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Indochine, "13" : Nicola Sirkis "voulait cet aspect puissant et envoûtant"

Quelques dizaines de fans d'Indochine ont pu écouter en avant-première le dernier-né du groupe français, 13, dans les locaux de RTL2. Cerise sur le gâteau, après l'écoute des 15 titres qui composent l'album, ces quelques privilégiés ont dialogué très directement avec le groupe.

13 est un album résolument dansant. La batterie très présente, les rythmes au synthétiseur, les guitares. La quasi totalité des chansons font osciller les têtes et taper du pied. Il suffit d'imaginer l'effet dans une salle de concert telle que l'AccorHotels Arena, de Paris, où la formation se produira du 16 au 18 février 2018. 

"On pense à faire ce qu'il nous plaît d'abord, répondent tous les membres unanimement. C'est un album un peu plus électro, donc ça se sent et vous le sentez, c'est bien. Mais on ne pense pas toujours au live lorsque l'on fait un album". Pour Nicola Sirkis, c'est avant tout dans l'ADN d'Indochine de faire bouger les gens et 13, en cela, ne se distingue pas d'autres albums passés. "On a toujours essayé de faire danser... sur des choses moins niaises que ce que l'on entend dans les clubs".

Synthés et électro

Pour Indochine, 13 ne revient pas aux sources. Il y a un héritage rééxploité, mais pas de retour en arrière. "On retouche à nos sonorités passées, explique Nicola Sirkis interrogé sur la place importante faite aux synthés dans ces nouvelles compositions. "L'Aventurier est né à d'une mélodie à un doigt sur un vieux synthé", rappelle-t-il. 

On n'est quand même pas à Ibiza.

Nicola Sirkis
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Sur cette orientation électro, Indochine tempère les impressions : "On n'est quand même pas à Ibiza, il y a beaucoup de guitares. Je suis plutôt sensible une certaine électro berlinoise et puis les influences se mélangent, l'électro, la new wave... Certains groupes comme Depeche Mode sont aussi très samplés par les gens qui font de l'électro".

L'actualité au cœur

Indochine - Kimono dans l'ambulance (audio + paroles) [extrait]

13 dispose d'une ambiance ténébreuse et urbaine. "Je vis avec l'actualité comme tout le monde, ça me permet d'écrire mes texte", analyse Nicola Sirkis. "D'habitude, nous enregistrons en Normandie, au calme dans une atmosphère romantique. Là, nous avons passés deux ans à Paris, avec les événements que l'on connaît". Cette ambiance urbaine a peut-être durci et électrisé les chansons de façon inconsciente.

La chanson Kimono dans l'ambulance, débute sur ce qui ressemble à une sirène étouffée et lancinante. "La vie est froide et sale, si froide si sale", répète Nicola Sirkis avant un "fade" qui souligne ces paroles. Certains pourraient y voir une allusion aux attentats. Il n'en est rien. Nicola Sirkis explique que c'est une histoire plus personnelle qui est la source d'inspiration de ce titre tout en reconnaissant les différents niveaux lectures de la chanson.

L'actualité fait différentes incursions dans 13. Le premier titre bonus, Trump le monde commence sur des enregistrement de la voix de Donald Trump répétant qu'il va "construire un mur" [entre les États-Unis et le Mexique]. 

La politique française n'est pas en reste avec Un été françaisoù la notion de nation fantasmée est abordée ("Je rêve d'un été français, un été parfait") pour mieux être contestée ("Pardonne-moi si ici tout devient Front national, un pays infernal"). Un titre plus tôt Nicola Sirkis appelle à "réunir les étendards", deux titres plus tard il se fait critique des religions : "Tomberont les croix, les diables, les dieux n'existent pas".

Mettre en valeur chaque membre du groupe

Indochine - La vie est belle

L'album fait une place à chacun des membres du groupe. La voix de Nicola Sirkis, reconnaissable entre mille bien sûr. Une voix "plus grave, de bas médium, quelque chose plus costaud" dans cet album 13, même si le chanteur avoue n'avoir qu'à remercier le temps qui passe pour cette petite variation.

Les morceaux laissent la place aux mélodies. L'intro du 13ème titre Gloria, particulièrement atmosphérique, en est l'un des exemple. On écoute les synthé. On écoute les guitares. La batterie, elle, nous possède. Le rythme domine, ce qui fait plaisir au petit nouveau du groupe, le Suédois Ludwig Dahlberg qui tient les baguettes.

Un monolithe 100% Indochine

L'illustration de la pochette de l'album
L'illustration de la pochette de l'album "13" d'IndochineCrédit : Ewin Olaf / Indochine

L'album est très cohérent. L'un des fans du groupe admettait d’ailleurs être "incapable de dire sa chanson préférée, celle qui sort du lot". Certains regretteront peut-être ce manque de diversité ou qu'Indochine ne réalise pas une révolution musicale. Indochine puise dans ses racines et les fans s'y retrouveront. Ce n'est pas un disque de conquête.

"C'est déjà un luxe incroyable de faire un treizième album, les ventes ça ne me ronge plus", reconnaissait Nicola Sirkis. "Cet album on l'a travaillé plus que tous les autres, on voulait cet aspect puissant et envoûtant". Mission accomplie.

Retrouvez Indochine en interview dans RTL2 Pop Rock Studio, animé par Stéphanie Renouvin, vendredi 8 septembre de 19 à 20 heures.

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13 est un album résolument dansant. La batterie très présente, les rythmes au synthétiseur, les guitares. La quasi totalité des chansons font osciller les têtes et taper du pied. Il suffit d'imaginer l'effet dans une salle de concert telle que l'AccorHotels Arena, de Paris, où la formation se produira du 16 au 18 février 2018. 

"On pense à faire ce qu'il nous plaît d'abord, répondent tous les membres unanimement. C'est un album un peu plus électro, donc ça se sent et vous le sentez, c'est bien. Mais on ne pense pas toujours au live lorsque l'on fait un album". Pour Nicola Sirkis, c'est avant tout dans l'ADN d'Indochine de faire bouger les gens et 13, en cela, ne se distingue pas d'autres albums passés. "On a toujours essayé de faire danser... sur des choses moins niaises que ce que l'on entend dans les clubs".

Synthés et électro

Pour Indochine, 13 ne revient pas aux sources. Il y a un héritage rééxploité, mais pas de retour en arrière. "On retouche à nos sonorités passées, explique Nicola Sirkis interrogé sur la place importante faite aux synthés dans ces nouvelles compositions. "L'Aventurier est né à d'une mélodie à un doigt sur un vieux synthé", rappelle-t-il. 

On n'est quand même pas à Ibiza.

Nicola Sirkis
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Sur cette orientation électro, Indochine tempère les impressions : "On n'est quand même pas à Ibiza, il y a beaucoup de guitares. Je suis plutôt sensible une certaine électro berlinoise et puis les influences se mélangent, l'électro, la new wave... Certains groupes comme Depeche Mode sont aussi très samplés par les gens qui font de l'électro".

L'actualité au cœur

Indochine - Kimono dans l'ambulance (audio + paroles) [extrait]

13 dispose d'une ambiance ténébreuse et urbaine. "Je vis avec l'actualité comme tout le monde, ça me permet d'écrire mes texte", analyse Nicola Sirkis. "D'habitude, nous enregistrons en Normandie, au calme dans une atmosphère romantique. Là, nous avons passés deux ans à Paris, avec les événements que l'on connaît". Cette ambiance urbaine a peut-être durci et électrisé les chansons de façon inconsciente.

La chanson Kimono dans l'ambulance, débute sur ce qui ressemble à une sirène étouffée et lancinante. "La vie est froide et sale, si froide si sale", répète Nicola Sirkis avant un "fade" qui souligne ces paroles. Certains pourraient y voir une allusion aux attentats. Il n'en est rien. Nicola Sirkis explique que c'est une histoire plus personnelle qui est la source d'inspiration de ce titre tout en reconnaissant les différents niveaux lectures de la chanson.

L'actualité fait différentes incursions dans 13. Le premier titre bonus, Trump le monde commence sur des enregistrement de la voix de Donald Trump répétant qu'il va "construire un mur" [entre les États-Unis et le Mexique]. 

La politique française n'est pas en reste avec Un été françaisoù la notion de nation fantasmée est abordée ("Je rêve d'un été français, un été parfait") pour mieux être contestée ("Pardonne-moi si ici tout devient Front national, un pays infernal"). Un titre plus tôt Nicola Sirkis appelle à "réunir les étendards", deux titres plus tard il se fait critique des religions : "Tomberont les croix, les diables, les dieux n'existent pas".

Mettre en valeur chaque membre du groupe

Indochine - La vie est belle

L'album fait une place à chacun des membres du groupe. La voix de Nicola Sirkis, reconnaissable entre mille bien sûr. Une voix "plus grave, de bas médium, quelque chose plus costaud" dans cet album 13, même si le chanteur avoue n'avoir qu'à remercier le temps qui passe pour cette petite variation.

Les morceaux laissent la place aux mélodies. L'intro du 13ème titre Gloria, particulièrement atmosphérique, en est l'un des exemple. On écoute les synthé. On écoute les guitares. La batterie, elle, nous possède. Le rythme domine, ce qui fait plaisir au petit nouveau du groupe, le Suédois Ludwig Dahlberg qui tient les baguettes.

Un monolithe 100% Indochine

L'illustration de la pochette de l'album
L'illustration de la pochette de l'album "13" d'IndochineCrédit : Ewin Olaf / Indochine

L'album est très cohérent. L'un des fans du groupe admettait d’ailleurs être "incapable de dire sa chanson préférée, celle qui sort du lot". Certains regretteront peut-être ce manque de diversité ou qu'Indochine ne réalise pas une révolution musicale. Indochine puise dans ses racines et les fans s'y retrouveront. Ce n'est pas un disque de conquête.

"C'est déjà un luxe incroyable de faire un treizième album, les ventes ça ne me ronge plus", reconnaissait Nicola Sirkis. "Cet album on l'a travaillé plus que tous les autres, on voulait cet aspect puissant et envoûtant". Mission accomplie.

Retrouvez Indochine en interview dans RTL2 Pop Rock Studio, animé par Stéphanie Renouvin, vendredi 8 septembre de 19 à 20 heures.

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