Ce vendredi 21 juillet marquait la sortie de deux films hollywoodiens extrêmement attendus dans les cinémas nord-américains : « Barbie », de Greta Gerwig, et « Oppenheimer », de Christopher Nolan.
L’engouement entourant la sortie simultanée des deux films est tel qu’il est à l’origine d’un phénomène devenu incontrôlable sur les réseaux sociaux nommé « Barbenheimer ». Il devrait offrir au box-office américain un week-end de succès, attirant les spectateurs en nombre dans les salles obscures.
Car si tout semble diamétralement opposer le film « Barbie », comédie sur l’univers fantaisiste de la célèbre poupée rose, et « Oppenheimer », biopic beaucoup plus sombre de l’inventeur de la bombe atomique, les deux longs-métrages bénéficient de manière inattendue de leur rivalité, profitant de l’imagination et de la créativité des cinéphiles.
LIRE AUSSI : Film, poupée inclusive… Comment Barbie reste une super star indémodable à presque 65 ans
« Un condensé inattendu de culture populaire »
À l’origine du phénomène, on retrouve une simple stratégie fréquemment utilisée dans l’industrie du cinéma : la contre-programmation. Ou comment les distributeurs s’assurent que les spectateurs n’ont pas à choisir entre deux films qu’ils aimeraient voir, en programmant la sortie de leur film lors de celle d’un autre complètement différent.
A priori, « Barbie » et « Oppenheimer » cochent toutes les cases. Mais la sortie des deux films, prévue pour le 21 juillet, est loin d’avoir simplement séparé le public. Le ton complètement opposé des deux longs-métrages, qui ont tous deux bénéficié d’une large promotion, n’a pas manqué d’amuser les internautes.
Crossovers improbables (d’où le nom Barbenheimer mêlant Barbie et Oppenheimer), création de nombreux « memes », fausses affiches de films… Les deux films « se sont retrouvés mélangés dans ce qui semble être un condensé inattendu de la culture populaire », explique Shawn Robbins, analyste en chef pour Boxoffice Pro, interrogé par l’AFP.
D’une contre-programmation à un partenariat officieux
Plus qu’une bataille pour le box-office, la programmation simultanée des films « a rapidement donné lieu à un partenariat officieux », note le média BBC dans un article.
Toujours pour l’AFP, Shawn Robbins estime que le phénomène « Barbenheimer » pourrait avoir « renforcé l’intérêt pour les deux films comme aucun des deux n’y serait parvenu autrement, s’ils étaient sortis à des dates différentes ».
« Les deux films peuvent être complémentaires, ce sont deux genres différents, l’un ne prend pas la place de l’autre », expliquait dans nos colonnes Guergana Guintcheva, professeure spécialisée dans le marketing culturel.
Les acteurs des deux films se prêtent eux aussi au jeu. L’Australienne Margot Robbie, qui interprète Barbie, s’est notamment affichée avec son ticket de cinéma devant l’affiche d'« Oppenheimer », tandis que Cillian Murphy a lui indiqué qu’il irait voir « Barbie ».
LIRE AUSSI : Une stratégie marketing sur mesure pour « Barbie »
Vers un week-end record au box-office ?
Sur les réseaux sociaux, les cinéphiles s’interrogent sur le film à aller voir en premier et par, exemple, à quelle tenue porter pour chacune des séances. Certains prévoient de passer la journée au cinéma. Selon l’Association nationale des propriétaires de salles, plus de 200 000 spectateurs ont même prévu d’aller voir l’un des films, puis l’autre dans la même journée, d’ici à la fin du week-end.
Et au-delà des réseaux sociaux, le phénomène « Barbenheimer » a lui-même été à l’origine de la création de produits dérivés : affiches, tee-shirts…
Les premiers chiffres aux États-Unis et au Canada annoncent l’un des meilleurs week-ends de l’année pour l’industrie du cinéma. « Barbie » a déjà accumulé plus de 22 millions de dollars de recettes pour les avant-premières, 10,5 millions pour « Oppenheimer », selon Boxoffice Pro.
« Barbie » pourrait terminer le week-end à 150 millions, dépassant la performance du second opus d'« Avatar » sorti en décembre dernier.
Les deux films font aussi un carton en France depuis leur sortie, déjà aux premiers rangs du box-office. Mercredi, « Barbie » a signé le deuxième meilleur lancement de l’année 2023, sur une journée, derrière « Super Mario Bros » (281 442).
Read AgainCe vendredi 21 juillet marquait la sortie de deux films hollywoodiens extrêmement attendus dans les cinémas nord-américains : « Barbie », de Greta Gerwig, et « Oppenheimer », de Christopher Nolan.
L’engouement entourant la sortie simultanée des deux films est tel qu’il est à l’origine d’un phénomène devenu incontrôlable sur les réseaux sociaux nommé « Barbenheimer ». Il devrait offrir au box-office américain un week-end de succès, attirant les spectateurs en nombre dans les salles obscures.
Car si tout semble diamétralement opposer le film « Barbie », comédie sur l’univers fantaisiste de la célèbre poupée rose, et « Oppenheimer », biopic beaucoup plus sombre de l’inventeur de la bombe atomique, les deux longs-métrages bénéficient de manière inattendue de leur rivalité, profitant de l’imagination et de la créativité des cinéphiles.
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« Un condensé inattendu de culture populaire »
À l’origine du phénomène, on retrouve une simple stratégie fréquemment utilisée dans l’industrie du cinéma : la contre-programmation. Ou comment les distributeurs s’assurent que les spectateurs n’ont pas à choisir entre deux films qu’ils aimeraient voir, en programmant la sortie de leur film lors de celle d’un autre complètement différent.
A priori, « Barbie » et « Oppenheimer » cochent toutes les cases. Mais la sortie des deux films, prévue pour le 21 juillet, est loin d’avoir simplement séparé le public. Le ton complètement opposé des deux longs-métrages, qui ont tous deux bénéficié d’une large promotion, n’a pas manqué d’amuser les internautes.
Crossovers improbables (d’où le nom Barbenheimer mêlant Barbie et Oppenheimer), création de nombreux « memes », fausses affiches de films… Les deux films « se sont retrouvés mélangés dans ce qui semble être un condensé inattendu de la culture populaire », explique Shawn Robbins, analyste en chef pour Boxoffice Pro, interrogé par l’AFP.
D’une contre-programmation à un partenariat officieux
Plus qu’une bataille pour le box-office, la programmation simultanée des films « a rapidement donné lieu à un partenariat officieux », note le média BBC dans un article.
Toujours pour l’AFP, Shawn Robbins estime que le phénomène « Barbenheimer » pourrait avoir « renforcé l’intérêt pour les deux films comme aucun des deux n’y serait parvenu autrement, s’ils étaient sortis à des dates différentes ».
« Les deux films peuvent être complémentaires, ce sont deux genres différents, l’un ne prend pas la place de l’autre », expliquait dans nos colonnes Guergana Guintcheva, professeure spécialisée dans le marketing culturel.
Les acteurs des deux films se prêtent eux aussi au jeu. L’Australienne Margot Robbie, qui interprète Barbie, s’est notamment affichée avec son ticket de cinéma devant l’affiche d'« Oppenheimer », tandis que Cillian Murphy a lui indiqué qu’il irait voir « Barbie ».
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Vers un week-end record au box-office ?
Sur les réseaux sociaux, les cinéphiles s’interrogent sur le film à aller voir en premier et par, exemple, à quelle tenue porter pour chacune des séances. Certains prévoient de passer la journée au cinéma. Selon l’Association nationale des propriétaires de salles, plus de 200 000 spectateurs ont même prévu d’aller voir l’un des films, puis l’autre dans la même journée, d’ici à la fin du week-end.
Et au-delà des réseaux sociaux, le phénomène « Barbenheimer » a lui-même été à l’origine de la création de produits dérivés : affiches, tee-shirts…
Les premiers chiffres aux États-Unis et au Canada annoncent l’un des meilleurs week-ends de l’année pour l’industrie du cinéma. « Barbie » a déjà accumulé plus de 22 millions de dollars de recettes pour les avant-premières, 10,5 millions pour « Oppenheimer », selon Boxoffice Pro.
« Barbie » pourrait terminer le week-end à 150 millions, dépassant la performance du second opus d'« Avatar » sorti en décembre dernier.
Les deux films font aussi un carton en France depuis leur sortie, déjà aux premiers rangs du box-office. Mercredi, « Barbie » a signé le deuxième meilleur lancement de l’année 2023, sur une journée, derrière « Super Mario Bros » (281 442).
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