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Mort de Philippe Sollers : "Nous perdons le Parrain des lettres", réagit l'écrivain Frédéric Beigbeder - franceinfo

En tant que directeur de collection chez Gallimard, Philippe Sollers avait édité les "Nouvelles sous ecstasy" de Frédéric Beigbeder en 1999.

Article rédigé par

Radio France

Publié

Temps de lecture : 1 min.

Frédéric Beigbeder au festival de Cannes le 22 mai 2022. (VALERY HACHE / AFP)

"C'est une catastrophe pour la littérature contemporaine", réagit sur franceinfo Frédéric Beigbeder, écrivain et critique littéraire à l'annonce de la mort de Philippe Sollers à l'âge de 86 ans, samedi 6 mai. "Nous perdons le Parrain des lettres en quelque sorte", a-t-il ajouté.

Philippe Sollers a publié son premier roman Une curieuse solitude en 1958 à l'âge de 22 ans. "Il a immédiatement été salué dès son premier roman par Aragon et Mauriac, souligne Frédéric Beigbeder. Il a été un auteur extrêmement inventif et expérimental. Il a été fou de littérature toute son existence, et pas seulement comme romancier, mais aussi comme très grand critique littéraire et éditeur", ajoute-t-il. En tant que directeur de collection chez Gallimard, Philippe Sollers a d'ailleurs édité en 1999 Nouvelles sous ecstasy de Frédéric Beigbdeder.

En 1961, son deuxième roman Le Parc est récompensé du prix Médicis. Mais il continuait à écrire des livres aujourd'hui "parmi les plus  beaux et surtout les plus tournés vers le bonheur", estime Frédéric Beigbeder. "C'est quelque chose d'assez rare. On est aujourd'hui dans une période où tout le monde est apocalyptique et très pessimiste." Philippe Sollers a "toujours défendu le bonheur, le plaisir d'écrire, de vivre tout simplement. C'est pourquoi son départ est très touchant."

"C'est un résistant. Il se bat pour la langue française. Il se bat pour un certain hédonisme dans tous les domaines", affirme Frédéric Beigbeder, qui conseille la lecture de La guerre du goût de Philippe Sollers : "C'est un résumé de ce qu'a été sa vie. C'est quelqu'un qui s'est battu pour le goût pendant toute sa vie."

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"C'est une catastrophe pour la littérature contemporaine", réagit sur franceinfo Frédéric Beigbeder, écrivain et critique littéraire à l'annonce de la mort de Philippe Sollers à l'âge de 86 ans, samedi 6 mai. "Nous perdons le Parrain des lettres en quelque sorte", a-t-il ajouté.

Philippe Sollers a publié son premier roman Une curieuse solitude en 1958 à l'âge de 22 ans. "Il a immédiatement été salué dès son premier roman par Aragon et Mauriac, souligne Frédéric Beigbeder. Il a été un auteur extrêmement inventif et expérimental. Il a été fou de littérature toute son existence, et pas seulement comme romancier, mais aussi comme très grand critique littéraire et éditeur", ajoute-t-il. En tant que directeur de collection chez Gallimard, Philippe Sollers a d'ailleurs édité en 1999 Nouvelles sous ecstasy de Frédéric Beigbdeder.

En 1961, son deuxième roman Le Parc est récompensé du prix Médicis. Mais il continuait à écrire des livres aujourd'hui "parmi les plus  beaux et surtout les plus tournés vers le bonheur", estime Frédéric Beigbeder. "C'est quelque chose d'assez rare. On est aujourd'hui dans une période où tout le monde est apocalyptique et très pessimiste." Philippe Sollers a "toujours défendu le bonheur, le plaisir d'écrire, de vivre tout simplement. C'est pourquoi son départ est très touchant."

"C'est un résistant. Il se bat pour la langue française. Il se bat pour un certain hédonisme dans tous les domaines", affirme Frédéric Beigbeder, qui conseille la lecture de La guerre du goût de Philippe Sollers : "C'est un résumé de ce qu'a été sa vie. C'est quelqu'un qui s'est battu pour le goût pendant toute sa vie."

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