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Pierre Palmade, un an après l'accident : le fantôme de Bordeaux - Sud Ouest

Sans passer tout à fait inaperçue, disons que sa haute silhouette un peu engourdie est presque ici devenue familière. Quelques provisions chez le boucher et à la supérette du coin, le mercredi un passage tardif au marché de la Barrière de Bègles, et c’est à peu près tout. Ainsi va en surface la vie de pénitence que mène Pierre Palmade dans les faubourgs de...

Sans passer tout à fait inaperçue, disons que sa haute silhouette un peu engourdie est presque ici devenue familière. Quelques provisions chez le boucher et à la supérette du coin, le mercredi un passage tardif au marché de la Barrière de Bègles, et c’est à peu près tout. Ainsi va en surface la vie de pénitence que mène Pierre Palmade dans les faubourgs de Bordeaux, contraint par les juges autant que par les médecins addictologues de faire profil bas.

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Oubliée notamment cette sortie de piste en discothèque qui avait enflammé les réseaux sociaux au début de l’été dernier. Un an tout juste après avoir causé sous l’emprise de drogues multiples un terrible accident sur une route de Seine-et-Marne, l’humoriste de 55 ans devrait d’ailleurs être fixé dans les prochains jours sur la date de son procès, sans doute avant la fin de l’année. Il y risquera jusqu’à sept années d’emprisonnement.

Bordeaux, le 7 février. Pierre Palmade près de la Barrière de Bègles, le quartier où il s’est réfugié.
Bordeaux, le 7 février. Pierre Palmade près de la Barrière de Bègles, le quartier où il s’est réfugié.

DR

Un homme fatigué

Bouclée mi-novembre, l’enquête ne s’est en effet conclue que par sa mise en examen pour blessures involontaires, de celles dont souffrent encore le conducteur percuté de plein fouet, sa belle-sœur Mila et son fils de six ans. Écarté en revanche l’homicide involontaire, le collège d’experts ayant conclu à la mort in utero du bébé que la jeune femme attendait. Fin septembre, lors de son dernier interrogatoire au tribunal judiciaire de Paris, Pierre Palmade avait malgré tout répété ses remords. « Mon accident a tué ce bébé dans le ventre de sa mère. Qu’il soit mort avant ou après l’accouchement, le résultat est le même. »

« Il est plus du genre à regarder ses pieds qu’autre chose. »

Terminé toutefois le temps où des automobilistes hilares le filmaient à la dérobée, quand ils ne le couvraient pas plutôt d’injures. Sinon de la bienveillance, à tout le moins un relatif anonymat à l’ombre de cette Barrière de Bègles mi-bobo mi-prolo. « Personne ne le protège, mais personne ne l’emmerde non plus », résume un commerçant du quartier où la star déchue s’est réfugiée après avoir vendu sa propriété de Seine-et-Marne. Tout près du domicile de sa sœur, pas très loin non plus de chez leur mère, une belle échoppe et son petit jardin planté le long du boulevard extérieur.

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De paria à fantôme, si Pierre Palmade ne se cache plus, il s’y montre du moins fort discret. Rares pourtant ne sont pas ceux à croiser furtivement un homme visiblement fatigué, multipliant les allers-retours en taxi au CHU de Bordeaux, là où il reste soumis à l’obligation de soigner ses dépendances aux stupéfiants. « La dernière fois, il rentrait des commissions avec deux énormes cabas », raconte un riverain. « Je me suis écarté pour le laisser passer, sans d’ailleurs pouvoir m’empêcher de lui sourire. Il m’a remercié, mais c’était plus du genre à regarder ses pieds qu’autre chose. »

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Sans passer tout à fait inaperçue, disons que sa haute silhouette un peu engourdie est presque ici devenue familière. Quelques provisions chez le boucher et à la supérette du coin, le mercredi un passage tardif au marché de la Barrière de Bègles, et c’est à peu près tout. Ainsi va en surface la vie de pénitence que mène Pierre Palmade dans les faubourgs de...

Sans passer tout à fait inaperçue, disons que sa haute silhouette un peu engourdie est presque ici devenue familière. Quelques provisions chez le boucher et à la supérette du coin, le mercredi un passage tardif au marché de la Barrière de Bègles, et c’est à peu près tout. Ainsi va en surface la vie de pénitence que mène Pierre Palmade dans les faubourgs de Bordeaux, contraint par les juges autant que par les médecins addictologues de faire profil bas.

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Oubliée notamment cette sortie de piste en discothèque qui avait enflammé les réseaux sociaux au début de l’été dernier. Un an tout juste après avoir causé sous l’emprise de drogues multiples un terrible accident sur une route de Seine-et-Marne, l’humoriste de 55 ans devrait d’ailleurs être fixé dans les prochains jours sur la date de son procès, sans doute avant la fin de l’année. Il y risquera jusqu’à sept années d’emprisonnement.

Bordeaux, le 7 février. Pierre Palmade près de la Barrière de Bègles, le quartier où il s’est réfugié.
Bordeaux, le 7 février. Pierre Palmade près de la Barrière de Bègles, le quartier où il s’est réfugié.

DR

Un homme fatigué

Bouclée mi-novembre, l’enquête ne s’est en effet conclue que par sa mise en examen pour blessures involontaires, de celles dont souffrent encore le conducteur percuté de plein fouet, sa belle-sœur Mila et son fils de six ans. Écarté en revanche l’homicide involontaire, le collège d’experts ayant conclu à la mort in utero du bébé que la jeune femme attendait. Fin septembre, lors de son dernier interrogatoire au tribunal judiciaire de Paris, Pierre Palmade avait malgré tout répété ses remords. « Mon accident a tué ce bébé dans le ventre de sa mère. Qu’il soit mort avant ou après l’accouchement, le résultat est le même. »

« Il est plus du genre à regarder ses pieds qu’autre chose. »

Terminé toutefois le temps où des automobilistes hilares le filmaient à la dérobée, quand ils ne le couvraient pas plutôt d’injures. Sinon de la bienveillance, à tout le moins un relatif anonymat à l’ombre de cette Barrière de Bègles mi-bobo mi-prolo. « Personne ne le protège, mais personne ne l’emmerde non plus », résume un commerçant du quartier où la star déchue s’est réfugiée après avoir vendu sa propriété de Seine-et-Marne. Tout près du domicile de sa sœur, pas très loin non plus de chez leur mère, une belle échoppe et son petit jardin planté le long du boulevard extérieur.

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De paria à fantôme, si Pierre Palmade ne se cache plus, il s’y montre du moins fort discret. Rares pourtant ne sont pas ceux à croiser furtivement un homme visiblement fatigué, multipliant les allers-retours en taxi au CHU de Bordeaux, là où il reste soumis à l’obligation de soigner ses dépendances aux stupéfiants. « La dernière fois, il rentrait des commissions avec deux énormes cabas », raconte un riverain. « Je me suis écarté pour le laisser passer, sans d’ailleurs pouvoir m’empêcher de lui sourire. Il m’a remercié, mais c’était plus du genre à regarder ses pieds qu’autre chose. »

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