« La Planète des singes : Suprématie ». Andy Serkis, l'homme qui interprète le singe César dans la saga, est devenu l'acteur le plus performant de la technique dite « de capture de mouvement ».
Son visage n'est pas connu du grand public. Pourtant, le Britannique Andy Serkis, 53 ans, est l'un des comédiens les plus demandés au monde car il est le meilleur spécialiste de la capture de mouvement (qui permet de filmer les mouvements et expressions d'un comédien avant une restitution visuelle sous d'autres traits). Il a joué des rôles majeurs pour les plus grands cinéastes : pour Peter Jackson, le Gollum du « Seigneur des anneaux » et King Kong, pour Steven Spielberg, le capitaine Haddock dans « les Aventures de Tintin »... Surtout, il est depuis 2011 César, le chimpanzé de la saga « la Planète des singes », dont le nouveau volet, « Suprématie », sort aujourd'hui. Nous l'avons rencontré à Paris.
Depuis le début de la saga, vous interprétez le singe César en étant filmé en capture de mouvement. Cette technique a-t-elle évolué ?
Andy Serkis. La manière de filmer n'a guère changé : on enfile toujours des combinaisons bourrées de capteurs, et des caméras greffées sur nos visages filment toutes nos expressions faciales. Ce qui a évolué, c'est la postproduction, la manière dont les logiciels interprètent ce que les caméras et les capteurs enregistrent : c'est ce qui donne, dans ce dernier film, cette impression hyperréaliste pour les yeux, les fourrures, la peau... En fait, plus cette technique évolue, plus elle rend compte de la performance de l'acteur, ce qui est très gratifiant pour nous.
Tout, ou presque, passe par ce que vous faites avec vos yeux...
C'est vrai. Mais ça n'est pas une contrainte : je ne répète pas des heures devant un miroir. Vous avez intégré l'outil, mais à partir de là, vous êtes dans une façon de jouer très pure. C'était pareil quand j'ai interprété le Gollum dans « le Seigneur des anneaux » ou le capitaine Haddock dans « Tintin ».
Comment avez-vous abordé le changement de comportement de César, qui est beaucoup plus sombre dans ce volet ?
Jusqu'alors, il voulait trouver des solutions pacifiques dans les rapports entre singes et humains. Mais César a vieilli, il est devenu un vieux leadeur, qui doit composer avec une situation de guerre... contre lui-même surtout, car il est partagé entre vengeance et empathie. La haine qu'il ressent est destructrice, mais aussi salvatrice : elle le ramène à son humanité. C'était très intéressant à jouer : il parle de mieux en mieux le langage des hommes, se comporte de plus en plus comme un humain, mais ses émotions sont plus animales.
Comment s'est déroulé le tournage ?
La majorité des scènes ne sont pas tournées devant des écrans bleus, mais dans des décors naturels au nord de Vancouver (Canada), dans une station de ski désaffectée. Il y avait beaucoup de neige, il faisait très froid et, contrairement à ce que voit le spectateur, nous ne portions pas de fourrures mais nos très fines combinaisons avec des capteurs, qui ne nous protégeaient de pas grand-chose par - 16 °C.
Seriez-vous prêt, à l'avenir, à jouer le jeune singe Cornélius, qui prend la relève de César ?
Pourquoi pas ? Ce qu'il y a de merveilleux avec la capture de mouvement, c'est que vous pouvez interpréter toutes sortes de personnages : Peter Jackson m'a fait jouer son King Kong ! Pour un acteur, cela signifie s'éloigner des stéréotypes : on peut désormais tout jouer.
Vous êtes si passionné par cette technique que vous avez créé une société spécialisée dans la capture de mouvement...
Oui, actuellement, nous travaillons à une préquelle du « Livre de la jungle » pour Warner Bros, que je réalise, avec Christian Bale dans le rôle de la panthère Bagheera et Cate Blanchett dans celui du serpent Kaa, et à une adaptation de « la Ferme des animaux », de George Orwell.
Prenez-vous encore du plaisir à jouer de façon « classique » ou sur scène, par exemple ?
Absolument : je joue un rôle sous mes traits dans « Black Panther », le film à venir des studios Marvel. Et j'adorerais remonter sur les planches, cela me manque, mais honnêtement, je me consacre de plus en plus à la réalisation : avant « le Livre de la jungle », « Breathe », mon premier film indépendant, va sortir en octobre. Et pour ce qui est de mon rôle dans « Star Wars : les Derniers Jedi », je n'ai, hélas, rien le droit de vous dévoiler, sauf que je joue toujours le méchant, Snoke...
« La Planète des singes : Suprématie ». Andy Serkis, l'homme qui interprète le singe César dans la saga, est devenu l'acteur le plus performant de la technique dite « de capture de mouvement ».
Son visage n'est pas connu du grand public. Pourtant, le Britannique Andy Serkis, 53 ans, est l'un des comédiens les plus demandés au monde car il est le meilleur spécialiste de la capture de mouvement (qui permet de filmer les mouvements et expressions d'un comédien avant une restitution visuelle sous d'autres traits). Il a joué des rôles majeurs pour les plus grands cinéastes : pour Peter Jackson, le Gollum du « Seigneur des anneaux » et King Kong, pour Steven Spielberg, le capitaine Haddock dans « les Aventures de Tintin »... Surtout, il est depuis 2011 César, le chimpanzé de la saga « la Planète des singes », dont le nouveau volet, « Suprématie », sort aujourd'hui. Nous l'avons rencontré à Paris.
Depuis le début de la saga, vous interprétez le singe César en étant filmé en capture de mouvement. Cette technique a-t-elle évolué ?
Andy Serkis. La manière de filmer n'a guère changé : on enfile toujours des combinaisons bourrées de capteurs, et des caméras greffées sur nos visages filment toutes nos expressions faciales. Ce qui a évolué, c'est la postproduction, la manière dont les logiciels interprètent ce que les caméras et les capteurs enregistrent : c'est ce qui donne, dans ce dernier film, cette impression hyperréaliste pour les yeux, les fourrures, la peau... En fait, plus cette technique évolue, plus elle rend compte de la performance de l'acteur, ce qui est très gratifiant pour nous.
Tout, ou presque, passe par ce que vous faites avec vos yeux...
C'est vrai. Mais ça n'est pas une contrainte : je ne répète pas des heures devant un miroir. Vous avez intégré l'outil, mais à partir de là, vous êtes dans une façon de jouer très pure. C'était pareil quand j'ai interprété le Gollum dans « le Seigneur des anneaux » ou le capitaine Haddock dans « Tintin ».
Comment avez-vous abordé le changement de comportement de César, qui est beaucoup plus sombre dans ce volet ?
Jusqu'alors, il voulait trouver des solutions pacifiques dans les rapports entre singes et humains. Mais César a vieilli, il est devenu un vieux leadeur, qui doit composer avec une situation de guerre... contre lui-même surtout, car il est partagé entre vengeance et empathie. La haine qu'il ressent est destructrice, mais aussi salvatrice : elle le ramène à son humanité. C'était très intéressant à jouer : il parle de mieux en mieux le langage des hommes, se comporte de plus en plus comme un humain, mais ses émotions sont plus animales.
Comment s'est déroulé le tournage ?
La majorité des scènes ne sont pas tournées devant des écrans bleus, mais dans des décors naturels au nord de Vancouver (Canada), dans une station de ski désaffectée. Il y avait beaucoup de neige, il faisait très froid et, contrairement à ce que voit le spectateur, nous ne portions pas de fourrures mais nos très fines combinaisons avec des capteurs, qui ne nous protégeaient de pas grand-chose par - 16 °C.
Seriez-vous prêt, à l'avenir, à jouer le jeune singe Cornélius, qui prend la relève de César ?
Pourquoi pas ? Ce qu'il y a de merveilleux avec la capture de mouvement, c'est que vous pouvez interpréter toutes sortes de personnages : Peter Jackson m'a fait jouer son King Kong ! Pour un acteur, cela signifie s'éloigner des stéréotypes : on peut désormais tout jouer.
Vous êtes si passionné par cette technique que vous avez créé une société spécialisée dans la capture de mouvement...
Oui, actuellement, nous travaillons à une préquelle du « Livre de la jungle » pour Warner Bros, que je réalise, avec Christian Bale dans le rôle de la panthère Bagheera et Cate Blanchett dans celui du serpent Kaa, et à une adaptation de « la Ferme des animaux », de George Orwell.
Prenez-vous encore du plaisir à jouer de façon « classique » ou sur scène, par exemple ?
Absolument : je joue un rôle sous mes traits dans « Black Panther », le film à venir des studios Marvel. Et j'adorerais remonter sur les planches, cela me manque, mais honnêtement, je me consacre de plus en plus à la réalisation : avant « le Livre de la jungle », « Breathe », mon premier film indépendant, va sortir en octobre. Et pour ce qui est de mon rôle dans « Star Wars : les Derniers Jedi », je n'ai, hélas, rien le droit de vous dévoiler, sauf que je joue toujours le méchant, Snoke...
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