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Festival de Cannes : Aki Kaurismaki, Wes Anderson, Wim Wenders, Ken Loach… une édition qui met en compétition vétérans et jeunes cinéastes - Le Monde

Thierry Frémaux, délégué général, et Iris Knobloch, présidente du Festival de Cannes, dévoilant la sélection officielle de la 76ᵉ édition du Festival à l’UGC Normandie, à Paris, le 13 avril 2023.

La nuit du 12 au 13 avril a été longue, a souligné le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, lors de la conférence de presse dévoilant la sélection officielle de la 76e édition (qui se déroulera du 16 au 27 mai), à l’UGC Normandie, à Paris, le jeudi 13 avril, en présence de la présidente, Iris Knobloch. Encore mercredi soir, le patron de Cannes a téléphoné à des cinéastes : « On a rendu des gens joyeux, cette nuit, et aussi des gens tristes », a-t-il reconnu. Toujours est-il que les jeux sont faits, ou presque, après visionnage de 2 000 films, « un chiffre extravagant, signe d’une grande vitalité », a estimé le maître de cérémonie.

Un certain nombre de premiers longs-métrages, éligibles à la Caméra d’or, sont retenus en sélection officielle : on en compte huit à Un certain regard, parmi lesquels le film de la réalisatrice mongole Zoljargal Purevdash, If Only I Could Hibernate, celui du Soudanais Mohamed Kordofani, Goodbye Julia, et enfin Augure, de Baloji Tshiani, rappeur zaïrois qui vit en République démocratique du Congo. Un seul premier « long » figure en compétition, Banel & Adama, de la jeune Franco-Sénégalaise Ramata-Toulaye Sy – Prix du jury à Clermont-Ferrand en 2022 avec le court-métrage Astel.

Juliette Binoche et Benoît Magimel

La compétition, qui réunit à ce jour dix-neuf longs-métrages – et pourrait être augmentée d’un film d’animation, au moins –, mêle « jeunes cinéastes et vétérans », a souligné Thierry Frémaux. Elle compte six réalisatrices, ce qui est un record à Cannes. On pourrait ajouter que les Etats-Unis et l’Italie y sont bien représentés, et saluer la présence d’un documentaire en lice pour la Palme d’or, Jeunesse, du Chinois Wang Bing.

La grande majorité des films (et de leurs auteurs) en compétition ne suscite tout de même pas une grande surprise. Outre la venue de Wang Bing – qui présentera aussi en séance spéciale Man in Black –, citons l’Autrichienne Jessica Hausner (Club Zero), le Finlandais Aki Kaurismaki (Fallen Leaves), les Américains Wes Anderson (Asteroid City) et Todd Haynes (May December), le Japonais Hirokazu Kore-eda (Monster), les Italiens Nanni Moretti (Le Soleil de l’avenir), Marco Bellocchio (Rapito) et Alice Rohrwacher (La Chimera). Wim Wenders, Palme d’or en 1984 avec Paris, Texas, est de retour sur la Croisette avec Perfect Days. Il défendra également en séance spéciale Le Bruit du temps, Anselm Kiefer, une œuvre en 3D qui éclaire le travail du plasticien allemand.

Catherine Breillat revient fouler le tapis rouge avec L’Eté dernier, de même que Justine Triet (Anatomie d’une chute). Un troisième cinéaste français s’ajoute à la compétition, Tran Anh Hung, d’origine vietnamienne, qui obtint le Lion d’or à la Mostra de Venise en 1995 avec Cyclo : à Cannes, il présentera La Passion de Dodin-Bouffant, avec Juliette Binoche et Benoît Magimel. Enfin, le Britannique Ken Loach, qui a décroché deux fois la Palme d’or, en 2006 pour Le vent se lève et en 2016 pour Moi, Daniel Blake, a eu ce mot, lorsque Thierry Frémaux lui a annoncé qu’il était à nouveau de la partie, avec son dernier opus, The Old Oak : « Tu es sûr ? »

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Thierry Frémaux, délégué général, et Iris Knobloch, présidente du Festival de Cannes, dévoilant la sélection officielle de la 76ᵉ édition du Festival à l’UGC Normandie, à Paris, le 13 avril 2023.

La nuit du 12 au 13 avril a été longue, a souligné le délégué général du Festival de Cannes, Thierry Frémaux, lors de la conférence de presse dévoilant la sélection officielle de la 76e édition (qui se déroulera du 16 au 27 mai), à l’UGC Normandie, à Paris, le jeudi 13 avril, en présence de la présidente, Iris Knobloch. Encore mercredi soir, le patron de Cannes a téléphoné à des cinéastes : « On a rendu des gens joyeux, cette nuit, et aussi des gens tristes », a-t-il reconnu. Toujours est-il que les jeux sont faits, ou presque, après visionnage de 2 000 films, « un chiffre extravagant, signe d’une grande vitalité », a estimé le maître de cérémonie.

Un certain nombre de premiers longs-métrages, éligibles à la Caméra d’or, sont retenus en sélection officielle : on en compte huit à Un certain regard, parmi lesquels le film de la réalisatrice mongole Zoljargal Purevdash, If Only I Could Hibernate, celui du Soudanais Mohamed Kordofani, Goodbye Julia, et enfin Augure, de Baloji Tshiani, rappeur zaïrois qui vit en République démocratique du Congo. Un seul premier « long » figure en compétition, Banel & Adama, de la jeune Franco-Sénégalaise Ramata-Toulaye Sy – Prix du jury à Clermont-Ferrand en 2022 avec le court-métrage Astel.

Juliette Binoche et Benoît Magimel

La compétition, qui réunit à ce jour dix-neuf longs-métrages – et pourrait être augmentée d’un film d’animation, au moins –, mêle « jeunes cinéastes et vétérans », a souligné Thierry Frémaux. Elle compte six réalisatrices, ce qui est un record à Cannes. On pourrait ajouter que les Etats-Unis et l’Italie y sont bien représentés, et saluer la présence d’un documentaire en lice pour la Palme d’or, Jeunesse, du Chinois Wang Bing.

La grande majorité des films (et de leurs auteurs) en compétition ne suscite tout de même pas une grande surprise. Outre la venue de Wang Bing – qui présentera aussi en séance spéciale Man in Black –, citons l’Autrichienne Jessica Hausner (Club Zero), le Finlandais Aki Kaurismaki (Fallen Leaves), les Américains Wes Anderson (Asteroid City) et Todd Haynes (May December), le Japonais Hirokazu Kore-eda (Monster), les Italiens Nanni Moretti (Le Soleil de l’avenir), Marco Bellocchio (Rapito) et Alice Rohrwacher (La Chimera). Wim Wenders, Palme d’or en 1984 avec Paris, Texas, est de retour sur la Croisette avec Perfect Days. Il défendra également en séance spéciale Le Bruit du temps, Anselm Kiefer, une œuvre en 3D qui éclaire le travail du plasticien allemand.

Catherine Breillat revient fouler le tapis rouge avec L’Eté dernier, de même que Justine Triet (Anatomie d’une chute). Un troisième cinéaste français s’ajoute à la compétition, Tran Anh Hung, d’origine vietnamienne, qui obtint le Lion d’or à la Mostra de Venise en 1995 avec Cyclo : à Cannes, il présentera La Passion de Dodin-Bouffant, avec Juliette Binoche et Benoît Magimel. Enfin, le Britannique Ken Loach, qui a décroché deux fois la Palme d’or, en 2006 pour Le vent se lève et en 2016 pour Moi, Daniel Blake, a eu ce mot, lorsque Thierry Frémaux lui a annoncé qu’il était à nouveau de la partie, avec son dernier opus, The Old Oak : « Tu es sûr ? »

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