L’attente a été longue, mais voilà enfin les fans de « Black Mirror » récompensés pour leur patience. Alors qu’en juin 2019, la cinquième saison n’était composée que de trois volets, la nouvelle salve en comprend deux de plus, mis en ligne sur Netflix ce jeudi 15 juin. En imaginant des scénarios souvent très sombres, mettant en scène les dérives les plus folles des nouvelles technologies, le créateur Charlie Brooker a, depuis 2011, sondé avec intelligence la profondeur de l’âme humaine.
Il est impossible de résumer cette fiction en quelques mots tant chaque volet est différent des autres, avec des comédiens qui changent également d’intrigue en intrigue. Il y a d’ailleurs quelques beaux noms au générique de cette sixième saison, de Salma Hayek Pinault à Aaron Paul en passant par Josh Hartnett.
Globalement, la première impression que nous a laissée celle-ci est une petite déception, puisque aucun des épisodes ne nous a coupé le souffle, comme ça a pu être le cas par le passé. Ainsi, malgré une très belle idée de départ, le premier intitulé « Joan est horrible » faiblit sur la longueur. On y découvre une jeune femme, Joan, qui se rend compte que sa vie fait l’objet d’une série sur la plate-forme Streamberry (pastiche de Netflix). Chaque journée qu’elle vient de vivre se retrouve en ligne le soir même. L’héroïne n’en revient pas en découvrant que c’est la comédienne Salma Hayek qui l’incarne à l’écran ! Très vite, cela se transforme en cauchemar puisque tout le monde a accès à son intimité, à ses séances de psy, par exemple.
De nouveaux horizons fantastiques
Moins surprenant, « Loch Henry » s’attaque à la mode du « True Crime », cette tendance des documentaires et fictions à revisiter des faits divers sordides et bien réels. Avec « Mon cœur pour la vie », on revient à du pur « Black Mirror ». Là, deux astronautes en mission longue dans une version alternative de 1969 peuvent profiter de moments avec leurs proches, leur conscience étant régulièrement transférée sur Terre, dans une copie de leur corps mise au point par la haute technologie. Dommage que cette intrigue, la plus longue des cinq avec 79 minutes au compteur, traîne un peu et prenne un visage assez prévisible.
« Mazey Day » suit ensuite des paparazzi obsédés par le gain que représentent les photos d’une jeune actrice au début des années 2000. Enfin, « Démon 79 » va entraîner une vendeuse de chaussures à la fin des années 1970 dans une spirale improbable.
Au sein de la variété des sujets traités, on s’amuse des tacles récurrents aux plates-formes de streaming, on aime les clins d’œil à l’univers global développé depuis de nombreuses années et on apprécie les différentes époques dans lesquelles plonge « Black Mirror ». En plein essor actuel de ChatGPT, on n’est pas vraiment surpris que l’intelligence artificielle soit de la partie.
La plus grande innovation, en revanche, est que la série se permet de verser dans le fantastique, avec des éléments surnaturels, alors que, jusqu’ici, tout n’était qu’anticipation et extrapolation. Cela ouvre de nouveaux horizons, plutôt réussis d’ailleurs, et élargit le spectre des possibilités jusqu’à l’infini. La fiction évolue ainsi avec le temps et prouve une fois encore qu’elle n’a pas peur de l’audace.
Il faut enfin avouer que Charlie Brooker, qui signe tous les scénarios (le dernier est coécrit avec Bisha K. Ali), a un véritable don pour les rebondissements de dernière minute. Les cinq épilogues de cette saison réservent ainsi des surprises, plutôt glaçantes comme c’est souvent le cas au fil de cette production.
« Black Mirror », série britannique de Charlie Brooker. Saison 6 (2023), avec Salma Hayek Pinault, Aaron Paul, Paapa Essiedu… Cinq épisodes de 41 à 79 minutes chacun.
L’attente a été longue, mais voilà enfin les fans de « Black Mirror » récompensés pour leur patience. Alors qu’en juin 2019, la cinquième saison n’était composée que de trois volets, la nouvelle salve en comprend deux de plus, mis en ligne sur Netflix ce jeudi 15 juin. En imaginant des scénarios souvent très sombres, mettant en scène les dérives les plus folles des nouvelles technologies, le créateur Charlie Brooker a, depuis 2011, sondé avec intelligence la profondeur de l’âme humaine.
Il est impossible de résumer cette fiction en quelques mots tant chaque volet est différent des autres, avec des comédiens qui changent également d’intrigue en intrigue. Il y a d’ailleurs quelques beaux noms au générique de cette sixième saison, de Salma Hayek Pinault à Aaron Paul en passant par Josh Hartnett.
Globalement, la première impression que nous a laissée celle-ci est une petite déception, puisque aucun des épisodes ne nous a coupé le souffle, comme ça a pu être le cas par le passé. Ainsi, malgré une très belle idée de départ, le premier intitulé « Joan est horrible » faiblit sur la longueur. On y découvre une jeune femme, Joan, qui se rend compte que sa vie fait l’objet d’une série sur la plate-forme Streamberry (pastiche de Netflix). Chaque journée qu’elle vient de vivre se retrouve en ligne le soir même. L’héroïne n’en revient pas en découvrant que c’est la comédienne Salma Hayek qui l’incarne à l’écran ! Très vite, cela se transforme en cauchemar puisque tout le monde a accès à son intimité, à ses séances de psy, par exemple.
De nouveaux horizons fantastiques
Moins surprenant, « Loch Henry » s’attaque à la mode du « True Crime », cette tendance des documentaires et fictions à revisiter des faits divers sordides et bien réels. Avec « Mon cœur pour la vie », on revient à du pur « Black Mirror ». Là, deux astronautes en mission longue dans une version alternative de 1969 peuvent profiter de moments avec leurs proches, leur conscience étant régulièrement transférée sur Terre, dans une copie de leur corps mise au point par la haute technologie. Dommage que cette intrigue, la plus longue des cinq avec 79 minutes au compteur, traîne un peu et prenne un visage assez prévisible.
« Mazey Day » suit ensuite des paparazzi obsédés par le gain que représentent les photos d’une jeune actrice au début des années 2000. Enfin, « Démon 79 » va entraîner une vendeuse de chaussures à la fin des années 1970 dans une spirale improbable.
Au sein de la variété des sujets traités, on s’amuse des tacles récurrents aux plates-formes de streaming, on aime les clins d’œil à l’univers global développé depuis de nombreuses années et on apprécie les différentes époques dans lesquelles plonge « Black Mirror ». En plein essor actuel de ChatGPT, on n’est pas vraiment surpris que l’intelligence artificielle soit de la partie.
La plus grande innovation, en revanche, est que la série se permet de verser dans le fantastique, avec des éléments surnaturels, alors que, jusqu’ici, tout n’était qu’anticipation et extrapolation. Cela ouvre de nouveaux horizons, plutôt réussis d’ailleurs, et élargit le spectre des possibilités jusqu’à l’infini. La fiction évolue ainsi avec le temps et prouve une fois encore qu’elle n’a pas peur de l’audace.
Il faut enfin avouer que Charlie Brooker, qui signe tous les scénarios (le dernier est coécrit avec Bisha K. Ali), a un véritable don pour les rebondissements de dernière minute. Les cinq épilogues de cette saison réservent ainsi des surprises, plutôt glaçantes comme c’est souvent le cas au fil de cette production.
« Black Mirror », série britannique de Charlie Brooker. Saison 6 (2023), avec Salma Hayek Pinault, Aaron Paul, Paapa Essiedu… Cinq épisodes de 41 à 79 minutes chacun.
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