« La politique n’a pas sa place à l’Eurovision », a déclaré, vendredi 10 mai, le ministre chargé de l’Europe français, Jean-Noël Barrot, qui juge, comme d’autres élus et artistes européens, « inacceptables » les « pressions sur les artistes » appelés au boycott à l’encontre d’Israël lors de la finale samedi de l’Eurovision.
Israël s’est qualifié jeudi soir pour la finale du concours européen de la chanson à Malmö, en Suède, après que près de 12 000 personnes, dont la militante Greta Thunberg, ont manifesté dans cette ville contre la participation d’Israël. Joost Klein, le représentant des Pays-Bas au concours, qui avait marqué son désaccord jeudi soir d’être placé à côté de la candidate israélienne, Eden Golan, a été privé de répétition générale, l’organisation évoquant un « incident » sans plus de détails.
La participation d’Israël est également contestée par le parti d’extrême gauche Sumar (dont la dirigeante, Yolanda Diaz, est numéro trois du gouvernement espagnol), qui a lancé vendredi une pétition pour demander l’exclusion du pays de la finale. Au contraire, selon le ministre français Jean-Noël Barrot, interrogé par le quotidien Libération : « A l’heure où la liberté de création est menacée dans le monde, l’Europe doit continuer à défendre, haut et fort, ce principe essentiel à la démocratie », a-t-il souligné.
« Dans le cas particulier de l’Eurovision, ces pressions sont contraires à l’esprit du concours, dont la devise est “Unis par la musique” et qui a vocation à rapprocher les peuples d’Europe, et au-delà, autour de la création artistique, du chant. C’est cela qui doit rester au cœur de la compétition », insiste-t-il.
Une compétition théoriquement apolitique
Israël est représenté par Eden Golan, 20 ans, et la chaîne publique israélienne KAN, avec la chanson Hurricane. Les organisateurs de l’Eurovision n’avaient pas validé sa première chanson Pluie d’octobre, largement perçue comme une référence trop politique à l’attaque sanglante du groupe islamiste Hamas en Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre meurtrière à Gaza.
« Les appels au boycott contre la participation d’artistes israéliens » à Malmö « comme partout en Europe (…) sont totalement inacceptables », a également écrit sur X, la ministre de la culture allemande, Claudia Roth.
Le règlement de l’Eurovision prévoit que la compétition reste apolitique : « Tous les radiodiffuseurs participants (…) doivent veiller à ce que le concours de chanson de l’Eurovision ne soit en aucun cas politisé et/ou instrumentalisé et/ou discrédité de quelque manière que ce soit. » La neutralité revendiquée de l’émission avait été bousculée, mardi, par le chanteur suédois Eric Saade, apparu le bras ceint d’un keffieh palestinien. « Les gens doivent exprimer leurs opinions, les gens doivent boycotter », a déclaré Magnus Bormark, candidat pour la Norvège, qui a appelé à un cessez-le-feu durable avec huit autres participants.
« La politique n’a pas sa place à l’Eurovision », a déclaré, vendredi 10 mai, le ministre chargé de l’Europe français, Jean-Noël Barrot, qui juge, comme d’autres élus et artistes européens, « inacceptables » les « pressions sur les artistes » appelés au boycott à l’encontre d’Israël lors de la finale samedi de l’Eurovision.
Israël s’est qualifié jeudi soir pour la finale du concours européen de la chanson à Malmö, en Suède, après que près de 12 000 personnes, dont la militante Greta Thunberg, ont manifesté dans cette ville contre la participation d’Israël. Joost Klein, le représentant des Pays-Bas au concours, qui avait marqué son désaccord jeudi soir d’être placé à côté de la candidate israélienne, Eden Golan, a été privé de répétition générale, l’organisation évoquant un « incident » sans plus de détails.
La participation d’Israël est également contestée par le parti d’extrême gauche Sumar (dont la dirigeante, Yolanda Diaz, est numéro trois du gouvernement espagnol), qui a lancé vendredi une pétition pour demander l’exclusion du pays de la finale. Au contraire, selon le ministre français Jean-Noël Barrot, interrogé par le quotidien Libération : « A l’heure où la liberté de création est menacée dans le monde, l’Europe doit continuer à défendre, haut et fort, ce principe essentiel à la démocratie », a-t-il souligné.
« Dans le cas particulier de l’Eurovision, ces pressions sont contraires à l’esprit du concours, dont la devise est “Unis par la musique” et qui a vocation à rapprocher les peuples d’Europe, et au-delà, autour de la création artistique, du chant. C’est cela qui doit rester au cœur de la compétition », insiste-t-il.
Une compétition théoriquement apolitique
Israël est représenté par Eden Golan, 20 ans, et la chaîne publique israélienne KAN, avec la chanson Hurricane. Les organisateurs de l’Eurovision n’avaient pas validé sa première chanson Pluie d’octobre, largement perçue comme une référence trop politique à l’attaque sanglante du groupe islamiste Hamas en Israël le 7 octobre, qui a déclenché la guerre meurtrière à Gaza.
« Les appels au boycott contre la participation d’artistes israéliens » à Malmö « comme partout en Europe (…) sont totalement inacceptables », a également écrit sur X, la ministre de la culture allemande, Claudia Roth.
Le règlement de l’Eurovision prévoit que la compétition reste apolitique : « Tous les radiodiffuseurs participants (…) doivent veiller à ce que le concours de chanson de l’Eurovision ne soit en aucun cas politisé et/ou instrumentalisé et/ou discrédité de quelque manière que ce soit. » La neutralité revendiquée de l’émission avait été bousculée, mardi, par le chanteur suédois Eric Saade, apparu le bras ceint d’un keffieh palestinien. « Les gens doivent exprimer leurs opinions, les gens doivent boycotter », a déclaré Magnus Bormark, candidat pour la Norvège, qui a appelé à un cessez-le-feu durable avec huit autres participants.
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