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Cannes 2023, palmarès J-1 : le calme avant la tempête de récompenses - Télérama.fr

La Quinzaine des cinéastes distingue un film espagnol et encense un Tarantino survolté par la violence. Ken Loach, lui, se fait attendre. Et pendant ce temps-là, on se prépare pour la cérémonie de clôture.

Devant l’entrée du Palais des festivals, le 24 mai, à Cannes.

Devant l’entrée du Palais des festivals, le 24 mai, à Cannes. Photo Beata Zawrzel / NurPhoto via AFP

Par Le service Cinéma

Publié le 26 mai 2023 à 17h49

Cannes 2023, les lignes de force. Il faut encore se précipiter aux projections de ces derniers jours mais on commence déjà à se retourner sur la quinzaine pour souligner les singularités de cette année. Parmi les faits marquants, la place du son qui, dans certains films, en dit tout autant que l’image. Deux films en particulier contribuent à faire de Cannes 2023 un festival à écouter. Autre bonheur de cette édition, les rôles de femmes, complexes, parfois très antipathiques, mais qui autorisent une très belle palette de jeu. À qui sera décerné le prix d’interprétation féminine ? Voilà une question qui a beaucoup animé les festivaliers cette année, éblouis par les performances des actrices.

La Quinzaine des cinéastes décerne ses prix. C’est à une singulière expérience de cinéma qu’a été décerné hier le prix SACD 2023 de la Quinzaine des Cinéastes. À la fois réalisateur, ouvrier agricole et apiculteur (entre autres), Pierre Creton – auteur d’une vingtaine de films – est ainsi récompensé pour Un Prince, rêverie sur les amours libres et (ou) fantasmées d’un horticulteur homosexuel. Une œuvre radicale, érotique et bucolique, qui a convaincu le jury de la Société des auteurs. Creatura, d’Elena Martín, a été nommé meilleur film européen. Le film espagnol décrit les disputes d’un couple qui réveillent chez Mila des souvenirs de jeunesse et un rapport renouvelé à son corps. Souleymane Cissé a reçu le Carrosse d’or.

Le meilleur de… Un géant de la Croisette entre en piste aux derniers jours de la compétition. Ken Loach présente The Old Oak. En attendant de voir son dernier film, Télérama a listé ses dix longs métrages préférés du réalisateur.

Tarantino show. Il démonte pièce par pièce un film culte, raconte un tournage qu’il n’a pas vécu, analyse chacune des scènes puis les remonte comme un vieux carburateur… Invité d’honneur de la Quinzaine des cinéastes, Quentin Tarantino s’est livré à une leçon de cinéma, en évoquant sa passion pour la violence.

Le cinéma se meurt ? « Je suis de nature pessimiste […], alors je répondrai : oui, le cinéma va mourir. Il va s’éteindre et sera remplacé par un produit hybride combinant les jeux vidéo et le format Imax. » « Je n’arrive pas à prendre la question de la mort du cinéma au sérieux. » De James Gray à Arnaud Desplechin, Chambre 999 interroge les cinéastes sur l’avenir du septième art. Des salles qui se transforment en églises évangélistes, des films qui font face à l’ogre Netflix, l’avenir du cinéma traverse cette édition du Festival.

Notre vidéo du jour

Nos critiques du jour

r L’Été dernier, de Catherine Breillat ► Ce nouveau long métrage déjoue les pièges redoutés et se révèle passionnant de bout en bout par sa maîtrise du récit, vif comme l’éclair. Un film à l’os, précis et tranchant. Dérangeant, aussi, cela va de soi, car le sujet demeure : une quinquagénaire séduit son beau-fils de 17 ans.

r Cobweb, de Kim Jee-woon ► En forme, le réalisateur coréen nous entraîne dans les coulisses d’un tournage épique. Une satire savoureuse où se télescopent fiction et réalité.

r Nome, de Sana Na N’Hada ►Autour d’un antihéros aux desseins troubles, Sana Na N’Hada se replonge dans l’époque mouvementée qui a conduit, en 1974, à l’indépendance de son pays, la Guinée-Bissau. Un film hypnotique, empreint de cruauté et de poésie.

q Perfect Days, de Wim Wenders ► En filmant les gestes immuables d’un employé des toilettes publiques à Tokyo, le cinéaste allemand compose une ode à la poésie du quotidien, qui laisse un peu de marbre.

Notre photo du jour

Le scénariste Henrique Ihjãc Krahô, l’actrice Débora Sodré, l’acteur Francisco Hỳjnõ Krahô et l’actrice Luzia Cruwakwỳj Krahô, au Festival de Cannes pour « La Fleur de Buriti », de João Salaviza et Renée Nader Messora, le 24 mai.

Le scénariste Henrique Ihjãc Krahô, l’actrice Débora Sodré, l’acteur Francisco Hỳjnõ Krahô et l’actrice Luzia Cruwakwỳj Krahô, au Festival de Cannes pour « La Fleur de Buriti », de João Salaviza et Renée Nader Messora, le 24 mai. Photo Jean-François Robert pour Télérama

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La Quinzaine des cinéastes distingue un film espagnol et encense un Tarantino survolté par la violence. Ken Loach, lui, se fait attendre. Et pendant ce temps-là, on se prépare pour la cérémonie de clôture.

Devant l’entrée du Palais des festivals, le 24 mai, à Cannes.

Devant l’entrée du Palais des festivals, le 24 mai, à Cannes. Photo Beata Zawrzel / NurPhoto via AFP

Par Le service Cinéma

Publié le 26 mai 2023 à 17h49

Cannes 2023, les lignes de force. Il faut encore se précipiter aux projections de ces derniers jours mais on commence déjà à se retourner sur la quinzaine pour souligner les singularités de cette année. Parmi les faits marquants, la place du son qui, dans certains films, en dit tout autant que l’image. Deux films en particulier contribuent à faire de Cannes 2023 un festival à écouter. Autre bonheur de cette édition, les rôles de femmes, complexes, parfois très antipathiques, mais qui autorisent une très belle palette de jeu. À qui sera décerné le prix d’interprétation féminine ? Voilà une question qui a beaucoup animé les festivaliers cette année, éblouis par les performances des actrices.

La Quinzaine des cinéastes décerne ses prix. C’est à une singulière expérience de cinéma qu’a été décerné hier le prix SACD 2023 de la Quinzaine des Cinéastes. À la fois réalisateur, ouvrier agricole et apiculteur (entre autres), Pierre Creton – auteur d’une vingtaine de films – est ainsi récompensé pour Un Prince, rêverie sur les amours libres et (ou) fantasmées d’un horticulteur homosexuel. Une œuvre radicale, érotique et bucolique, qui a convaincu le jury de la Société des auteurs. Creatura, d’Elena Martín, a été nommé meilleur film européen. Le film espagnol décrit les disputes d’un couple qui réveillent chez Mila des souvenirs de jeunesse et un rapport renouvelé à son corps. Souleymane Cissé a reçu le Carrosse d’or.

Le meilleur de… Un géant de la Croisette entre en piste aux derniers jours de la compétition. Ken Loach présente The Old Oak. En attendant de voir son dernier film, Télérama a listé ses dix longs métrages préférés du réalisateur.

Tarantino show. Il démonte pièce par pièce un film culte, raconte un tournage qu’il n’a pas vécu, analyse chacune des scènes puis les remonte comme un vieux carburateur… Invité d’honneur de la Quinzaine des cinéastes, Quentin Tarantino s’est livré à une leçon de cinéma, en évoquant sa passion pour la violence.

Le cinéma se meurt ? « Je suis de nature pessimiste […], alors je répondrai : oui, le cinéma va mourir. Il va s’éteindre et sera remplacé par un produit hybride combinant les jeux vidéo et le format Imax. » « Je n’arrive pas à prendre la question de la mort du cinéma au sérieux. » De James Gray à Arnaud Desplechin, Chambre 999 interroge les cinéastes sur l’avenir du septième art. Des salles qui se transforment en églises évangélistes, des films qui font face à l’ogre Netflix, l’avenir du cinéma traverse cette édition du Festival.

Notre vidéo du jour

Nos critiques du jour

r L’Été dernier, de Catherine Breillat ► Ce nouveau long métrage déjoue les pièges redoutés et se révèle passionnant de bout en bout par sa maîtrise du récit, vif comme l’éclair. Un film à l’os, précis et tranchant. Dérangeant, aussi, cela va de soi, car le sujet demeure : une quinquagénaire séduit son beau-fils de 17 ans.

r Cobweb, de Kim Jee-woon ► En forme, le réalisateur coréen nous entraîne dans les coulisses d’un tournage épique. Une satire savoureuse où se télescopent fiction et réalité.

r Nome, de Sana Na N’Hada ►Autour d’un antihéros aux desseins troubles, Sana Na N’Hada se replonge dans l’époque mouvementée qui a conduit, en 1974, à l’indépendance de son pays, la Guinée-Bissau. Un film hypnotique, empreint de cruauté et de poésie.

q Perfect Days, de Wim Wenders ► En filmant les gestes immuables d’un employé des toilettes publiques à Tokyo, le cinéaste allemand compose une ode à la poésie du quotidien, qui laisse un peu de marbre.

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Le scénariste Henrique Ihjãc Krahô, l’actrice Débora Sodré, l’acteur Francisco Hỳjnõ Krahô et l’actrice Luzia Cruwakwỳj Krahô, au Festival de Cannes pour « La Fleur de Buriti », de João Salaviza et Renée Nader Messora, le 24 mai.

Le scénariste Henrique Ihjãc Krahô, l’actrice Débora Sodré, l’acteur Francisco Hỳjnõ Krahô et l’actrice Luzia Cruwakwỳj Krahô, au Festival de Cannes pour « La Fleur de Buriti », de João Salaviza et Renée Nader Messora, le 24 mai. Photo Jean-François Robert pour Télérama

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