«Mireille Darc est partie cette nuit, chez elle à Paris. Elle a été très entourée jusqu'au bout par ses proches dont son époux et aussi Alain Delon, présent jusqu'à la fin», a déclaré son agent Annabel Karouby. L'actrice emblématique des années 1960 et 1970 avait tourné dans une cinquantaine de longs-métrages pour le cinéma, dont treize avec le réalisateur Georges Lautner.
Elle rimait avec les comédies comme plus personne ne sait en réaliser, l'élégance qui allait de soi. Cette grande bringue blonde venait de Toulon. À vingt ans, monter à Paris lui semble une évidence. Les petits rôles se succèdent. Elle apparaît dans Pouic-Pouic. On la voit dans Des Pissenlits par la racine. Elle ne fait rien comme les autres. En pleine nouvelle vague, elle tourne avec Lautner. Dans Ne nous fâchons pas, elle est l'épouse de Jean Lefèvre. Elle a même été la maîtresse de Louis de Funès.
À lire aussi: Mireille Darc L'actrice et réalisatrice Mireille Darc est décédée
En plus d'être actrice et réalisatrice, Mireille Darc avait d'autres talents. Elle s'était essayée à la photographie et avait présenté son travail lors de l'exposition «Un après-midi à Saint-Germain-des-Prés» qui s'est tenue du 21 au 30 janvier chez Artcurial à Paris.
Ce que l'on voyait d'abord, ce sont des photos pornos chics. Alors, Mireille Darc réoriente le regard. Au centre de l'objectif, Chloé, yeux très maquillés, bouche ingénue, coupe garçonne, nue sous son loup, ses bas montant jusqu'au pubis, ses talons aiguilles. La comédienne l'a choisie par casting. «Je voulais être totalement libre en ne sachant rien d'elle», justifiait-elle.
Chloé est devenue le «support graphique» d'un hommage inédit qu'elle a voulu rendre à son mari Pascal Desprès, architecte et décorateur d'intérieur. «Nous avons fait les photos l'été dernier dans un appartement de Saint-Germain-des-Prés que mon mari venait de restaurer. J'ai voulu rendre hommage à son travail en jouant sur les lignes et les courbes. En réalité, c'est un double jeu. C'est un flirt avec lui», commentait d'une voix mutine l'ex-star de cinéma, suivant du bout des doigts les contours de l'appartement où le shooting a duré deux jours.
La sylphide Chloé faisait voyager Mireille Darc au temps de sa jeunesse. Dans les années 1980, elle est partie photographier Fiona Gélin nue au Brésil pour le magazine Lui. «Nous avons dû faire quatre sujets avec Fiona en dix ans. Le nu, c'est sublime, mais il ne faut pas blesser. Moi-même, je suis tombée sur des auteurs qui m'ont protégée en me photographiant sans que je me sente nue», racontait-elle. Avant de souligner: «Avec Chloé, je n'ai pas voulu exciter. C'est pour cela que je ne trouve pas que mes photos soient érotiques.»
Dans ces photos, réalisées avec le directeur artistique Olivier de Larue Dargère, elle revient à un travail plus léger. Sophistiqué à la manière de Helmut Newton - ce cliché de son modèle au garde-à-vous sur l'escalier de la cuisine. Ou flou façon surréaliste - cette image où Chloé, masquée, semble coiffée de plumes. Mireille Darc s'est fait son film. Ses pensées jetées sur un calepin ont été rassemblées dans un beau livre: «J'irai pour la rencontre, le contact et l'espoir de découvrir mon âme. Cette possibilité me met en transe, ce désir dévastateur de savoir enfin qui je suis.»
Read Again«Mireille Darc est partie cette nuit, chez elle à Paris. Elle a été très entourée jusqu'au bout par ses proches dont son époux et aussi Alain Delon, présent jusqu'à la fin», a déclaré son agent Annabel Karouby. L'actrice emblématique des années 1960 et 1970 avait tourné dans une cinquantaine de longs-métrages pour le cinéma, dont treize avec le réalisateur Georges Lautner.
Elle rimait avec les comédies comme plus personne ne sait en réaliser, l'élégance qui allait de soi. Cette grande bringue blonde venait de Toulon. À vingt ans, monter à Paris lui semble une évidence. Les petits rôles se succèdent. Elle apparaît dans Pouic-Pouic. On la voit dans Des Pissenlits par la racine. Elle ne fait rien comme les autres. En pleine nouvelle vague, elle tourne avec Lautner. Dans Ne nous fâchons pas, elle est l'épouse de Jean Lefèvre. Elle a même été la maîtresse de Louis de Funès.
À lire aussi: Mireille Darc L'actrice et réalisatrice Mireille Darc est décédée
En plus d'être actrice et réalisatrice, Mireille Darc avait d'autres talents. Elle s'était essayée à la photographie et avait présenté son travail lors de l'exposition «Un après-midi à Saint-Germain-des-Prés» qui s'est tenue du 21 au 30 janvier chez Artcurial à Paris.
Ce que l'on voyait d'abord, ce sont des photos pornos chics. Alors, Mireille Darc réoriente le regard. Au centre de l'objectif, Chloé, yeux très maquillés, bouche ingénue, coupe garçonne, nue sous son loup, ses bas montant jusqu'au pubis, ses talons aiguilles. La comédienne l'a choisie par casting. «Je voulais être totalement libre en ne sachant rien d'elle», justifiait-elle.
Chloé est devenue le «support graphique» d'un hommage inédit qu'elle a voulu rendre à son mari Pascal Desprès, architecte et décorateur d'intérieur. «Nous avons fait les photos l'été dernier dans un appartement de Saint-Germain-des-Prés que mon mari venait de restaurer. J'ai voulu rendre hommage à son travail en jouant sur les lignes et les courbes. En réalité, c'est un double jeu. C'est un flirt avec lui», commentait d'une voix mutine l'ex-star de cinéma, suivant du bout des doigts les contours de l'appartement où le shooting a duré deux jours.
La sylphide Chloé faisait voyager Mireille Darc au temps de sa jeunesse. Dans les années 1980, elle est partie photographier Fiona Gélin nue au Brésil pour le magazine Lui. «Nous avons dû faire quatre sujets avec Fiona en dix ans. Le nu, c'est sublime, mais il ne faut pas blesser. Moi-même, je suis tombée sur des auteurs qui m'ont protégée en me photographiant sans que je me sente nue», racontait-elle. Avant de souligner: «Avec Chloé, je n'ai pas voulu exciter. C'est pour cela que je ne trouve pas que mes photos soient érotiques.»
Dans ces photos, réalisées avec le directeur artistique Olivier de Larue Dargère, elle revient à un travail plus léger. Sophistiqué à la manière de Helmut Newton - ce cliché de son modèle au garde-à-vous sur l'escalier de la cuisine. Ou flou façon surréaliste - cette image où Chloé, masquée, semble coiffée de plumes. Mireille Darc s'est fait son film. Ses pensées jetées sur un calepin ont été rassemblées dans un beau livre: «J'irai pour la rencontre, le contact et l'espoir de découvrir mon âme. Cette possibilité me met en transe, ce désir dévastateur de savoir enfin qui je suis.»
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