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Berling dit avoir été la cible de gestes déplacés de réalisatrices - 20 Minutes

Après la plainte déposée par Judith Godrèche contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour, entre autres, abus sexuels lorsqu’elle était mineure, les professionnels du monde du cinéma sont de plus en plus amenés à prendre position. Ainsi, Charles Berling, venu présenter sur Buzz TV le téléfilm L’enchanteur, consacré à Romain Gary, qui sera diffusé sur France 2 lundi, a été invité à réagir à la tempête qui agite actuellement le cinéma français. Un ouragan bienvenu pour l’acteur et metteur en scène.

« Les comportements sont en train de changer, et tant mieux. Je crois qu’il est très important que la parole des femmes se libère, et d’ailleurs pas que des femmes », a salué celui qui s’est illustré notamment dans Ridicule, en 1996.

Objet du désir

Et Charles Berling va plus loin, encourageant la parole « de toute personne qui a été victime d’abus sexuel parce qu’il y a aussi des garçons ». Le journaliste du Buzz TV Damien Canivez saisit alors la perche pour lui demander si lui-même a été « témoin de gestes déplacés. « J’ai pu être témoin et j’ai moi-même pu connaître ça, en tant qu’homme. J’ai pu le vivre avec des réalisatrices », confie sans hésitation Charles Berling, qui toutefois sent qu’on va lui demander des noms.

« Mais j’ai pu régler le problème moi-même. Quand on est acteur ou actrice, on est dans un rapport avec la réalisation non pas d’objet, mais comme une sorte d’objet du désir comme disait Buñuel. Donc il peut y avoir, de la part de la personne qui a ce pouvoir-là, de vous mettre en scène, une tentation d’outrepasser son domaine, sentir une pression déplacée, qui n’est pas professionnelle. »

Et si, lorsque cette situation est survenue, le comédien était un adulte « capable de (se) défendre et de dire : on n’est pas là pour ça », et aussi d’être entendu par la personne en face de lui, il a conscience que tout le monde n’a pas la même chance. « Je peux comprendre, quand on est dans le bas âge, que ça soit plus problématique. Quand on a 14 ou 15 ans, forcément, on est dans une situation de vulnérabilité beaucoup plus grande », a-t-il ajouté.

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Après la plainte déposée par Judith Godrèche contre les réalisateurs Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour, entre autres, abus sexuels lorsqu’elle était mineure, les professionnels du monde du cinéma sont de plus en plus amenés à prendre position. Ainsi, Charles Berling, venu présenter sur Buzz TV le téléfilm L’enchanteur, consacré à Romain Gary, qui sera diffusé sur France 2 lundi, a été invité à réagir à la tempête qui agite actuellement le cinéma français. Un ouragan bienvenu pour l’acteur et metteur en scène.

« Les comportements sont en train de changer, et tant mieux. Je crois qu’il est très important que la parole des femmes se libère, et d’ailleurs pas que des femmes », a salué celui qui s’est illustré notamment dans Ridicule, en 1996.

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Et Charles Berling va plus loin, encourageant la parole « de toute personne qui a été victime d’abus sexuel parce qu’il y a aussi des garçons ». Le journaliste du Buzz TV Damien Canivez saisit alors la perche pour lui demander si lui-même a été « témoin de gestes déplacés. « J’ai pu être témoin et j’ai moi-même pu connaître ça, en tant qu’homme. J’ai pu le vivre avec des réalisatrices », confie sans hésitation Charles Berling, qui toutefois sent qu’on va lui demander des noms.

« Mais j’ai pu régler le problème moi-même. Quand on est acteur ou actrice, on est dans un rapport avec la réalisation non pas d’objet, mais comme une sorte d’objet du désir comme disait Buñuel. Donc il peut y avoir, de la part de la personne qui a ce pouvoir-là, de vous mettre en scène, une tentation d’outrepasser son domaine, sentir une pression déplacée, qui n’est pas professionnelle. »

Et si, lorsque cette situation est survenue, le comédien était un adulte « capable de (se) défendre et de dire : on n’est pas là pour ça », et aussi d’être entendu par la personne en face de lui, il a conscience que tout le monde n’a pas la même chance. « Je peux comprendre, quand on est dans le bas âge, que ça soit plus problématique. Quand on a 14 ou 15 ans, forcément, on est dans une situation de vulnérabilité beaucoup plus grande », a-t-il ajouté.

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