Le nouvel opus des aventures de Flash McQueen révolutionne les techniques animées. Le réalisateur Brian Fee nous livre ses secrets de fabrication.
Créé en 2006 par John Lasseter, patron des studios d'animation Pixar et Disney et passionné de courses automobiles, le concept « Cars », dans lequel des voitures de sport « humanisées » vivent des aventures palpitantes, revient aujourd'hui à l'écran. Et ce « Cars 3 » n'a rien à voir avec le très moyen « Cars 2 » (2011) : il se rapproche davantage du premier opus tant il est inventif. Pour conter comment la voiture rouge Flash McQueen se voit dépassée par de jeunes bolides high-tech, le réalisateur Brian Fee a mis au point durant six ans, et avec une équipe de 300 personnes, d'étonnantes techniques d'animation.
À 400 à l'heure
Dans le film, les voitures de course animées semblent filer à 400 à l'heure, et l'on jurerait, dans la salle, sentir leur passage. Une incroyable impression de vitesse. « L'idée était d'immerger le spectateur dans de vraies courses, explique Brian Fee, ce qui existe déjà à la télévision, dans les retransmissions de courses auto : les réalisateurs tentent de faire ressentir aux téléspectateurs qu'ils sont présents dans les tribunes ou au bord de la piste, au niveau des roues des bolides. Ils placent donc leurs caméras à ces endroits stratégiques. Alors nous avons fait la même chose. En matière d'animation, l'idée de placement de caméra peut paraître saugrenue. Mais en fait nous dessinons en images numériques, sur ordinateur, les séquences comme si elles étaient filmées depuis une caméra. Et nous avons mis au point des logiciels qui reproduisent les mouvements de caméra : c'est de l'animation, mais qui filme exactement comme dans la réalité. »
VIDEO. Cars 3 : les voix françaises repassent le (presque) code de la route
Couleurs et grain vintage
Plusieurs séquences en flash-back se situent dans les années 1950 : à l'écran, on croit assister à la projection de vieux films, avec un grain très particulier, mais en images animées : du jamais-vu. « Pixar est un très grand studio, qui compte des personnages étonnants parmi ses employés, sourit le réalisateur. Nous avons des historiens de l'animation, spécialistes qui savent exactement à quoi ressemblaient les images animées -- leur texture, leur rendu, leur graphisme... -- dans le passé. Nous leur avons demandé de recréer le grain, les cadrages, le design, les couleurs d'une animation qui aurait été réalisée dans les années 1950. Nous avons aussi étudié la manière et sous quels angles étaient filmées les courses à la même période. En mélangeant tout ça, nous avons obtenu ces images animées à la manière des fifties. »
Zooms artistiques
Focus aléatoires, flous à l'écran, zoom audacieux : même si c'est de l'animation, « Cars 3 » multiplie les plans façon grand cinéma. « C'est encore grâce à des logiciels que nous avons créés que nous parvenons à imiter, en images animées, la manière dont filment les vraies caméras, détaille Brian Fee. Et ça va très loin : sur nos ordinateurs, nous pouvons choisir différentes lentilles pour imiter plusieurs mises au point : grand angle, zoom, plans rapprochés... Ici, on s'est ainsi amusés à jouer sur les mises au point de certains départs de scènes, pour aller, comme dans certains films en images réelles, du flou à une image nette. C'est à la fois très réaliste et artistique. »
La boue, un morceau de bravoure
Une longue et spectaculaire séquence du film se déroule lors d'une course dans un champ de boue, et se révèle incroyablement réaliste.
« Cette scène nous a causé d'immenses difficultés, se souvient le cinéaste. Il fallait qu'on parvienne à un niveau de boue parfaite, pas quelque chose qui ressemble à du chocolat fondu ou de la crème. Il fallait que ça soit épais et liquide à la fois, collant, sale. On a passé des mois là-dessus, cela a relevé du cauchemar de parvenir à la texture et au rendu exacts de la boue, d'autant qu'elle était très mouvante, se soulevant en gerbes au passage des voitures, collant aux pare-chocs ou aux pare-brise. »
Le nouvel opus des aventures de Flash McQueen révolutionne les techniques animées. Le réalisateur Brian Fee nous livre ses secrets de fabrication.
Créé en 2006 par John Lasseter, patron des studios d'animation Pixar et Disney et passionné de courses automobiles, le concept « Cars », dans lequel des voitures de sport « humanisées » vivent des aventures palpitantes, revient aujourd'hui à l'écran. Et ce « Cars 3 » n'a rien à voir avec le très moyen « Cars 2 » (2011) : il se rapproche davantage du premier opus tant il est inventif. Pour conter comment la voiture rouge Flash McQueen se voit dépassée par de jeunes bolides high-tech, le réalisateur Brian Fee a mis au point durant six ans, et avec une équipe de 300 personnes, d'étonnantes techniques d'animation.
À 400 à l'heure
Dans le film, les voitures de course animées semblent filer à 400 à l'heure, et l'on jurerait, dans la salle, sentir leur passage. Une incroyable impression de vitesse. « L'idée était d'immerger le spectateur dans de vraies courses, explique Brian Fee, ce qui existe déjà à la télévision, dans les retransmissions de courses auto : les réalisateurs tentent de faire ressentir aux téléspectateurs qu'ils sont présents dans les tribunes ou au bord de la piste, au niveau des roues des bolides. Ils placent donc leurs caméras à ces endroits stratégiques. Alors nous avons fait la même chose. En matière d'animation, l'idée de placement de caméra peut paraître saugrenue. Mais en fait nous dessinons en images numériques, sur ordinateur, les séquences comme si elles étaient filmées depuis une caméra. Et nous avons mis au point des logiciels qui reproduisent les mouvements de caméra : c'est de l'animation, mais qui filme exactement comme dans la réalité. »
VIDEO. Cars 3 : les voix françaises repassent le (presque) code de la route
Couleurs et grain vintage
Plusieurs séquences en flash-back se situent dans les années 1950 : à l'écran, on croit assister à la projection de vieux films, avec un grain très particulier, mais en images animées : du jamais-vu. « Pixar est un très grand studio, qui compte des personnages étonnants parmi ses employés, sourit le réalisateur. Nous avons des historiens de l'animation, spécialistes qui savent exactement à quoi ressemblaient les images animées -- leur texture, leur rendu, leur graphisme... -- dans le passé. Nous leur avons demandé de recréer le grain, les cadrages, le design, les couleurs d'une animation qui aurait été réalisée dans les années 1950. Nous avons aussi étudié la manière et sous quels angles étaient filmées les courses à la même période. En mélangeant tout ça, nous avons obtenu ces images animées à la manière des fifties. »
Zooms artistiques
Focus aléatoires, flous à l'écran, zoom audacieux : même si c'est de l'animation, « Cars 3 » multiplie les plans façon grand cinéma. « C'est encore grâce à des logiciels que nous avons créés que nous parvenons à imiter, en images animées, la manière dont filment les vraies caméras, détaille Brian Fee. Et ça va très loin : sur nos ordinateurs, nous pouvons choisir différentes lentilles pour imiter plusieurs mises au point : grand angle, zoom, plans rapprochés... Ici, on s'est ainsi amusés à jouer sur les mises au point de certains départs de scènes, pour aller, comme dans certains films en images réelles, du flou à une image nette. C'est à la fois très réaliste et artistique. »
La boue, un morceau de bravoure
Une longue et spectaculaire séquence du film se déroule lors d'une course dans un champ de boue, et se révèle incroyablement réaliste.
« Cette scène nous a causé d'immenses difficultés, se souvient le cinéaste. Il fallait qu'on parvienne à un niveau de boue parfaite, pas quelque chose qui ressemble à du chocolat fondu ou de la crème. Il fallait que ça soit épais et liquide à la fois, collant, sale. On a passé des mois là-dessus, cela a relevé du cauchemar de parvenir à la texture et au rendu exacts de la boue, d'autant qu'elle était très mouvante, se soulevant en gerbes au passage des voitures, collant aux pare-chocs ou aux pare-brise. »
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