Palme d’or pour «Anora» de Sean Baker : retrouvez le palmarès du Festival de Cannes 2024
Greta Gerwig et son jury ont vu les 22 films de la compétition et on imagine que, comme nous, ils sont passés par toutes les nuances allant de l’adhésion totale au rejet le plus catégorique. Ils ont malgré tout réussi à en tirer un palmarès tout à fait intéressant, proche des préférences des critiques de Libé. C’est donc le merveilleux Anora de Sean Baker qui succède à Anatomie d’une chute de Justine Triet, la première fois depuis treize ans qu’un film américain est palmé d’or.
Cette année, les heureux élus sont :
Palme d’or
Anora de Sean Baker
Sean Baker transforme l’excès. Bourré d’énergie et porté par la formidable Mikey Madison, le film du cinéaste américain sur une jeune travailleuse du sexe tentant de s’extirper de sa condition par un mariage fortuné ravit. Lire notre critique
Grand Prix
All We Imagine as Light de Payal Kapadia
Et la lumière fuse. Première Indienne sélectionnée en compète, la cinéaste nous bouleverse avec son premier long de fiction magnifique et généreux sur un trio de femmes dont les chemins se croisent et se nouent. Lire notre critique
Prix du jury
Emilia Perez de Jacques Audiard
Poussive la chansonnette. A coups de tableaux hypervolontaristes, le réalisateur français en fait trop dans cette comédie musicale improbable, où un narcotrafiquant mexicain repenti change de sexe. Lire notre critique
Prix de la mise en scène
Grand Tour de Miguel Gomes
Colons irritants. Sur les traces d’une femme abandonnée traquant son fonctionnaire de promis à travers l’Asie du début du XXe siècle, l’épopée hybride du cinéaste portugais est un triste ratage. Lire notre critique
Prix spécial du jury
Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof
Fable, vie, liberté. Métaphore de la situation de son pays, le film du cinéaste iranien désormais en exil fait monter la parano dans une famille au fil du mouvement de contestation, et mêle à la fiction la violence d’images documentaires. Lire notre critique et l’interview de Mohammad Rasoulof
Prix d’interprétation féminine
Collectif pour Karla Sofía Gascón, Zoe Saldana, Selena Gomez et Adriana Paz dans Emilia Perez de Jacques Audiard
Prix d’interprétation masculine
Jesse Plemons pour Kinds of Kindness de Yórgos Lánthimos
Chelou y es-tu ? Persistant dans les provocations vaines et de plus en plus gratuites, le cinéaste explore les vicissitudes du monde à travers trois portraits de psychopathes, sans jamais nous intéresser au sort de ses personnages. Lire notre critique et le portrait de Jesse Plemons
Prix du scénario
The Substance de Coralie Fargeat
Rides or die. La réalisatrice française s’éclate avec une comédie choc et gore sur le vieillissement du corps féminin, avec Demi Moore en star sur le retour, tentant de se refaire une jeunesse grâce à un sérum aux effets secondaires monstrueux. Lire notre critique
Caméra d’or
Armand de Halfdan Ullmann Tondel
Mention spéciale de la Caméra d’or
Mongrel de Chiang Wei Liang
On en a plein le dolorisme. Malgré sa singularité, le film de Chiang Wei Liang, jeune cinéaste taiwanais, sur un travailleur migrant exploité pousse un peu loin son pessimisme et son âpreté. Lire notre critique
Palme d’or du court métrage
The Man Who Could Not Remain Silent de Nebojsa Slijepčević
Queer palm
Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde d’Emanuel Parvu
En Roumanie profonde, de l’homophobie au kilo. Dans le cadre somptueux du delta du Danube, soit à Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde, Emanuel Parvu raconte, de manière parfois trop appuyée, le rejet par tout un village d’un jeune garçon surpris en train d’en embrasser un autre. Lire notre critique
Pour aller plus loin :
Palme d’or pour «Anora» de Sean Baker : retrouvez le palmarès du Festival de Cannes 2024
Greta Gerwig et son jury ont vu les 22 films de la compétition et on imagine que, comme nous, ils sont passés par toutes les nuances allant de l’adhésion totale au rejet le plus catégorique. Ils ont malgré tout réussi à en tirer un palmarès tout à fait intéressant, proche des préférences des critiques de Libé. C’est donc le merveilleux Anora de Sean Baker qui succède à Anatomie d’une chute de Justine Triet, la première fois depuis treize ans qu’un film américain est palmé d’or.
Cette année, les heureux élus sont :
Palme d’or
Anora de Sean Baker
Sean Baker transforme l’excès. Bourré d’énergie et porté par la formidable Mikey Madison, le film du cinéaste américain sur une jeune travailleuse du sexe tentant de s’extirper de sa condition par un mariage fortuné ravit. Lire notre critique
Grand Prix
All We Imagine as Light de Payal Kapadia
Et la lumière fuse. Première Indienne sélectionnée en compète, la cinéaste nous bouleverse avec son premier long de fiction magnifique et généreux sur un trio de femmes dont les chemins se croisent et se nouent. Lire notre critique
Prix du jury
Emilia Perez de Jacques Audiard
Poussive la chansonnette. A coups de tableaux hypervolontaristes, le réalisateur français en fait trop dans cette comédie musicale improbable, où un narcotrafiquant mexicain repenti change de sexe. Lire notre critique
Prix de la mise en scène
Grand Tour de Miguel Gomes
Colons irritants. Sur les traces d’une femme abandonnée traquant son fonctionnaire de promis à travers l’Asie du début du XXe siècle, l’épopée hybride du cinéaste portugais est un triste ratage. Lire notre critique
Prix spécial du jury
Les Graines du figuier sauvage de Mohammad Rasoulof
Fable, vie, liberté. Métaphore de la situation de son pays, le film du cinéaste iranien désormais en exil fait monter la parano dans une famille au fil du mouvement de contestation, et mêle à la fiction la violence d’images documentaires. Lire notre critique et l’interview de Mohammad Rasoulof
Prix d’interprétation féminine
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Prix d’interprétation masculine
Jesse Plemons pour Kinds of Kindness de Yórgos Lánthimos
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Prix du scénario
The Substance de Coralie Fargeat
Rides or die. La réalisatrice française s’éclate avec une comédie choc et gore sur le vieillissement du corps féminin, avec Demi Moore en star sur le retour, tentant de se refaire une jeunesse grâce à un sérum aux effets secondaires monstrueux. Lire notre critique
Caméra d’or
Armand de Halfdan Ullmann Tondel
Mention spéciale de la Caméra d’or
Mongrel de Chiang Wei Liang
On en a plein le dolorisme. Malgré sa singularité, le film de Chiang Wei Liang, jeune cinéaste taiwanais, sur un travailleur migrant exploité pousse un peu loin son pessimisme et son âpreté. Lire notre critique
Palme d’or du court métrage
The Man Who Could Not Remain Silent de Nebojsa Slijepčević
Queer palm
Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde d’Emanuel Parvu
En Roumanie profonde, de l’homophobie au kilo. Dans le cadre somptueux du delta du Danube, soit à Trois kilomètres jusqu’à la fin du monde, Emanuel Parvu raconte, de manière parfois trop appuyée, le rejet par tout un village d’un jeune garçon surpris en train d’en embrasser un autre. Lire notre critique
Pour aller plus loin :
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