Malgré certains appels à l’annulation, le spectacle continue pour Lomepal. Visé par une enquête pour viol, le phénomène du rap français s’est produit dimanche sur la scène du festival des Plages électroniques à Cannes dans les Alpes-Maritimes.
Antoine Valentinelli, son vrai nom, se produisait pour la première fois en public depuis que le parquet de Paris a confirmé jeudi qu’une enquête pour viol était ouverte pour des faits qui se seraient produits en 2017. Il avait démenti jeudi les accusations de viol.
Les huées d’une dizaine de féministes
Lors de sa prestation à Cannes, à peine troublée par les huées d’une dizaine de féministes, le chanteur, casquette noire vissée sur la tête et t-shirt de la même couleur, n’a fait aucune allusion à sa situation judiciaire. Plusieurs milliers de personnes, avec un public en grande partie féminin, l’ont acclamé lors de son arrivée et ont suivi sa prestation, qui a duré plus d’une heure, en dansant sur la plage où se situe la scène de ce festival de musique électro.
L’association Planning familial 06 (Alpes-Maritimes) et le collectif Nous toutes, présents dans les allées du festival au sein d’un espace « Safe », avaient tenté de faire annuler le concert de Lomepal, sans succès. « On a demandé sa déprogrammation car sa présence participe à la culture du viol qui minimise les violences sexuelles », a expliqué Camille Privat, animatrice de prévention au sein du Planning familial. « On entend l’incapacité du festival à la déprogrammer, mais face à ces problèmes de contrat, on voudrait que ça puisse changer pour ne pas que ça se reproduise », a ajouté la jeune femme.
« Présomption de culpabilité » contre « bénéfice du doute »
Avec une dizaine d’autres militantes, elles ont tenté, au début du concert, de faire entendre leur voix en huant le chanteur. Elles s’étaient couvert les bras et les jambes de messages accusateurs : « Et la présomption de culpabilité ? » ou « Les femmes en colère, Lomepal sur scène ». Dans un communiqué publié samedi, les organisateurs du festival avaient déclaré, face à la volonté de l’artiste et de son management de maintenir sa prestation, vouloir « honorer leurs engagements contractuels ».
« J’aime bien ses chansons, je suis venue pour la musique et je lui laisse le bénéfice du doute en attendant la décision de la justice », a pour sa part estimé Juliette, 26 ans, préférant rester anonyme. « Entre l’homme et l’artiste, je fais une différence incroyable, sinon je n’écouterai pas Gainsbourg », a aussi indiqué Marie Leray, 30 ans, éducatrice spécialisée. « Il doit bénéficier de la présomption d’innocence, mais si la justice acte qu’il y a eu un problème, il faudra faire attention », a estimé Thomas Diop, audioprothésiste de 30 ans.
Malgré certains appels à l’annulation, le spectacle continue pour Lomepal. Visé par une enquête pour viol, le phénomène du rap français s’est produit dimanche sur la scène du festival des Plages électroniques à Cannes dans les Alpes-Maritimes.
Antoine Valentinelli, son vrai nom, se produisait pour la première fois en public depuis que le parquet de Paris a confirmé jeudi qu’une enquête pour viol était ouverte pour des faits qui se seraient produits en 2017. Il avait démenti jeudi les accusations de viol.
Les huées d’une dizaine de féministes
Lors de sa prestation à Cannes, à peine troublée par les huées d’une dizaine de féministes, le chanteur, casquette noire vissée sur la tête et t-shirt de la même couleur, n’a fait aucune allusion à sa situation judiciaire. Plusieurs milliers de personnes, avec un public en grande partie féminin, l’ont acclamé lors de son arrivée et ont suivi sa prestation, qui a duré plus d’une heure, en dansant sur la plage où se situe la scène de ce festival de musique électro.
L’association Planning familial 06 (Alpes-Maritimes) et le collectif Nous toutes, présents dans les allées du festival au sein d’un espace « Safe », avaient tenté de faire annuler le concert de Lomepal, sans succès. « On a demandé sa déprogrammation car sa présence participe à la culture du viol qui minimise les violences sexuelles », a expliqué Camille Privat, animatrice de prévention au sein du Planning familial. « On entend l’incapacité du festival à la déprogrammer, mais face à ces problèmes de contrat, on voudrait que ça puisse changer pour ne pas que ça se reproduise », a ajouté la jeune femme.
« Présomption de culpabilité » contre « bénéfice du doute »
Avec une dizaine d’autres militantes, elles ont tenté, au début du concert, de faire entendre leur voix en huant le chanteur. Elles s’étaient couvert les bras et les jambes de messages accusateurs : « Et la présomption de culpabilité ? » ou « Les femmes en colère, Lomepal sur scène ». Dans un communiqué publié samedi, les organisateurs du festival avaient déclaré, face à la volonté de l’artiste et de son management de maintenir sa prestation, vouloir « honorer leurs engagements contractuels ».
« J’aime bien ses chansons, je suis venue pour la musique et je lui laisse le bénéfice du doute en attendant la décision de la justice », a pour sa part estimé Juliette, 26 ans, préférant rester anonyme. « Entre l’homme et l’artiste, je fais une différence incroyable, sinon je n’écouterai pas Gainsbourg », a aussi indiqué Marie Leray, 30 ans, éducatrice spécialisée. « Il doit bénéficier de la présomption d’innocence, mais si la justice acte qu’il y a eu un problème, il faudra faire attention », a estimé Thomas Diop, audioprothésiste de 30 ans.
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