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Les six vies de Hugh Hefner

Peu de temps avant de lancer</a> le premier numéro d’un magazine appelé Playboy en 1953, Hugh Hefner avait décidé de se faire</a> appeler</a> « Hef ». Une façon de délimiter</a> sa vie réelle – homme d’une vingtaine d’années marié dans l’Amérique encore puritaine des années Eisenhower – de celle dont il rêvait : patron de presse, célibataire libertin, partisan de la liberté sexuelle comme mode de vie.

L’homme qui a popularisé et bâti un empire commercial sur ce style de vie est mort, mercredi 27 septembre, à 91 ans, dans la Playboy Mansion de Los Angeles. Il laisse derrière lui un héritage complexe.

Hefner l’hédoniste

Lorsqu’il publie le premier numéro de Playboy, Hefner a 27 ans, une envie de montrer</a> l’hypocrisie de l’Amérique coincée dans laquelle il a grandi et, en poche, quelques photos de Marilyn Monroe nue, achetées 500 dollars. Playboy n’a pas été le premier à diffuser</a> des femmes nues dans ses pages. Mais c’était le premier à vendre</a> à ses clients plus que seulement la nudité. Il défendait un style de vie avec « de l’humour, de la sophistication et de l’épicé ». Pour Hefner, la différence était que Playboy contenait dans ses pages « cette prise de conscience que les filles biens aiment aussi le sexe. C’était révolutionnaire dans les années 1950. »

Pour construire</a> l’univers de Playboy, il faut aussi construire le mythe Hefner, le playboy qui incarne le style de vie, avec ses artefacts : la robe en velours, la pipe, le demi-sourire, les femmes légèrement vêtues et éternellement plus jeunes que lui à ses bras. « Hefner l’homme et la marque Playboy étaient inséparables. Ils se vendaient tous deux comme des emblèmes de la révolution sexuelle », écrit le New York Times.

L’ascension de Playboy accélère et finit par se confondre</a> avec celle de la libération des mœurs des années 1960. Les fêtes sans fin à la Playboy Mansion (alors à Chicago, où Hefner avait grandi) attiraient acteurs, musiciens et toute la jet-set, attirés par le glamour et le vice. L’hédonisme était assumé pour être</a> mieux vendu.

La presse tentera de le cerner</a> en le comparant à Gatsby, Walt Disney ou Citizen Kane. En regardant sa jeunesse, elle verra qu’il a grandi dans une famille stricte de méthodistes où le sexe était tabou, qu’il était vierge jusqu’à 22 ans, marié à 25 ans et « dans une galère apathique au début de sa vie adulte ». Playboy sera son moyen de sortir</a> de cet enlisement et de donner</a> un exutoire à sa vision du sexe comme instrument, personnel et global, de libération. Dans l’avant-propos de The Century of Sex: Playboy’s History of the Sexual Revolution, il écrit :

« Le sexe est le principal élément de motivation dans l’histoire de l’humanité. Au XXe siècle, il a émergé des tabous et des controverses qui l’ont entouré pour occuper</a> sa place légitime dans la société. »

Hefner, le « féministe » et/ou le pornographe

Bien entendu, l’histoire officielle d’Hefner et de Playboy n’est pas acceptée par tous. Les ennemis et détracteurs n’ont pas manqué en plus de soixante ans : des religieux intégristes et les politiciens conservateurs, qui y voyaient de la dépravation, des féministes, qui y voyaient de l’exploitation et de la misogynie, ou juste ceux qui ne trouvaient aucun charme à l’univers vulgaire de Playboy.

Hefner ne comprendra jamais, ou fera semblant de ne jamais comprendre</a>, les reproches d’objectivisation sexuelle de femmes que lui ont fait des générations de militantes. « J’ai été féministe avant même qu’il y ait quelque chose qui s’appelait féminisme », dira-t-il en 2002.

« Les femmes ont été les grands bénéficiaires de la révolution sexuelle. Elles ont pu être des êtres sexuels naturels, comme les hommes. C’est là que le féminisme aurait toujours dû être. Malheureusement, il y a un élément puritain, prohibitionniste avec le féminisme qui est anti-sexuel ».

Hefner, le proto-féministe qui s’est souvent vanté d’avoir couché avec 1 000 femmes, adorait s’entourer de ses « Bunnies », maillots serrés et sourires figés, et de les faire parader sous les yeux libidineux de ses invités. Peut-être n’y voyait-il aucune contradiction. Quelques penseuses du féminisme ont quand même pris sa défense. Camille Paglia l’a appelé « un des principaux architectes de la révolution sociale ». Mais la plupart n’étaient pas de cet avis. Lors d’un débat télévisé en 1970, Susan Brownmiller avait dit en le regardant : « Quand Hugh Hefner sortira avec une queue de lapin attachée à son derrière, on aura l’égalité. » Ce à quoi il n’avait rien répondu.

Hefner, le défenseur des causes nobles

« Ma vie est un test de Rorschach. Les gens y projettent leurs rêves, leurs fantasmes et leurs préjugés. Donc soit ils sont fans, soit jaloux, soit ils ne sont pas d’accord. »

La phrase, tirée d’une autobiographie, prend tout son sens lorsqu’on a vu apparaître</a> les hommages après la mort de Hugh Hefner. Entre ceux qui célébraient la vie qu’il a menée et ceux qui critiquaient ses excès, on trouve ceux, moins clivants, qui rappellent que le fondateur de Playboy a mis son magazine, et sa fortune, au service de causes nobles, toujours contre cette Amérique puritaine qu’il voulait déboulonner</a>.

Dès les années 1960, Playboy prend par exemple position en faveur du droit à l’avortement et de l’abrogation de loi du XIXsiècle interdisant certaines pratiques sexuelles. Dans les boîtes de nuit et les émissions télé estampillées Playboy, le fanatique de jazz qu’est Hefner invite des artistes noirs alors que la ségrégation existe encore. Après sa mort, Jesse Jackson, un des leaders du mouvement des droits civiques, saluera « un ardent partisan ».

La Playboy Foundation encouragera la liberté d’expression en finançant des procès pour la défense du Premier Amendement de la Constitution américaine et aidera des ONG progressives, comme l’Institut Kinsey (qui « promeut l’étude de la sexualité humaine ») ou l’American Civil Liberties Union. Plus récemment, Hefner et Playboy avaient pris position en faveur du mariage homosexuel. Cette bataille, a-t-il écrit,« est en réalité pour tous nos droits. Sans elle, nous reviendrons en arrière, avant la révolution sexuelle, vers une époque puritaine ».

Hefner, le businessman

Il était l’avatar de Playboy, mais en était surtout le dirigeant. Celui qui supervisait chaque numéro, l’éditeur qui en vérifiait méticuleusement chaque détail, celui qui aura gardé, jusqu’au jour de sa mort, le titre</a> de rédacteur en chef.

Playboy connaîtra son zénith dans les années 1970, avec une circulation à 7 millions d’exemplaires, avant de s’éroder face à la concurrence d’autres magazines, d’Internet et au manque d’intérêt. Le produit vedette abandonnera même la nudité en 2015 pour essayer</a> de relancer</a> les ventes. Il y reviendra deux ans plus tard. Aujourd’hui, le magazine tourne à 3 millions d’exemplaires, vendus dans 20 pays.

Le succès du magazine dans les années 1970-1980 permettra la construction d’un empire commercial. Playboy se diversifiera dans les films, les émissions télévisées, les vêtements, les bijoux, octroyant aisément des licences avec le célèbre logo, pour des boîtes de nuit, casinos et hôtels Playboy à travers le monde, avec un succès variable. Dans les années 1980, il passera la main à sa fille, Christie. Aujourd’hui, comme le note leFinancial Times, « Playboy a beau être célèbre, ce n’est plus qu’un petit joueur dans l’industrie du sexe ».

Hefner, le littéraire

La blague récurrente était de dire</a>, quand on trouvait un Playboy caché sous votre canapé, qu’on le lisait pour les articles. Quand on regarde la production littéraire de Playboy à ses débuts, la justification n’est pas si comique.

Ses employés disaient de Hugh Hefner qu’il était un rédacteur en chef rigoureux et n’hésitait pas à payer</a> cher les plumes qu’il voulait avoir</a> dans son magazine. Le vernis littéraire était indispensable à Playboy. Il embellissait le style de vie osé qu’il vendait : salace, ok, mais intellectuel aussi.

Les premières pages de Fahrenheit 451 de Ray Bradbuy y sont parues, comme des textes de Vladimir Nabokov, John Updike, Joyce Carol Oates, Hunter Thompson, Bertrand Russell ou Jean-Paul Sartre. Playboy publiera des textes pointus et des interviews – de Malcom X, Mohamed Ali, Fidel Castro ou Steve Jobs – qui feront parfois beaucoup de bruit politique. Comme quand Jimmy Carter</a>, alors candidat à la présidence américaine, reconnaîtra « avoir commis l’adultère à de nombreuses reprises, dans mon cœur ».

Hefner et la télé-réalité

Devenu octogénaire, Hefner a continué la diversification de son image jusqu’au bout, s’adonnant à la mode de la télé-réalité. Il « réduira » le harem de jeunes femmes blondes qui le suivent pour n’en garder</a> que trois. Elles participeront, entre 2005 et 2011, à l’émission « The Girls Next Door ».

Hefner est découvert par une génération qui ne connaissait que sa réputation. Il apparaît sur leurs écrans, mais souvent comme un papy grivois, chapeau de capitaine sur la tête, constamment en peignoir satiné et plus très loin de l’autocaricature. Les trois femmes qui l’accompagnent sont plus jeunes que lui, même en additionnant leur âge.

Son deuxième mariage, en 1989, était avec Kimberley Conrad, « Playmate de l’année ». Il avait 63 ans, elle, toujours 26. En 2012, il épouse une autre playmate, Crystal Harris. Il avait 86 ans, elle toujours 26.

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Peu de temps avant de lancer</a> le premier numéro d’un magazine appelé Playboy en 1953, Hugh Hefner avait décidé de se faire</a> appeler</a> « Hef ». Une façon de délimiter</a> sa vie réelle – homme d’une vingtaine d’années marié dans l’Amérique encore puritaine des années Eisenhower – de celle dont il rêvait : patron de presse, célibataire libertin, partisan de la liberté sexuelle comme mode de vie.

L’homme qui a popularisé et bâti un empire commercial sur ce style de vie est mort, mercredi 27 septembre, à 91 ans, dans la Playboy Mansion de Los Angeles. Il laisse derrière lui un héritage complexe.

Hefner l’hédoniste

Lorsqu’il publie le premier numéro de Playboy, Hefner a 27 ans, une envie de montrer</a> l’hypocrisie de l’Amérique coincée dans laquelle il a grandi et, en poche, quelques photos de Marilyn Monroe nue, achetées 500 dollars. Playboy n’a pas été le premier à diffuser</a> des femmes nues dans ses pages. Mais c’était le premier à vendre</a> à ses clients plus que seulement la nudité. Il défendait un style de vie avec « de l’humour, de la sophistication et de l’épicé ». Pour Hefner, la différence était que Playboy contenait dans ses pages « cette prise de conscience que les filles biens aiment aussi le sexe. C’était révolutionnaire dans les années 1950. »

Pour construire</a> l’univers de Playboy, il faut aussi construire le mythe Hefner, le playboy qui incarne le style de vie, avec ses artefacts : la robe en velours, la pipe, le demi-sourire, les femmes légèrement vêtues et éternellement plus jeunes que lui à ses bras. « Hefner l’homme et la marque Playboy étaient inséparables. Ils se vendaient tous deux comme des emblèmes de la révolution sexuelle », écrit le New York Times.

L’ascension de Playboy accélère et finit par se confondre</a> avec celle de la libération des mœurs des années 1960. Les fêtes sans fin à la Playboy Mansion (alors à Chicago, où Hefner avait grandi) attiraient acteurs, musiciens et toute la jet-set, attirés par le glamour et le vice. L’hédonisme était assumé pour être</a> mieux vendu.

La presse tentera de le cerner</a> en le comparant à Gatsby, Walt Disney ou Citizen Kane. En regardant sa jeunesse, elle verra qu’il a grandi dans une famille stricte de méthodistes où le sexe était tabou, qu’il était vierge jusqu’à 22 ans, marié à 25 ans et « dans une galère apathique au début de sa vie adulte ». Playboy sera son moyen de sortir</a> de cet enlisement et de donner</a> un exutoire à sa vision du sexe comme instrument, personnel et global, de libération. Dans l’avant-propos de The Century of Sex: Playboy’s History of the Sexual Revolution, il écrit :

« Le sexe est le principal élément de motivation dans l’histoire de l’humanité. Au XXe siècle, il a émergé des tabous et des controverses qui l’ont entouré pour occuper</a> sa place légitime dans la société. »

Hefner, le « féministe » et/ou le pornographe

Bien entendu, l’histoire officielle d’Hefner et de Playboy n’est pas acceptée par tous. Les ennemis et détracteurs n’ont pas manqué en plus de soixante ans : des religieux intégristes et les politiciens conservateurs, qui y voyaient de la dépravation, des féministes, qui y voyaient de l’exploitation et de la misogynie, ou juste ceux qui ne trouvaient aucun charme à l’univers vulgaire de Playboy.

Hefner ne comprendra jamais, ou fera semblant de ne jamais comprendre</a>, les reproches d’objectivisation sexuelle de femmes que lui ont fait des générations de militantes. « J’ai été féministe avant même qu’il y ait quelque chose qui s’appelait féminisme », dira-t-il en 2002.

« Les femmes ont été les grands bénéficiaires de la révolution sexuelle. Elles ont pu être des êtres sexuels naturels, comme les hommes. C’est là que le féminisme aurait toujours dû être. Malheureusement, il y a un élément puritain, prohibitionniste avec le féminisme qui est anti-sexuel ».

Hefner, le proto-féministe qui s’est souvent vanté d’avoir couché avec 1 000 femmes, adorait s’entourer de ses « Bunnies », maillots serrés et sourires figés, et de les faire parader sous les yeux libidineux de ses invités. Peut-être n’y voyait-il aucune contradiction. Quelques penseuses du féminisme ont quand même pris sa défense. Camille Paglia l’a appelé « un des principaux architectes de la révolution sociale ». Mais la plupart n’étaient pas de cet avis. Lors d’un débat télévisé en 1970, Susan Brownmiller avait dit en le regardant : « Quand Hugh Hefner sortira avec une queue de lapin attachée à son derrière, on aura l’égalité. » Ce à quoi il n’avait rien répondu.

Hefner, le défenseur des causes nobles

« Ma vie est un test de Rorschach. Les gens y projettent leurs rêves, leurs fantasmes et leurs préjugés. Donc soit ils sont fans, soit jaloux, soit ils ne sont pas d’accord. »

La phrase, tirée d’une autobiographie, prend tout son sens lorsqu’on a vu apparaître</a> les hommages après la mort de Hugh Hefner. Entre ceux qui célébraient la vie qu’il a menée et ceux qui critiquaient ses excès, on trouve ceux, moins clivants, qui rappellent que le fondateur de Playboy a mis son magazine, et sa fortune, au service de causes nobles, toujours contre cette Amérique puritaine qu’il voulait déboulonner</a>.

Dès les années 1960, Playboy prend par exemple position en faveur du droit à l’avortement et de l’abrogation de loi du XIXsiècle interdisant certaines pratiques sexuelles. Dans les boîtes de nuit et les émissions télé estampillées Playboy, le fanatique de jazz qu’est Hefner invite des artistes noirs alors que la ségrégation existe encore. Après sa mort, Jesse Jackson, un des leaders du mouvement des droits civiques, saluera « un ardent partisan ».

La Playboy Foundation encouragera la liberté d’expression en finançant des procès pour la défense du Premier Amendement de la Constitution américaine et aidera des ONG progressives, comme l’Institut Kinsey (qui « promeut l’étude de la sexualité humaine ») ou l’American Civil Liberties Union. Plus récemment, Hefner et Playboy avaient pris position en faveur du mariage homosexuel. Cette bataille, a-t-il écrit,« est en réalité pour tous nos droits. Sans elle, nous reviendrons en arrière, avant la révolution sexuelle, vers une époque puritaine ».

Hefner, le businessman

Il était l’avatar de Playboy, mais en était surtout le dirigeant. Celui qui supervisait chaque numéro, l’éditeur qui en vérifiait méticuleusement chaque détail, celui qui aura gardé, jusqu’au jour de sa mort, le titre</a> de rédacteur en chef.

Playboy connaîtra son zénith dans les années 1970, avec une circulation à 7 millions d’exemplaires, avant de s’éroder face à la concurrence d’autres magazines, d’Internet et au manque d’intérêt. Le produit vedette abandonnera même la nudité en 2015 pour essayer</a> de relancer</a> les ventes. Il y reviendra deux ans plus tard. Aujourd’hui, le magazine tourne à 3 millions d’exemplaires, vendus dans 20 pays.

Le succès du magazine dans les années 1970-1980 permettra la construction d’un empire commercial. Playboy se diversifiera dans les films, les émissions télévisées, les vêtements, les bijoux, octroyant aisément des licences avec le célèbre logo, pour des boîtes de nuit, casinos et hôtels Playboy à travers le monde, avec un succès variable. Dans les années 1980, il passera la main à sa fille, Christie. Aujourd’hui, comme le note leFinancial Times, « Playboy a beau être célèbre, ce n’est plus qu’un petit joueur dans l’industrie du sexe ».

Hefner, le littéraire

La blague récurrente était de dire</a>, quand on trouvait un Playboy caché sous votre canapé, qu’on le lisait pour les articles. Quand on regarde la production littéraire de Playboy à ses débuts, la justification n’est pas si comique.

Ses employés disaient de Hugh Hefner qu’il était un rédacteur en chef rigoureux et n’hésitait pas à payer</a> cher les plumes qu’il voulait avoir</a> dans son magazine. Le vernis littéraire était indispensable à Playboy. Il embellissait le style de vie osé qu’il vendait : salace, ok, mais intellectuel aussi.

Les premières pages de Fahrenheit 451 de Ray Bradbuy y sont parues, comme des textes de Vladimir Nabokov, John Updike, Joyce Carol Oates, Hunter Thompson, Bertrand Russell ou Jean-Paul Sartre. Playboy publiera des textes pointus et des interviews – de Malcom X, Mohamed Ali, Fidel Castro ou Steve Jobs – qui feront parfois beaucoup de bruit politique. Comme quand Jimmy Carter</a>, alors candidat à la présidence américaine, reconnaîtra « avoir commis l’adultère à de nombreuses reprises, dans mon cœur ».

Hefner et la télé-réalité

Devenu octogénaire, Hefner a continué la diversification de son image jusqu’au bout, s’adonnant à la mode de la télé-réalité. Il « réduira » le harem de jeunes femmes blondes qui le suivent pour n’en garder</a> que trois. Elles participeront, entre 2005 et 2011, à l’émission « The Girls Next Door ».

Hefner est découvert par une génération qui ne connaissait que sa réputation. Il apparaît sur leurs écrans, mais souvent comme un papy grivois, chapeau de capitaine sur la tête, constamment en peignoir satiné et plus très loin de l’autocaricature. Les trois femmes qui l’accompagnent sont plus jeunes que lui, même en additionnant leur âge.

Son deuxième mariage, en 1989, était avec Kimberley Conrad, « Playmate de l’année ». Il avait 63 ans, elle, toujours 26. En 2012, il épouse une autre playmate, Crystal Harris. Il avait 86 ans, elle toujours 26.

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