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Blade Runner 2049 - la critique de la suite qui dérange

Le réalisateur canadien Denis Villeneuve rend un magnifique hommage à l'original indépassable de Ridley Scott.

Le synopsis

En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bio-ingénierie. L’officier K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains. Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies...

La bande-annonce

La critique

On ne peut pas parler de «Blade Runner 2049» sans poser quelques principes, Le film original, réalisé en 1982 par Ridley Scott ayant marqué d’une pierre blanche l’histoire du film d’anticipation, figurant même souvent dans les Top 10 des meilleurs films de ces 50 dernières années. «Blade Runner» n’a rien perdu de sa force et demeure un chef d’oeuvre encore aujourd’hui. Et rien de plus compliqué que d’aller redonner vie à un chef d’oeuvre. Denis Villeneuve, le réalisateur de cette suite, le savait d’ailleurs bien quand il s’est attelé à ce projet. Cela se voit d’ailleurs sur l’écran. Villeneuve est fidèle jusqu’à l’os à l’orignal, dans ses ambiances et dans ses personnages, dans cette fable atmosphérique sur la condition humaine au sens large. Denis Villeneuve a bien fait de ne pas réécrire «Blade Runner» mais de le prolonger. Même quand il se prend parfois les pieds dans le tapis à force d’un mimétisme revendiqué. Quitte à épuiser trois compositeurs pour finalement baigner son film du thème original de Vangelis écrit en 1982. Quitte à ce que cet hommage enamouré finissent par paraitre beaucoup moins riche visuellement qu’en 1982. Mais le respect de Villeneuve vaut d’être remarqué.

Villeneuve était finalement le meilleur choix pour "Blade Runner 2049"

Mais finalement, à voir comment Ridley Scott a pu se fourvoyer ces dernières années dans des suites et des resucées vides de sens («Prometheus», «Alien Covenant»), on se dit que Villeneuve était finalement le meilleur choix pour «Blade Runner 2049». Car sa patte distinguée et ses récits philosophico-ésotériques («Enemy», «Premier Contact») collent finalement bien à l’affaire. La bonne idée de 2049 est d’avoir non pas fait un film sur la transmission entre générations qu’un drame sur l’amour impossible et la filiation maudite. Thème qu’il appose d’ailleurs avec intelligence et pas du tout là où on le croit. Enfin, Ryan Gosling amène ce qui a souvent manqué à Harrison Ford ces derniers temps, un partenaire inspiré qui porte haut ce duo entre taiseux aux regards qui disent tout.

Alors oui, «Blade Runner 2049» est un très bon film de science-fiction, intelligent et racé. Mais non, il n’arrive pas à la cheville de l’original, de sa furie rentrée, de son désespoir charnel et de ses explosions visuelles. Finalement, le grand intérêt de Blade Runner 2049 est de ne pas être une simple suite mais un bel hommage. Avec ses moments de grâce et ses limites.

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Le réalisateur canadien Denis Villeneuve rend un magnifique hommage à l'original indépassable de Ridley Scott.

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En 2049, la société est fragilisée par les nombreuses tensions entre les humains et leurs esclaves créés par bio-ingénierie. L’officier K est un Blade Runner : il fait partie d’une force d’intervention d’élite chargée de trouver et d’éliminer ceux qui n’obéissent pas aux ordres des humains. Lorsqu’il découvre un secret enfoui depuis longtemps et capable de changer le monde, les plus hautes instances décident que c’est à son tour d’être traqué et éliminé. Son seul espoir est de retrouver Rick Deckard, un ancien Blade Runner qui a disparu depuis des décennies...

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On ne peut pas parler de «Blade Runner 2049» sans poser quelques principes, Le film original, réalisé en 1982 par Ridley Scott ayant marqué d’une pierre blanche l’histoire du film d’anticipation, figurant même souvent dans les Top 10 des meilleurs films de ces 50 dernières années. «Blade Runner» n’a rien perdu de sa force et demeure un chef d’oeuvre encore aujourd’hui. Et rien de plus compliqué que d’aller redonner vie à un chef d’oeuvre. Denis Villeneuve, le réalisateur de cette suite, le savait d’ailleurs bien quand il s’est attelé à ce projet. Cela se voit d’ailleurs sur l’écran. Villeneuve est fidèle jusqu’à l’os à l’orignal, dans ses ambiances et dans ses personnages, dans cette fable atmosphérique sur la condition humaine au sens large. Denis Villeneuve a bien fait de ne pas réécrire «Blade Runner» mais de le prolonger. Même quand il se prend parfois les pieds dans le tapis à force d’un mimétisme revendiqué. Quitte à épuiser trois compositeurs pour finalement baigner son film du thème original de Vangelis écrit en 1982. Quitte à ce que cet hommage enamouré finissent par paraitre beaucoup moins riche visuellement qu’en 1982. Mais le respect de Villeneuve vaut d’être remarqué.

Villeneuve était finalement le meilleur choix pour "Blade Runner 2049"

Mais finalement, à voir comment Ridley Scott a pu se fourvoyer ces dernières années dans des suites et des resucées vides de sens («Prometheus», «Alien Covenant»), on se dit que Villeneuve était finalement le meilleur choix pour «Blade Runner 2049». Car sa patte distinguée et ses récits philosophico-ésotériques («Enemy», «Premier Contact») collent finalement bien à l’affaire. La bonne idée de 2049 est d’avoir non pas fait un film sur la transmission entre générations qu’un drame sur l’amour impossible et la filiation maudite. Thème qu’il appose d’ailleurs avec intelligence et pas du tout là où on le croit. Enfin, Ryan Gosling amène ce qui a souvent manqué à Harrison Ford ces derniers temps, un partenaire inspiré qui porte haut ce duo entre taiseux aux regards qui disent tout.

Alors oui, «Blade Runner 2049» est un très bon film de science-fiction, intelligent et racé. Mais non, il n’arrive pas à la cheville de l’original, de sa furie rentrée, de son désespoir charnel et de ses explosions visuelles. Finalement, le grand intérêt de Blade Runner 2049 est de ne pas être une simple suite mais un bel hommage. Avec ses moments de grâce et ses limites.

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