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Les sorties cinéma : « Anatomie d'une chute », « Vera », « Le Dernier Voyage du Demeter »… - Le Monde

LA LISTE DE LA MATINALE

C’est la rentrée du cinéma avec la Palme d’or du Festival de Cannes, Anatomie d’une chute, de Justine Triet, sur un couple d’écrivains qui s’entredéchirent. Au programme également cette semaine, un portrait pasolinien d’actrice ratée au grand cœur avec Vera, de Tizza Covi et Rainer Frimmel, et un vampire avec Le Dernier Voyage de Demeter, d’André Ovreda, inspiré d’un chapitre de Dracula.

A ne pas manquer

« Anatomie d’une chute » : le couple en procès

Une écriture remarquable, des acteurs parfaits, un secret bien gardé et une atmosphère vénéneuse. Oui, tout est là, mais il y a quelque chose en plus dans cette Anatomie d’une chute, qui a valu à sa réalisatrice, Justine Triet, 45 ans, la Palme d’or, à l’issue de la soixante-seizième édition du Festival de Cannes. Son quatrième long-métrage - après La Bataille de Solférino (2013), Victoria (2016) et Sibyl (2019) – examine les affres d’un couple d’écrivains, Sandra (Sandra Hüller) et Samuel (Samuel Theis), ce dernier mourant dès les premières minutes du film. Sandra ne tarde pas à être mise en examen. Suicide, meurtre ? On ne saura jamais, mais le chemin qui nous mène à ce mystère est un passionnant précis de cinéma.

Les films de Justine Triet mettent au défi les comédiennes de jouer des êtres impurs, lorsque les vies intime et professionnelle de leurs personnages se télescopent avec fracas. Et, en matière de trouble et d’impureté, Sandra Hüller excelle. C’est l’histoire d’un couple de créateurs qui s’entre-déchire. On le découvre lors du procès aux assises, Sandra racontant la dégringolade de son couple sous le regard de son fils, dans un montage vertigineux. Samuel n’a pas assez de temps pour lui. Qui s’occupe de l’enfant ? Qui a failli à ses devoirs ? Sandra s’est permis de récupérer l’idée géniale d’un roman inachevé de son mari… Samuel avait pris l’habitude d’enregistrer leur quotidien. Le tribunal écoute, le spectateur découvre l’image. Cl. F.

A voir

« Vera » : une bimbo pasolinienne

Quinquagénaire intégralement refaite, bimbo avec stetson noir et longue chevelure peroxydée, Vera est une actrice ratée, demi-mondaine bling-bling qui court les soirées et poste sur Internet les résultats de ses dérives nocturnes. Le film, aux franges du documentaire de la fiction, serait inutilement cruel s’il se contentait de l’image que ce prologue nous donne de son héroïne. On en prend le pari, pas un spectateur ni une spectatrice ne sortira de la salle sans être fraternellement ou sororalement, voire plus, épris de Vera.

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C’est la rentrée du cinéma avec la Palme d’or du Festival de Cannes, Anatomie d’une chute, de Justine Triet, sur un couple d’écrivains qui s’entredéchirent. Au programme également cette semaine, un portrait pasolinien d’actrice ratée au grand cœur avec Vera, de Tizza Covi et Rainer Frimmel, et un vampire avec Le Dernier Voyage de Demeter, d’André Ovreda, inspiré d’un chapitre de Dracula.

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« Anatomie d’une chute » : le couple en procès

Une écriture remarquable, des acteurs parfaits, un secret bien gardé et une atmosphère vénéneuse. Oui, tout est là, mais il y a quelque chose en plus dans cette Anatomie d’une chute, qui a valu à sa réalisatrice, Justine Triet, 45 ans, la Palme d’or, à l’issue de la soixante-seizième édition du Festival de Cannes. Son quatrième long-métrage - après La Bataille de Solférino (2013), Victoria (2016) et Sibyl (2019) – examine les affres d’un couple d’écrivains, Sandra (Sandra Hüller) et Samuel (Samuel Theis), ce dernier mourant dès les premières minutes du film. Sandra ne tarde pas à être mise en examen. Suicide, meurtre ? On ne saura jamais, mais le chemin qui nous mène à ce mystère est un passionnant précis de cinéma.

Les films de Justine Triet mettent au défi les comédiennes de jouer des êtres impurs, lorsque les vies intime et professionnelle de leurs personnages se télescopent avec fracas. Et, en matière de trouble et d’impureté, Sandra Hüller excelle. C’est l’histoire d’un couple de créateurs qui s’entre-déchire. On le découvre lors du procès aux assises, Sandra racontant la dégringolade de son couple sous le regard de son fils, dans un montage vertigineux. Samuel n’a pas assez de temps pour lui. Qui s’occupe de l’enfant ? Qui a failli à ses devoirs ? Sandra s’est permis de récupérer l’idée géniale d’un roman inachevé de son mari… Samuel avait pris l’habitude d’enregistrer leur quotidien. Le tribunal écoute, le spectateur découvre l’image. Cl. F.

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« Vera » : une bimbo pasolinienne

Quinquagénaire intégralement refaite, bimbo avec stetson noir et longue chevelure peroxydée, Vera est une actrice ratée, demi-mondaine bling-bling qui court les soirées et poste sur Internet les résultats de ses dérives nocturnes. Le film, aux franges du documentaire de la fiction, serait inutilement cruel s’il se contentait de l’image que ce prologue nous donne de son héroïne. On en prend le pari, pas un spectateur ni une spectatrice ne sortira de la salle sans être fraternellement ou sororalement, voire plus, épris de Vera.

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