Le magnat fondateur de Playboy est mort à 91 ans, dans sa célèbre résidence de Los Angeles. Elle a accueilli pendant des décennies les fêtes les plus débridées.
Holmby Hills vient de perdre son résident le plus emblématique. Décédé mercredi à l'âge de 91 ans, Hugh Hefner, fondateur du magazine érotique Playboy, était indissociable de son "manoir", situé dans ce quartier cossu de Los Angeles. Pendant des décennies, le lieu a symbolisé une vision -surannée- d'un hédonisme libertin, et il a aimanté tous types de célébrités les plus en vues de leur époque.
EN IMAGES >> Les couvertures phares de Playboy
Les fêtes de Hugh Hefner avaient acquis une réputation sulfureuse lorsqu'il était basé à Chicago. En basculant en Californie, après l'achat pour un million de dollars en 1971 de cette demeure néo-gothique bâtie en 1927, elles vont devenir un mythe - U2 leur a même rendu hommage dans une chanson de l'album Pop.
Hefner, invétéré fêtard, a les moyens de ses obsessions. Il y entretient un zoo personnel et y aménage une grotte aquatique, avec jacuzzi. Il y organise des fêtes où les invités sont convaincus qu'ils auront toutes les chances de batifoler avec des mannequins.
De Jack Nicholson à Leonardo Di Caprio, de nombreuses stars hollywoodiennes ont profité de ces "parties" où l'on croise de plantureuses jeunes femmes, "playmate" du mois ou "bunnies", ces serveuses en corset avec un serre-tête en forme d'oreilles de lapin, le symbole la marque Playboy.
Hugh Hefner, en 2003, dans son jardin.
MaxPPP/PHOTOSHOT/MIRANDA SHEN
Les anecdotes sur la "Mansion" semblent innombrables: John Lennon qui fait un trou de cigarette dans un Matisse, Elvis lancé dans une orgie sexuelle, etc. Invariablement, le maître de maison y apparaît vêtu d'un pyjama satiné, sous une robe de chambre rouge. C'est dans cette tenue qu'il fait la visite de son domaine, lors d'un épisode de l'émission consacrée aux maisons de stars, MTV Cribs.
Le Xanadu d'Hefner ne sert pas qu'à faire la fête et l'amour. Véritable actif de son empire érotique, il accueille les shootings de ses magazines, où est soigneusement mise en scène son "style de vie". Entreprises ou particuliers peuvent privatiser les lieux pour un anniversaire, un événement promotionnel ou un gala de charité.
Le manoir gagne en notoriété lors de l'explosion des programmes de télé-réalité. Pendant six saisons, la vie d'Hefner et des "barbies", ses compagnes, est l'objet d'une émission baptisée "Les Girls de Playboy".
Holly Madison, à droite sur l'image, est l'une des ex "bunny" à avoir raconté l'envers du décor.
AFP
Après l'arrêt du programme en 2010, les lieux, déjà bien ringardisés, perdent de leur superbe. Plusieurs ex du magnat racontent l'envers du décor, évoquant l'existence d'un couvre-feu pour les playmates résidentes et l'hygiène douteuse de certaines pièces. Dans un reportage épicé, un journaliste de Vice, invité à une projection de presse, décrit une "vieille et sinistre maison".
Derrière l'hédonisme, la réalité est cruelle, voire criminelle. L'acteur américain Bill Cosby fait face depuis trois ans à une avalanche d'accusations de viols, dont certains se seraient déroulés au Manoir. Il était un visiteur régulier.
Évalué à 200 millions de dollars, le manoir a été vendu pour deux fois moins en juin 2016. L'acquéreur n'est autre qu'un voisin trentenaire. Fils de milliardaire, Daren Metropoulos avait déjà acheté en 2009 une propriété attenante, où logeaient l'ex-femme d'Hefner et ses deux fils. Le contrat prévoyait cependant que le fondateur de Playboy puisse y terminer ses jours. Depuis une année, la garçonnière la plus célèbre d'Amérique n'était plus qu'un viager.
Read AgainLe magnat fondateur de Playboy est mort à 91 ans, dans sa célèbre résidence de Los Angeles. Elle a accueilli pendant des décennies les fêtes les plus débridées.
Holmby Hills vient de perdre son résident le plus emblématique. Décédé mercredi à l'âge de 91 ans, Hugh Hefner, fondateur du magazine érotique Playboy, était indissociable de son "manoir", situé dans ce quartier cossu de Los Angeles. Pendant des décennies, le lieu a symbolisé une vision -surannée- d'un hédonisme libertin, et il a aimanté tous types de célébrités les plus en vues de leur époque.
EN IMAGES >> Les couvertures phares de Playboy
Les fêtes de Hugh Hefner avaient acquis une réputation sulfureuse lorsqu'il était basé à Chicago. En basculant en Californie, après l'achat pour un million de dollars en 1971 de cette demeure néo-gothique bâtie en 1927, elles vont devenir un mythe - U2 leur a même rendu hommage dans une chanson de l'album Pop.
Hefner, invétéré fêtard, a les moyens de ses obsessions. Il y entretient un zoo personnel et y aménage une grotte aquatique, avec jacuzzi. Il y organise des fêtes où les invités sont convaincus qu'ils auront toutes les chances de batifoler avec des mannequins.
De Jack Nicholson à Leonardo Di Caprio, de nombreuses stars hollywoodiennes ont profité de ces "parties" où l'on croise de plantureuses jeunes femmes, "playmate" du mois ou "bunnies", ces serveuses en corset avec un serre-tête en forme d'oreilles de lapin, le symbole la marque Playboy.
Hugh Hefner, en 2003, dans son jardin.
MaxPPP/PHOTOSHOT/MIRANDA SHEN
Les anecdotes sur la "Mansion" semblent innombrables: John Lennon qui fait un trou de cigarette dans un Matisse, Elvis lancé dans une orgie sexuelle, etc. Invariablement, le maître de maison y apparaît vêtu d'un pyjama satiné, sous une robe de chambre rouge. C'est dans cette tenue qu'il fait la visite de son domaine, lors d'un épisode de l'émission consacrée aux maisons de stars, MTV Cribs.
Le Xanadu d'Hefner ne sert pas qu'à faire la fête et l'amour. Véritable actif de son empire érotique, il accueille les shootings de ses magazines, où est soigneusement mise en scène son "style de vie". Entreprises ou particuliers peuvent privatiser les lieux pour un anniversaire, un événement promotionnel ou un gala de charité.
Le manoir gagne en notoriété lors de l'explosion des programmes de télé-réalité. Pendant six saisons, la vie d'Hefner et des "barbies", ses compagnes, est l'objet d'une émission baptisée "Les Girls de Playboy".
Holly Madison, à droite sur l'image, est l'une des ex "bunny" à avoir raconté l'envers du décor.
AFP
Après l'arrêt du programme en 2010, les lieux, déjà bien ringardisés, perdent de leur superbe. Plusieurs ex du magnat racontent l'envers du décor, évoquant l'existence d'un couvre-feu pour les playmates résidentes et l'hygiène douteuse de certaines pièces. Dans un reportage épicé, un journaliste de Vice, invité à une projection de presse, décrit une "vieille et sinistre maison".
Derrière l'hédonisme, la réalité est cruelle, voire criminelle. L'acteur américain Bill Cosby fait face depuis trois ans à une avalanche d'accusations de viols, dont certains se seraient déroulés au Manoir. Il était un visiteur régulier.
Évalué à 200 millions de dollars, le manoir a été vendu pour deux fois moins en juin 2016. L'acquéreur n'est autre qu'un voisin trentenaire. Fils de milliardaire, Daren Metropoulos avait déjà acheté en 2009 une propriété attenante, où logeaient l'ex-femme d'Hefner et ses deux fils. Le contrat prévoyait cependant que le fondateur de Playboy puisse y terminer ses jours. Depuis une année, la garçonnière la plus célèbre d'Amérique n'était plus qu'un viager.
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