Sur Rotten Tomatoes, site de référence dédié aux infos ciné, Everything Everywhere All at Once a reçu le super score de 95 % de critiques positives. Le hold-up de l’année pour les Daniels ? La réponse ce dimanche.

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