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A l'affiche de « Vincent doit mourir », Vimala Pons, Buster Keaton au féminin - Le Monde

Margaux Lamy (Vimala Pons) dans « Vincent doit mourir », de Stéphan Castang.

On n’avait encore jamais rencontré une actrice qui dit bonjour en faisant une roulade, avant de retomber sur ses pieds, hilare. « Enchantée ! », lance l’enchanteresse, avec ce regard noir, rieur, désamorçant le côté beauté fatale. Vimala Pons, c’est Anna Karina avec des yeux de jais.

La voici qui déboulait, vendredi 10 novembre, en début de soirée, à l’UGC des Halles, à Paris : elle venait y présenter, avec Karim Leklou, lors d’une avant-première, Vincent doit mourir, premier long-métrage de Stéphan Castang, sorti mercredi 15 novembre, un genre plutôt rare de romance survivaliste, qui vous happe et vous fait réfléchir à cent à l’heure. « Les films de genre m’intéressent énormément, parce qu’ils développent des sujets hautement philosophiques, dans un traitement qui est mainstream, populaire », explique l’actrice, au bar du multiplexe parisien.

Dans Vincent doit mourir, Vimala Pons déploie ses talents d’athlète, et son visage assombri par l’atmosphère de fin du monde creuse un nouveau sillon dans sa carrière cinématographique, commencée sous le signe solaire, puisqu’elle fut révélée dans La Fille du 14 juillet (2013), d’Antonin Peretjatko – par ailleurs, elle a tourné dans des films de Jacques Rivette, Bruno Podalydès, Paul Verhoeven, Alain Resnais…

Née en 1983, cette sportive de haut niveau (karaté et tennis) s’est formée au jeu, tout en se spécialisant dans le jonglage et l’équilibre au Centre national des arts du cirque, à Châlons-en-Champagne (Marne). « La pratique circassienne m’a enseigné qu’on peut tout faire. N’importe quel défi peut être relevé, parfois il faut juste se dire que cela va prendre quatre ans. Et ça, c’est assez apaisant bizarrement, je trouve, de faire un décompte jusqu’à la réussite d’un acte, ou d’un but que l’on s’est donné », explique la performeuse et transformiste.

Ses créations avec Tsirihaka Harrivel, puis son solo dadaïste, Le Périmètre de Denver (2022), dans lequel elle porte des objets plus encombrants les uns que les autres sur la tête, lui ont valu la réputation d’un Buster Keaton au féminin. Les portes de l’art contemporain se sont ouvertes et Vimala Pons présentera prochainement sa première exposition de vidéos à la galerie Anne Barrault, à Paris, dans le Marais. Elle travaille également avec la photographe franco-vietnamienne Nhu Xuan Hua : « C’est un projet à la Cindy Sherman, où j’incarne douze femmes différentes. De mon côté, je vais créer des musiques sur chaque photo. »

A cela, il faut ajouter plusieurs tournages dans les mois à venir, dont un avec le Franco-Chilien Alejandro Jodorowsky, plus un spectacle en 2025. « Mon but, c’est d’avoir l’emploi du temps d’Isabelle Huppert, je suis une grande fan de Zaza ! » Une pause, et elle lance : « J’ai trop de désirs pour un contenant si petit ! »

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Margaux Lamy (Vimala Pons) dans « Vincent doit mourir », de Stéphan Castang.

On n’avait encore jamais rencontré une actrice qui dit bonjour en faisant une roulade, avant de retomber sur ses pieds, hilare. « Enchantée ! », lance l’enchanteresse, avec ce regard noir, rieur, désamorçant le côté beauté fatale. Vimala Pons, c’est Anna Karina avec des yeux de jais.

La voici qui déboulait, vendredi 10 novembre, en début de soirée, à l’UGC des Halles, à Paris : elle venait y présenter, avec Karim Leklou, lors d’une avant-première, Vincent doit mourir, premier long-métrage de Stéphan Castang, sorti mercredi 15 novembre, un genre plutôt rare de romance survivaliste, qui vous happe et vous fait réfléchir à cent à l’heure. « Les films de genre m’intéressent énormément, parce qu’ils développent des sujets hautement philosophiques, dans un traitement qui est mainstream, populaire », explique l’actrice, au bar du multiplexe parisien.

Dans Vincent doit mourir, Vimala Pons déploie ses talents d’athlète, et son visage assombri par l’atmosphère de fin du monde creuse un nouveau sillon dans sa carrière cinématographique, commencée sous le signe solaire, puisqu’elle fut révélée dans La Fille du 14 juillet (2013), d’Antonin Peretjatko – par ailleurs, elle a tourné dans des films de Jacques Rivette, Bruno Podalydès, Paul Verhoeven, Alain Resnais…

Née en 1983, cette sportive de haut niveau (karaté et tennis) s’est formée au jeu, tout en se spécialisant dans le jonglage et l’équilibre au Centre national des arts du cirque, à Châlons-en-Champagne (Marne). « La pratique circassienne m’a enseigné qu’on peut tout faire. N’importe quel défi peut être relevé, parfois il faut juste se dire que cela va prendre quatre ans. Et ça, c’est assez apaisant bizarrement, je trouve, de faire un décompte jusqu’à la réussite d’un acte, ou d’un but que l’on s’est donné », explique la performeuse et transformiste.

Ses créations avec Tsirihaka Harrivel, puis son solo dadaïste, Le Périmètre de Denver (2022), dans lequel elle porte des objets plus encombrants les uns que les autres sur la tête, lui ont valu la réputation d’un Buster Keaton au féminin. Les portes de l’art contemporain se sont ouvertes et Vimala Pons présentera prochainement sa première exposition de vidéos à la galerie Anne Barrault, à Paris, dans le Marais. Elle travaille également avec la photographe franco-vietnamienne Nhu Xuan Hua : « C’est un projet à la Cindy Sherman, où j’incarne douze femmes différentes. De mon côté, je vais créer des musiques sur chaque photo. »

A cela, il faut ajouter plusieurs tournages dans les mois à venir, dont un avec le Franco-Chilien Alejandro Jodorowsky, plus un spectacle en 2025. « Mon but, c’est d’avoir l’emploi du temps d’Isabelle Huppert, je suis une grande fan de Zaza ! » Une pause, et elle lance : « J’ai trop de désirs pour un contenant si petit ! »

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