« Le Consentement » de Vanessa Filho, adaptation du livre de Vanessa Spingora, voit sa fréquentation exploser dans les salles françaises. Un vrai phénomène né sur TikTok. Nous avons interrogé son producteur Marc Missonier.
Plus 40% de fréquentation en deuxième semaine. Si les vacances de la Toussaint sont traditionnellement très pourvoyeuses d'entrées dans les salles de cinéma hexagonale, les chiffres du « Consentement » de Vanessa Filho sont remarquables. Sortie le 11 octobre dernier, cette adaptation du récit très fort de Vanessa Springora avec Jean-Paul Rouve en Gabriel Matzneff et la révélation Kim Higelin, cumule à ce jour plus de 160 000 entrées après 15 jours d’exploitation.
Surtout, il a vu sa fréquentation progresser de 39% d'une semaine à l'autre, avec une moyenne insolente de 382 spectateurs par copie. Le distributeur Pan avait très légèrement augmenté le nombre de copie - 216 pour 195 la première semaine, si bien que l'explication n'est pas que comptable. Ce mercredi, le film a multiplié par 3 son résultat du 1er mercredi avec plus de 17 000 entrées ce mercredi, tout en confortant sa moyenne par copie et par séance. Il sera porté à l’affiche de plus de 250 cinémas pour sa 3e semaine d’exploitation.
Un phénomène porté par TikTok
La critique avait été partagée (Paris Match avait beaucoup aimé, NDLR), c'est donc le bouche à oreille qui a fonctionné, principalement sur les réseaux sociaux. De nombreux jeunes - principalement des jeunes filles - se filment avant et après la projection, pour témoigner leur émotion. Certaines de leurs vidéos deviennent virales et atteignent 1 million de vues en seulement 24 heures », explique un communiqué du distributeur, qui affirme que les publications liées au film sur TikTok cumulent plus de 20 millions de vues. Cette viralité avait déjà été observée sur le film « Simone », dans une moindre mesure, et porte parfois la fréquentation des films d'horreur à gros effets. « Nous sommes très surpris, ce n'était pas une stratégie calculée même si nous avions orienté la communication vers le jeune public », confie à Paris Match le producteur du film, Marc Missonnier. « Ce nouveau bouche à oreille né sur les réseaux sociaux se propage à la vitesse de la lumière. Nous avons fait le même nombre d'entrées mercredi - 18 000 tickets vendus - que mardi et ce malgré les grosses sorties de " Trois jours max " et " Second tour "», constate-t-il encore.
Au-delà de ce cas particulier et unique dans l'histoire du box-office français, l'expérimenté producteur voit dans ce phénomène un message d'espoir. « Le sujet les touche. Le mot consentement parle à cette génération qui s'identifie à ce que traverse la jeune fille. C'est très rassurant. C'est aussi porteur d'espoir pour le cinéma. Cela prouve que le public adolescent peut être touché par un film dur. Il ne faut pas avoir peur d'aborder des sujets difficiles. On prend fois trop de précautions en tant qu'adultes alors qu'il faut faire confiance à la maturité du jeune public. »
Que celui-ci s'empare du sujet du « Consentement » sur la prédation pédophile est ainsi une excellente nouvelle pour le cinéma d'auteur français dont le public est souvent plus âgé que la moyenne. Soucieux de rajeunir son audience, le Festival de Cannes a d'ailleurs noué un partenariat avec le réseau social TikTok. Dommage que les sélectionneurs aient zappé « Le Consentement »...
« Le Consentement » de Vanessa Filho, adaptation du livre de Vanessa Spingora, voit sa fréquentation exploser dans les salles françaises. Un vrai phénomène né sur TikTok. Nous avons interrogé son producteur Marc Missonier.
Plus 40% de fréquentation en deuxième semaine. Si les vacances de la Toussaint sont traditionnellement très pourvoyeuses d'entrées dans les salles de cinéma hexagonale, les chiffres du « Consentement » de Vanessa Filho sont remarquables. Sortie le 11 octobre dernier, cette adaptation du récit très fort de Vanessa Springora avec Jean-Paul Rouve en Gabriel Matzneff et la révélation Kim Higelin, cumule à ce jour plus de 160 000 entrées après 15 jours d’exploitation.
Surtout, il a vu sa fréquentation progresser de 39% d'une semaine à l'autre, avec une moyenne insolente de 382 spectateurs par copie. Le distributeur Pan avait très légèrement augmenté le nombre de copie - 216 pour 195 la première semaine, si bien que l'explication n'est pas que comptable. Ce mercredi, le film a multiplié par 3 son résultat du 1er mercredi avec plus de 17 000 entrées ce mercredi, tout en confortant sa moyenne par copie et par séance. Il sera porté à l’affiche de plus de 250 cinémas pour sa 3e semaine d’exploitation.
Un phénomène porté par TikTok
La critique avait été partagée (Paris Match avait beaucoup aimé, NDLR), c'est donc le bouche à oreille qui a fonctionné, principalement sur les réseaux sociaux. De nombreux jeunes - principalement des jeunes filles - se filment avant et après la projection, pour témoigner leur émotion. Certaines de leurs vidéos deviennent virales et atteignent 1 million de vues en seulement 24 heures », explique un communiqué du distributeur, qui affirme que les publications liées au film sur TikTok cumulent plus de 20 millions de vues. Cette viralité avait déjà été observée sur le film « Simone », dans une moindre mesure, et porte parfois la fréquentation des films d'horreur à gros effets. « Nous sommes très surpris, ce n'était pas une stratégie calculée même si nous avions orienté la communication vers le jeune public », confie à Paris Match le producteur du film, Marc Missonnier. « Ce nouveau bouche à oreille né sur les réseaux sociaux se propage à la vitesse de la lumière. Nous avons fait le même nombre d'entrées mercredi - 18 000 tickets vendus - que mardi et ce malgré les grosses sorties de " Trois jours max " et " Second tour "», constate-t-il encore.
Au-delà de ce cas particulier et unique dans l'histoire du box-office français, l'expérimenté producteur voit dans ce phénomène un message d'espoir. « Le sujet les touche. Le mot consentement parle à cette génération qui s'identifie à ce que traverse la jeune fille. C'est très rassurant. C'est aussi porteur d'espoir pour le cinéma. Cela prouve que le public adolescent peut être touché par un film dur. Il ne faut pas avoir peur d'aborder des sujets difficiles. On prend fois trop de précautions en tant qu'adultes alors qu'il faut faire confiance à la maturité du jeune public. »
Que celui-ci s'empare du sujet du « Consentement » sur la prédation pédophile est ainsi une excellente nouvelle pour le cinéma d'auteur français dont le public est souvent plus âgé que la moyenne. Soucieux de rajeunir son audience, le Festival de Cannes a d'ailleurs noué un partenariat avec le réseau social TikTok. Dommage que les sélectionneurs aient zappé « Le Consentement »...
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