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« Taratata » : « Je n’oublie pas tous les méandres par lesquels nous sommes passés », confie Nagui - 20 Minutes

Nagui célèbre les 30 ans de « Taratata » à Paris La Défense Arena — © Gaëlle GHESQUIERE - FTV
  • Lancé en 1993, « Taratata » fête son anniversaire ce vendredi 3 novembre à 21h10 lors d’une grande soirée diffusée sur France 2.
  • Quatre-vingt-quatre artistes participent à ce concert enregistré devant 40.000 personnes à Paris La Défense Arena, et dont l’intégralité de la recette est reversée à la Fondation pour la Recherche médicale, afin de soutenir la lutte contre le cancer.
  • « On ne cherche pas les records mais que ce soit une fête impressionnante, incroyable, que ce soit du jamais vu », résume Nagui, qui s’est exprimé sur cette émission lors d’une conférence de presse.

Ce n’était pas gagné. Si « Taratata » naît sur France 2 en 1993, son histoire jusqu’à nos jours n’a rien d’un long fleuve tranquille. Encensée par les artistes, l’émission s’arrête pourtant une première fois en 2000. Cinq ans plus tard, elle revient sur France 4 puis s’installe de nouveau sur la 2 avant un deuxième coup d’arrêt en 2013. L’animateur n’abandonne pas la partie. Pendant deux ans, le rendez-vous perdure sur Internet, ainsi que sur TV5 Monde et RTL2. Jusqu’à ce qu’en 2015, Delphine Ernotte, nouvelle présidente de France Télévisions, annonce le retour de « Taratata » sur France 2. Lors de la visioconférence organisée pour les 30 ans de l’émission, Nagui ne peut s’empêcher de montrer fièrement une photo sur laquelle il pose entouré de celle qui a fait renaître « Taratata » il y a huit ans et celle qui l’a fait naître il y a trente ans, à savoir Marie-France Brière. « Nous n’avons pas trahi leur confiance aux deux », se félicite-t-il.

84 artistes pour 3h30 de concert

« Je n’oublie pas tous les méandres par lesquels nous sommes passés, les difficultés que nous avons vécues. Je n’ai pas de rancune, je suis plus dans une sorte de carpe diem : quelle chance d’exister encore 30 ans après ! », s’enthousiasme Nagui. Pour ce live de 3h30, enregistré dans la plus grande salle de concert d’Europe, il a réuni 84 artistes : Jean-Louis Aubert, Juliette Armanet, Axel Bauer, Jeanne Added, Black M, Véronique Sanson, Louise Attaque, Eddy de Pretto, Dionysos, Olivia Ruiz, Cali, Eddy Mitchell, Sheila, Michel Jonasz, la Grande Sophie, Shaka Ponk… « Bernard Lavilliers, Zazie, Pascal Obispo sont présents et ils étaient déjà là lors de la première, souligne Nagui. On ne cherche pas les records mais que ce soit une fête impressionnante, incroyable, que ce soit du jamais vu ». Sur scène, on entendra aussi bien La Javanaise de Serge Gainsbourg, que High Way To Hell d’AC/DC.

Une chanson spécialement écrite par Matthieu Chédid

« Le premier qui a dit oui, c’est Ed Sheeran », indique celui qui a commencé à travailler sur cette soirée d’anniversaire en mars dernier. Nile Rodgers, lui, n’avait jamais fait « Taratata » avant cet anniversaire. Quant à Matthieu Chedid, il a écrit une chanson spécialement pour la soirée. Autant d’artistes dont le public ignorait la présence au moment d’acheter leur billet. « On a rempli une salle de 40.000 personnes sur le nom de "Taratata" et de la lutte contre le cancer », souligne Nagui qui insiste sur le fait que « pas un centime de la vente des billets n’est allé à la production ». La somme de 1,2 million d’euros a ainsi été entièrement reversée à la Fondation pour la Recherche médicale.

Jean-Jacques Goldman sauve « Taratata »

Difficile de célébrer les 30 ans de « Taratata » sans évoquer celui à qui l’émission doit tant (en plus d’en avoir signé le générique) : Jean-Jacques Goldman. « Il a sauvé l’émission en faisant la deuxième », se souvient Nagui qui n’avait aucun invité de programmé avant que le chanteur n’appelle la veille, à 2 heures du matin. Quelques jours après la diffusion, l’interprète de Je marche seul appelle l’animateur pour lui dire que les ventes de tous ses albums ont augmenté depuis ce « Taratata ». « Si ma maison de disques est au courant, toutes les autres le sont et donc toutes savent qu’elles pourront vendre des albums ou des places de concert grâce à cette émission », dit-il à Nagui. « Depuis le téléphone de Marie Prycko (qui travaille à la programmation depuis le début) sonne », ajoute l’animateur.

« Dans ce métier, vous n’avez aucun privilège »

Quand un journaliste évoque le supposé statut de privilégié dont il bénéficierait sur France 2 du fait des très bonnes audiences de « N’oubliez pas les paroles », comme l’a laissé entendre Patrick Sébastien au moment de son éviction du service public, Nagui répond sans hésiter. « La pression de l’audience, je la vis tous les matins à 9h02. J’ai des contrats, comme tout le monde, avec des clauses d’audience à respecter », précise-t-il, rappelant au passage que la veille de la conférence de presse, le jeu qu’il anime en access à enregistrer la meilleure audience de la journée entière.  « Donc je suis au-dessus de ce qu’on me demande de faire, poursuit-il. Dans ce métier, vous n’avez aucun privilège. Tant que ça fonctionne, vous êtes à l’antenne, quand ça ne fonctionne plus, vous n’êtes plus à l’antenne. C’est la même règle pour tout le monde ». Il ajoute : « Quand j’ai été licencié, je n’ai pas fait d’interview en pointant d’autres animateurs, en disant pourquoi lui et pas moi. Je me suis remis à travailler et je suis revenu. Je sais que, un jour, je serai viré à nouveau. Je m’y prépare tous les jours, en diversifiant mon travail sur des fictions, des documentaires, des émissions que je ne présente pas mais que je produis, des créations de programmes, des propositions sur des plateformes ».

En attendant, Nagui admet qu’il serait « déçu si ce "Taratata" des 30 ans n’enregistrait pas de bonnes audiences », tout simplement parce que c’est « un spectacle incroyable et transgénérationnel ».

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Nagui célèbre les 30 ans de « Taratata » à Paris La Défense Arena — © Gaëlle GHESQUIERE - FTV
  • Lancé en 1993, « Taratata » fête son anniversaire ce vendredi 3 novembre à 21h10 lors d’une grande soirée diffusée sur France 2.
  • Quatre-vingt-quatre artistes participent à ce concert enregistré devant 40.000 personnes à Paris La Défense Arena, et dont l’intégralité de la recette est reversée à la Fondation pour la Recherche médicale, afin de soutenir la lutte contre le cancer.
  • « On ne cherche pas les records mais que ce soit une fête impressionnante, incroyable, que ce soit du jamais vu », résume Nagui, qui s’est exprimé sur cette émission lors d’une conférence de presse.

Ce n’était pas gagné. Si « Taratata » naît sur France 2 en 1993, son histoire jusqu’à nos jours n’a rien d’un long fleuve tranquille. Encensée par les artistes, l’émission s’arrête pourtant une première fois en 2000. Cinq ans plus tard, elle revient sur France 4 puis s’installe de nouveau sur la 2 avant un deuxième coup d’arrêt en 2013. L’animateur n’abandonne pas la partie. Pendant deux ans, le rendez-vous perdure sur Internet, ainsi que sur TV5 Monde et RTL2. Jusqu’à ce qu’en 2015, Delphine Ernotte, nouvelle présidente de France Télévisions, annonce le retour de « Taratata » sur France 2. Lors de la visioconférence organisée pour les 30 ans de l’émission, Nagui ne peut s’empêcher de montrer fièrement une photo sur laquelle il pose entouré de celle qui a fait renaître « Taratata » il y a huit ans et celle qui l’a fait naître il y a trente ans, à savoir Marie-France Brière. « Nous n’avons pas trahi leur confiance aux deux », se félicite-t-il.

84 artistes pour 3h30 de concert

« Je n’oublie pas tous les méandres par lesquels nous sommes passés, les difficultés que nous avons vécues. Je n’ai pas de rancune, je suis plus dans une sorte de carpe diem : quelle chance d’exister encore 30 ans après ! », s’enthousiasme Nagui. Pour ce live de 3h30, enregistré dans la plus grande salle de concert d’Europe, il a réuni 84 artistes : Jean-Louis Aubert, Juliette Armanet, Axel Bauer, Jeanne Added, Black M, Véronique Sanson, Louise Attaque, Eddy de Pretto, Dionysos, Olivia Ruiz, Cali, Eddy Mitchell, Sheila, Michel Jonasz, la Grande Sophie, Shaka Ponk… « Bernard Lavilliers, Zazie, Pascal Obispo sont présents et ils étaient déjà là lors de la première, souligne Nagui. On ne cherche pas les records mais que ce soit une fête impressionnante, incroyable, que ce soit du jamais vu ». Sur scène, on entendra aussi bien La Javanaise de Serge Gainsbourg, que High Way To Hell d’AC/DC.

Une chanson spécialement écrite par Matthieu Chédid

« Le premier qui a dit oui, c’est Ed Sheeran », indique celui qui a commencé à travailler sur cette soirée d’anniversaire en mars dernier. Nile Rodgers, lui, n’avait jamais fait « Taratata » avant cet anniversaire. Quant à Matthieu Chedid, il a écrit une chanson spécialement pour la soirée. Autant d’artistes dont le public ignorait la présence au moment d’acheter leur billet. « On a rempli une salle de 40.000 personnes sur le nom de "Taratata" et de la lutte contre le cancer », souligne Nagui qui insiste sur le fait que « pas un centime de la vente des billets n’est allé à la production ». La somme de 1,2 million d’euros a ainsi été entièrement reversée à la Fondation pour la Recherche médicale.

Jean-Jacques Goldman sauve « Taratata »

Difficile de célébrer les 30 ans de « Taratata » sans évoquer celui à qui l’émission doit tant (en plus d’en avoir signé le générique) : Jean-Jacques Goldman. « Il a sauvé l’émission en faisant la deuxième », se souvient Nagui qui n’avait aucun invité de programmé avant que le chanteur n’appelle la veille, à 2 heures du matin. Quelques jours après la diffusion, l’interprète de Je marche seul appelle l’animateur pour lui dire que les ventes de tous ses albums ont augmenté depuis ce « Taratata ». « Si ma maison de disques est au courant, toutes les autres le sont et donc toutes savent qu’elles pourront vendre des albums ou des places de concert grâce à cette émission », dit-il à Nagui. « Depuis le téléphone de Marie Prycko (qui travaille à la programmation depuis le début) sonne », ajoute l’animateur.

« Dans ce métier, vous n’avez aucun privilège »

Quand un journaliste évoque le supposé statut de privilégié dont il bénéficierait sur France 2 du fait des très bonnes audiences de « N’oubliez pas les paroles », comme l’a laissé entendre Patrick Sébastien au moment de son éviction du service public, Nagui répond sans hésiter. « La pression de l’audience, je la vis tous les matins à 9h02. J’ai des contrats, comme tout le monde, avec des clauses d’audience à respecter », précise-t-il, rappelant au passage que la veille de la conférence de presse, le jeu qu’il anime en access à enregistrer la meilleure audience de la journée entière.  « Donc je suis au-dessus de ce qu’on me demande de faire, poursuit-il. Dans ce métier, vous n’avez aucun privilège. Tant que ça fonctionne, vous êtes à l’antenne, quand ça ne fonctionne plus, vous n’êtes plus à l’antenne. C’est la même règle pour tout le monde ». Il ajoute : « Quand j’ai été licencié, je n’ai pas fait d’interview en pointant d’autres animateurs, en disant pourquoi lui et pas moi. Je me suis remis à travailler et je suis revenu. Je sais que, un jour, je serai viré à nouveau. Je m’y prépare tous les jours, en diversifiant mon travail sur des fictions, des documentaires, des émissions que je ne présente pas mais que je produis, des créations de programmes, des propositions sur des plateformes ».

En attendant, Nagui admet qu’il serait « déçu si ce "Taratata" des 30 ans n’enregistrait pas de bonnes audiences », tout simplement parce que c’est « un spectacle incroyable et transgénérationnel ».

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