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Valérian. Des critiques américaines torpillent le film de Luc Besson

« Valérian et la Cité des milles planètes » arrive en salle en France mercredi 26 juillet. Pour le moment, le film le plus cher de l’histoire du cinéma français connaît un lancement difficile outre Atlantique. Entre des critiques, pour la plupart, très sévères et des recettes décevantes au box-office, le film de Besson décolle poussivement et déçoit. L’inquiétude gagne même le monde de la finance, EuropaCorp a encaissé une grosse chute de son cours en bourse.

À la veille de la sortie dans les salles françaises de Valérian et la Cité des milles planètes, c’est un grand saut dans le vide pour Luc Besson. Son dernier film, adapté des BD de Jean-Claude Mézéières et Pierre Christi est le plus cher jamais réalisé en France.

Avec un budget de 197 millions d’euros, Valérian se place loin devant Astérix aux Jeux olympiques et ses 78 millions d’euros. L’investissement de sa société de production EuropaCorp est colossal, le succès se doit d’être au rendez-vous.

Probablement à cause d’un accueil du film plutôt glacial de la presse au États-Unis, le démarrage de Valérian est outre-Atlantique plutôt timide et les recettes du premier week-end assez maigres. Cependant, à Ouest-France on a beaucoup aimé le film et on vous expliquera pourquoi dans le journal de demain, mercredi 26 juillet.

Un scénario « trou noir » pour la presse américaine

Si la presse aux États-Unis salue les effets spéciaux stupéfiants du film, elle n’est pas en reste en ce qui concerne l’histoire de Valérian, jugée souvent simpliste. « Comment Besson peut-il mettre tellement de détails et d’attention dans la construction de son univers et dans ses effets visuels, et si peu dans son scénario ? », s’interroge Entertainment Weekly.

Pour IndieWire, le constat est le même, « c’est un endroit miraculeux, une merveille en orbite, mais ce monde incroyable est désespérément à la recherche d’une histoire de sa trempe ».

Le film Valèrian est adapté des BD de Jean-Claude Mézéières et Pierre Christi
Le film Valèrian est adapté des BD de Jean-Claude Mézéières et Pierre Christi | Capture d'écran / EuropaCorp

Le script que Luc Besson a écrit seul est particulièrement montré du doigt par les médias américains. Pour Stephen Whitty, du New York Daily News, le film est « un énorme trou noir ». Avec beaucoup de lyrisme, il le compare à un « vaisseau désarmé, piloté par un adolescent étourdi et un équipage de deux enfants tristes, se dirigeant lentement vers l’oubli. » Quant à lui The Wrap qualifie l’histoire du film de « stupide, rébarbative et ennuyeuse ».

Des critiques positives pour les effets visuels

Luc Besson a patienté des années, pour obtenir le budget et la technique nécessaire à l’adaptation de la BD. Le film compte 2 700 plans avec effets spéciaux dont certains ont nécessité plus d’un an de travail. Si l’on croit la presse américaine cela a porté ses fruits et le film en met plein la vue aux spectateurs.

Un « Star Wars sous méthamphétamine», pour IndieWire. Le média en ligne Crave va même jusqu’à qualifier Valérian « d’un des plus beaux films de science-fiction jamais réalisés », et ajoute que la beauté du film est équivalente à celle d’Avatar« magnifiée et multipliée par mille ».

Pour le moment le film est éclipsé par les autres gros blockbusters de la semaine comme Dunkerque de Christopher Nolan. Il se hisse à la cinquième place du box-office américain avec des recettes de 17 millions de dollars. À sa sortie, avec 44 millions de recettes, Lucy, le dernier film de Besson, avait fait trois fois mieux, avec trois fois moins de budget. Cependant le risque financier est faible pour EuropaCorp, Besson avait réussi à financer son film grâce à un système de prévente.

Plongée du titre EuropaCorp

Le cinéaste a notamment assuré au JDD de dimanche 24 juillet que l’avenir de son studio n’est pas compromis, même si le film fait un flop. « Les gens parlent sans savoir ! Valérian a coûté 180 millions d’euros, moins cher que la moyenne des blockbusters américains. Les préventes à 120 pays m’ont permis de le financer presque entièrement, je n’aurais pas pu faire autrement », a-t-il déclaré, ajoutant que « le risque, s’il existe, est pour ma réputation ».

Toutefois, le cours du titre d’EuropaCorp a plongé de façon spectaculaire en bourse lundi 24 juillet, la valeur de l’action a fini à - 8,4 % à la clôture.

Luc Besson, s’il est un des réalisateurs français ayant le plus de succès commercial, est bien souvent décrié par la presse. Son film Le Grand Bleu avait été sifflé à Cannes en 1988 avant de se faire démolir par les critiques mais avait fait 9 millions d’entrées. Le cinquième élément avait connu un destin similaire.

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« Valérian et la Cité des milles planètes » arrive en salle en France mercredi 26 juillet. Pour le moment, le film le plus cher de l’histoire du cinéma français connaît un lancement difficile outre Atlantique. Entre des critiques, pour la plupart, très sévères et des recettes décevantes au box-office, le film de Besson décolle poussivement et déçoit. L’inquiétude gagne même le monde de la finance, EuropaCorp a encaissé une grosse chute de son cours en bourse.

À la veille de la sortie dans les salles françaises de Valérian et la Cité des milles planètes, c’est un grand saut dans le vide pour Luc Besson. Son dernier film, adapté des BD de Jean-Claude Mézéières et Pierre Christi est le plus cher jamais réalisé en France.

Avec un budget de 197 millions d’euros, Valérian se place loin devant Astérix aux Jeux olympiques et ses 78 millions d’euros. L’investissement de sa société de production EuropaCorp est colossal, le succès se doit d’être au rendez-vous.

Probablement à cause d’un accueil du film plutôt glacial de la presse au États-Unis, le démarrage de Valérian est outre-Atlantique plutôt timide et les recettes du premier week-end assez maigres. Cependant, à Ouest-France on a beaucoup aimé le film et on vous expliquera pourquoi dans le journal de demain, mercredi 26 juillet.

Un scénario « trou noir » pour la presse américaine

Si la presse aux États-Unis salue les effets spéciaux stupéfiants du film, elle n’est pas en reste en ce qui concerne l’histoire de Valérian, jugée souvent simpliste. « Comment Besson peut-il mettre tellement de détails et d’attention dans la construction de son univers et dans ses effets visuels, et si peu dans son scénario ? », s’interroge Entertainment Weekly.

Pour IndieWire, le constat est le même, « c’est un endroit miraculeux, une merveille en orbite, mais ce monde incroyable est désespérément à la recherche d’une histoire de sa trempe ».

Le film Valèrian est adapté des BD de Jean-Claude Mézéières et Pierre Christi
Le film Valèrian est adapté des BD de Jean-Claude Mézéières et Pierre Christi | Capture d'écran / EuropaCorp

Le script que Luc Besson a écrit seul est particulièrement montré du doigt par les médias américains. Pour Stephen Whitty, du New York Daily News, le film est « un énorme trou noir ». Avec beaucoup de lyrisme, il le compare à un « vaisseau désarmé, piloté par un adolescent étourdi et un équipage de deux enfants tristes, se dirigeant lentement vers l’oubli. » Quant à lui The Wrap qualifie l’histoire du film de « stupide, rébarbative et ennuyeuse ».

Des critiques positives pour les effets visuels

Luc Besson a patienté des années, pour obtenir le budget et la technique nécessaire à l’adaptation de la BD. Le film compte 2 700 plans avec effets spéciaux dont certains ont nécessité plus d’un an de travail. Si l’on croit la presse américaine cela a porté ses fruits et le film en met plein la vue aux spectateurs.

Un « Star Wars sous méthamphétamine», pour IndieWire. Le média en ligne Crave va même jusqu’à qualifier Valérian « d’un des plus beaux films de science-fiction jamais réalisés », et ajoute que la beauté du film est équivalente à celle d’Avatar« magnifiée et multipliée par mille ».

Pour le moment le film est éclipsé par les autres gros blockbusters de la semaine comme Dunkerque de Christopher Nolan. Il se hisse à la cinquième place du box-office américain avec des recettes de 17 millions de dollars. À sa sortie, avec 44 millions de recettes, Lucy, le dernier film de Besson, avait fait trois fois mieux, avec trois fois moins de budget. Cependant le risque financier est faible pour EuropaCorp, Besson avait réussi à financer son film grâce à un système de prévente.

Plongée du titre EuropaCorp

Le cinéaste a notamment assuré au JDD de dimanche 24 juillet que l’avenir de son studio n’est pas compromis, même si le film fait un flop. « Les gens parlent sans savoir ! Valérian a coûté 180 millions d’euros, moins cher que la moyenne des blockbusters américains. Les préventes à 120 pays m’ont permis de le financer presque entièrement, je n’aurais pas pu faire autrement », a-t-il déclaré, ajoutant que « le risque, s’il existe, est pour ma réputation ».

Toutefois, le cours du titre d’EuropaCorp a plongé de façon spectaculaire en bourse lundi 24 juillet, la valeur de l’action a fini à - 8,4 % à la clôture.

Luc Besson, s’il est un des réalisateurs français ayant le plus de succès commercial, est bien souvent décrié par la presse. Son film Le Grand Bleu avait été sifflé à Cannes en 1988 avant de se faire démolir par les critiques mais avait fait 9 millions d’entrées. Le cinquième élément avait connu un destin similaire.

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