Anatomie d'une chute, Palme d'or du dernier festival de Cannes qui cumule 1,3 million d'entrées en Hexagone depuis sa sortie fin août en France, est le succès critique de l'année. Le film est d'ailleurs nominé 5 fois aux Oscars et apparaît dans 11 catégories de la prochaine cérémonie des Cesar. Voici tout ce qu'il faut savoir sur ce long-métrage.
Après son triomphe au festival de Cannes en mai dernier, où il a été auréolé d'une Palme d'or, lauréat récemment de deux Golden Globes (meilleur film en langue étrangère, meilleur scénario), le film de Justine Triet Anatomie d'une chute poursuit son parcours exceptionnel.
5 nominations aux Oscar, 11 pour les Cesar
On l'a appris ce mardi 23 janvier : le film français sera nominé dans cinq catégories (meilleur film, meilleure réalisation, meilleure actrice, meilleur scénario original et meilleur montage) lors de la prochaine cérémonie des Oscars, prévue le 10 mars. Une petite revanche pour la cinéaste car malgré la critique dithyrambique, Anatomie d'une chute a été snobé pour porter les couleurs françaises dans la catégorie du meilleur film étranger. La commission de professionnels réunie par le Centre national du cinéma (CNC) lui a préféré La passion de Dodin Bouffant de Tran Anh Hung.
Le long-métrage de 2h32 est également nominé dans onze catégories de la prochaine cérémonie des Cesar, qui aura lieu le 24 février. Seul Le règne animal, de Thomas Cailley, fait mieux avec douze nominations.
De quoi parle le film ?
Pour réaliser ce film, Justine Triet, dont il s'agit du quatrième long-métrage, s'est inspirée de faits divers pour co-écrire le scénario avec son compagnon, l'acteur et réalisateur Arthur Harari. La cinéaste a également confié à plusieurs reprises à quel point elle avait été fascinée par l'affaire Amanda Knox.
L'histoire se déroule dans les Alpes françaises et met en scène un couple d'écrivains. Sara Voyter, autrice allemande, vit dans un chalet avec son mari Samuel qu'elle est accusée d'avoir tué. Meurtre ou suicide ? C'est ce que va chercher à déterminer la justice en l'absence de témoins, si ce n'est le fils du couple, un enfant malvoyant.
La deuxième partie du film relate le procès aux assises, où toute la vie du couple est disséquée. Rapports de pouvoir entre les époux, disputes, jalousie, névroses et failles cachées : tout est déballé alors que le mari avait pris pour habitude d'enregistrer ses conversations en vue d'un futur projet littéraire. "Je souhaitais faire un film sur la défaite d’un couple, souligne Justine Triet. L’idée, c’était de raconter la chute d’un corps, de façon technique, d’en faire l’image de la chute du couple, d’une histoire d’amour."
Une actrice allemande peu connue en France, un acteur double césarisé
C'est l'actrice allemande Sandra Hüller, qui a été choisie pour interpréter le rôle de la mystérieuse Sara Voyter. Cette dernière, peu connue du grand public en France, s'est distinguée en 2006 en recevant un Ours d'argent de la meilleure actrice au festival de Berlin pour sa performance dans Requiem.
Interprétant l'avocat ami de l'accusée, dont il a été un ex par le passé, Swann Arlaud est l'autre acteur principal du film. Le comédien est connu pour avoir déjà remporté deux Cesar : celui du meilleur acteur pour Petit Paysan en 2018, puis celui du meilleur second rôle en 2020 pour Grâce à Dieu.
Un discours polémique de la réalisatrice à Cannes
Troisième femme à recevoir la Palme d'or du festival de Cannes, Justine Triet n'a pas hésité à dire ce qu'elle pense au moment de recevoir son prix, le 27 mai dernier. Dans son discours sur scène, la réalisatrice s'en est pris avec véhémence au gouvernement, évoquant dans un premier temps la réforme des retraites. Et cette dernière de dénoncer, aussi, " la marchandisation de la culture que le gouvernement néolibéral défend" qui "casse l'exception culturelle française".
Des propos qui ont qui ont "estomaqué" la ministre de la Culture de l'époque, qui avait alors tenu à rappeler que le film de Justine Triet n'aurait jamais pu "voir le jour sans notre modèle français de financement de cinéma".
50 Cent préféré à Dolly Parton
C'est un titre qui revient en boucle dès les premières minutes du film et qui résonne dans le chalet où se déroule l'action du film. Les amateurs de hip-hop auront reconnu le légendaire P.I.M.P. du rappeur new-yorkais 50 cent. Mais dans Anatomie d'une chute, il ne s'agit pas de la version originale, mais de celle, "étonnante" selon Justine Triet, du groupe allemand Bacao Rhythm & Steel Band, datant de 2008.
Invitée dans l'émission Le Cercle, sur Canal + en juin dernier, la réalisatrice Justine Triet a expliqué qu'elle était à la recherche d'un morceau plutôt joyeux pour l'insérer dans son long-métrage. "J'ai hésité avec du classique, mais ça rendait la chose trop pompeuse, trop kubrickienne, même si j'adore Kubrick, relate la réalisatrice. Il fallait trouver quelque chose d'assez léger, qui contraste avec la situation qui arrive quelques minutes après".
Au cours de cette même émission, Justine Triet a également confié que son choix initial s'était porté sur une chanson de Dolly Parton, Jolene, mais cela n'avait pas pu aboutir à cause d'un refus de céder les droits. "De toute façon, ça aurait été trop cher."
Dans la liste préférée des films de Barack Obama
Earlier this year, writers and actors went on strike to advocate for better working conditions and protections. It led to important changes that will transform the industry for the better.
Here are some films that reflect their hard work over the last year — including some like… pic.twitter.com/TMH9LeQgsT
— Barack Obama (@BarackObama) December 27, 2023
Partageant régulièrement ses coups de coeur en matière de littérature ou de cinéma, l'ancien président des Etats-Unis Barack Obama a cité Anatomie d'une chute d'une chute parmi sa liste des longs métrages préférés de l'année 2023.
Anatomie d'une chute, Palme d'or du dernier festival de Cannes qui cumule 1,3 million d'entrées en Hexagone depuis sa sortie fin août en France, est le succès critique de l'année. Le film est d'ailleurs nominé 5 fois aux Oscars et apparaît dans 11 catégories de la prochaine cérémonie des Cesar. Voici tout ce qu'il faut savoir sur ce long-métrage.
Après son triomphe au festival de Cannes en mai dernier, où il a été auréolé d'une Palme d'or, lauréat récemment de deux Golden Globes (meilleur film en langue étrangère, meilleur scénario), le film de Justine Triet Anatomie d'une chute poursuit son parcours exceptionnel.
5 nominations aux Oscar, 11 pour les Cesar
On l'a appris ce mardi 23 janvier : le film français sera nominé dans cinq catégories (meilleur film, meilleure réalisation, meilleure actrice, meilleur scénario original et meilleur montage) lors de la prochaine cérémonie des Oscars, prévue le 10 mars. Une petite revanche pour la cinéaste car malgré la critique dithyrambique, Anatomie d'une chute a été snobé pour porter les couleurs françaises dans la catégorie du meilleur film étranger. La commission de professionnels réunie par le Centre national du cinéma (CNC) lui a préféré La passion de Dodin Bouffant de Tran Anh Hung.
Le long-métrage de 2h32 est également nominé dans onze catégories de la prochaine cérémonie des Cesar, qui aura lieu le 24 février. Seul Le règne animal, de Thomas Cailley, fait mieux avec douze nominations.
De quoi parle le film ?
Pour réaliser ce film, Justine Triet, dont il s'agit du quatrième long-métrage, s'est inspirée de faits divers pour co-écrire le scénario avec son compagnon, l'acteur et réalisateur Arthur Harari. La cinéaste a également confié à plusieurs reprises à quel point elle avait été fascinée par l'affaire Amanda Knox.
L'histoire se déroule dans les Alpes françaises et met en scène un couple d'écrivains. Sara Voyter, autrice allemande, vit dans un chalet avec son mari Samuel qu'elle est accusée d'avoir tué. Meurtre ou suicide ? C'est ce que va chercher à déterminer la justice en l'absence de témoins, si ce n'est le fils du couple, un enfant malvoyant.
La deuxième partie du film relate le procès aux assises, où toute la vie du couple est disséquée. Rapports de pouvoir entre les époux, disputes, jalousie, névroses et failles cachées : tout est déballé alors que le mari avait pris pour habitude d'enregistrer ses conversations en vue d'un futur projet littéraire. "Je souhaitais faire un film sur la défaite d’un couple, souligne Justine Triet. L’idée, c’était de raconter la chute d’un corps, de façon technique, d’en faire l’image de la chute du couple, d’une histoire d’amour."
Une actrice allemande peu connue en France, un acteur double césarisé
C'est l'actrice allemande Sandra Hüller, qui a été choisie pour interpréter le rôle de la mystérieuse Sara Voyter. Cette dernière, peu connue du grand public en France, s'est distinguée en 2006 en recevant un Ours d'argent de la meilleure actrice au festival de Berlin pour sa performance dans Requiem.
Interprétant l'avocat ami de l'accusée, dont il a été un ex par le passé, Swann Arlaud est l'autre acteur principal du film. Le comédien est connu pour avoir déjà remporté deux Cesar : celui du meilleur acteur pour Petit Paysan en 2018, puis celui du meilleur second rôle en 2020 pour Grâce à Dieu.
Un discours polémique de la réalisatrice à Cannes
Troisième femme à recevoir la Palme d'or du festival de Cannes, Justine Triet n'a pas hésité à dire ce qu'elle pense au moment de recevoir son prix, le 27 mai dernier. Dans son discours sur scène, la réalisatrice s'en est pris avec véhémence au gouvernement, évoquant dans un premier temps la réforme des retraites. Et cette dernière de dénoncer, aussi, " la marchandisation de la culture que le gouvernement néolibéral défend" qui "casse l'exception culturelle française".
Des propos qui ont qui ont "estomaqué" la ministre de la Culture de l'époque, qui avait alors tenu à rappeler que le film de Justine Triet n'aurait jamais pu "voir le jour sans notre modèle français de financement de cinéma".
50 Cent préféré à Dolly Parton
C'est un titre qui revient en boucle dès les premières minutes du film et qui résonne dans le chalet où se déroule l'action du film. Les amateurs de hip-hop auront reconnu le légendaire P.I.M.P. du rappeur new-yorkais 50 cent. Mais dans Anatomie d'une chute, il ne s'agit pas de la version originale, mais de celle, "étonnante" selon Justine Triet, du groupe allemand Bacao Rhythm & Steel Band, datant de 2008.
Invitée dans l'émission Le Cercle, sur Canal + en juin dernier, la réalisatrice Justine Triet a expliqué qu'elle était à la recherche d'un morceau plutôt joyeux pour l'insérer dans son long-métrage. "J'ai hésité avec du classique, mais ça rendait la chose trop pompeuse, trop kubrickienne, même si j'adore Kubrick, relate la réalisatrice. Il fallait trouver quelque chose d'assez léger, qui contraste avec la situation qui arrive quelques minutes après".
Au cours de cette même émission, Justine Triet a également confié que son choix initial s'était porté sur une chanson de Dolly Parton, Jolene, mais cela n'avait pas pu aboutir à cause d'un refus de céder les droits. "De toute façon, ça aurait été trop cher."
Dans la liste préférée des films de Barack Obama
Earlier this year, writers and actors went on strike to advocate for better working conditions and protections. It led to important changes that will transform the industry for the better.
Here are some films that reflect their hard work over the last year — including some like… pic.twitter.com/TMH9LeQgsT
— Barack Obama (@BarackObama) December 27, 2023
Partageant régulièrement ses coups de coeur en matière de littérature ou de cinéma, l'ancien président des Etats-Unis Barack Obama a cité Anatomie d'une chute d'une chute parmi sa liste des longs métrages préférés de l'année 2023.
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