
En déclin depuis trois ans, la radio du groupe Lagardère, à la grille très remaniée cette saison, rebondit légèrement, mais reste à un niveau très bas.
La rentrée d’Europe 1 aboutit à une contradiction : la radio du groupe Lagardère, qui a animé le marché estival des animateurs et journalistes, chute et progresse tout à la fois. Selon les résultats de Médiamétrie publiés ce jeudi, la station a réalisé une audience cumulée de 7,2% en septembre-octobre. Soit 3,9 millions d’auditeurs quotidiens en moyenne du lundi au vendredi. Par rapport à la même période il y a un an, elle plonge de 0,9 point – c’est énorme, mais en ligne avec le déclin continu de l’antenne depuis plusieurs années. Toutefois, en comparaison de la vague de fin de saison dernière (avril-juin), elle rebondit d’un petit 0,1 point. Comme si, après avoir douloureusement tapé le fond de la piscine, Europe 1 remontait doucement, très doucement, à la surface.
«Je ne veux pas parler de progression, commente le nouveau patron opérationnel de la radio, Frédéric Schlesinger, ex-numéro deux de Radio France venu jouer le pompier de service. L’avion perd de l’altitude depuis trois ans, avec une accélération de la chute entre janvier et juin dernier : on a quand même perdu 500 000 auditeurs au cours de ces six mois. Notre premier objectif était de stopper l’hémorragie. De ce point de vue, il est atteint.» Le dirigeant s’est fixé l’ambition de regagner deux points d’audience en trois ans, pour revenir aux alentours de 9%. «Il faut donc gagner 0,6 ou 0,7 point par an, donc 0,1 ou 0,2 point par vague, calcule-t-il. C’est le cas cette fois-ci. Mais c’est un match qui se joue en quinze rounds, une histoire difficile avec une concurrence très bonne. Il n’y a pas de miracle. On pourra vraiment juger la relance d’Europe 1 en avril.»Média d’habitude par excellence, la radio est un objet qui bouge lentement : en voiture, à la maison ou sur leurs smartphones, les gens écoutent souvent la même antenne.
Le résultat d’Europe 1 était particulièrement attendu. Cette saison, la radio a bouleversé sa grille, avec les arrivées de Patrick Cohen, Philippe Vandel et Daphné Burki le matin, le repositionnement de Thomas Thouroude, Christophe Hondelatte et Frédéric Taddéi en fin d’après-midi et début de soirée. «On s’est dit que ne pas prendre de risque aurait été le risque principal, alors on a changé 90% de la grille, poursuit Schlesinger, débauché du service public par Arnaud Lagardère en personne. Habituellement, quand on fait cela, on perd de l’audience avant d’en regagner. Là, ce n’est pas le cas. Nous sommes plutôt soulagés.»
Pour les déclarations triomphales, on repassera. Il serait téméraire de s’enflammer. Europe 1 est désormais talonnée par France Bleu (7,1% d’audience cumulée). Aux commandes de la stratégique matinale, Patrick Cohen, star de la rentrée piquée à Inter, commence la saison au même niveau que son prédécesseur a terminé la précédente. «Très satisfait» de la qualité de la nouvelle antenne, Frédéric Schlesinger ne prévoit pas de changements majeurs.
RTL reste en tête
La belle progression de cette vague est à mettre au crédit de Franceinfo, qui la boucle à 8,5% d’audience (4,6 millions d’auditeurs par jour). La radio d’info en continu du service public gagne 0,6 point sur un an et la durée d’écoute moyenne journalière passe de 57 à 61 minutes par auditeur. «C’est notre meilleure rentrée depuis cinq ans, se réjouit Vincent Giret, directeur depuis cet été. Les fondamentaux de la radio sont solides, la dynamique est bonne, on profite de l’extension de la marque Franceinfo sur la télévision (via la chaîne d’info lancée en septembre 2016 avec France Télévisions) et le numérique.» L’antenne garde de l’avance sur RMC, qui, à 7,8% d’audience cumulée (4,2 millions d’auditeurs), est stable sur un an.
En tête du secteur, RTL, alias «la première radio de France», monte de 0,1 point par rapport à la rentrée 2016, pour atteindre 12% d’audience cumulée (6,5 millions d’auditeurs). Une stabilité à l’image de la continuité que le média a fait prévaloir dans sa grille. Elle accentue son avance sur France Inter, qui reste au haut niveau de 11,1% (6 millions d’auditeurs) en dépit d’une baisse de 0,2 point sur un an. «C’est un super résultat, s’enthousiasme la directrice, Laurence Bloch. On est toujours au-dessus de la barre symbolique de 11% qu’on a atteinte seulement l’an dernier, lors d’une saison record. Malgré deux jours de grève, malgré l’absence de campagne présidentielle et malgré un mercato féroce!»
Avec le départ de Cohen, remplacé par Nicolas Demorand, qui occupait la case 18h-20h, Inter a dû remodeler ses deux tranches les plus importantes. La transition s’effectue sans accroc. «Cela montre qu’Inter est une chaîne solide et puissante. Au-delà des personnes, elle incarne un esprit, une modernité, une humeur.» Le podium est complété par la musicale NRJ, quasi stable à 10,7% d’audience (5,8 millions d’auditeurs).

En déclin depuis trois ans, la radio du groupe Lagardère, à la grille très remaniée cette saison, rebondit légèrement, mais reste à un niveau très bas.
La rentrée d’Europe 1 aboutit à une contradiction : la radio du groupe Lagardère, qui a animé le marché estival des animateurs et journalistes, chute et progresse tout à la fois. Selon les résultats de Médiamétrie publiés ce jeudi, la station a réalisé une audience cumulée de 7,2% en septembre-octobre. Soit 3,9 millions d’auditeurs quotidiens en moyenne du lundi au vendredi. Par rapport à la même période il y a un an, elle plonge de 0,9 point – c’est énorme, mais en ligne avec le déclin continu de l’antenne depuis plusieurs années. Toutefois, en comparaison de la vague de fin de saison dernière (avril-juin), elle rebondit d’un petit 0,1 point. Comme si, après avoir douloureusement tapé le fond de la piscine, Europe 1 remontait doucement, très doucement, à la surface.
«Je ne veux pas parler de progression, commente le nouveau patron opérationnel de la radio, Frédéric Schlesinger, ex-numéro deux de Radio France venu jouer le pompier de service. L’avion perd de l’altitude depuis trois ans, avec une accélération de la chute entre janvier et juin dernier : on a quand même perdu 500 000 auditeurs au cours de ces six mois. Notre premier objectif était de stopper l’hémorragie. De ce point de vue, il est atteint.» Le dirigeant s’est fixé l’ambition de regagner deux points d’audience en trois ans, pour revenir aux alentours de 9%. «Il faut donc gagner 0,6 ou 0,7 point par an, donc 0,1 ou 0,2 point par vague, calcule-t-il. C’est le cas cette fois-ci. Mais c’est un match qui se joue en quinze rounds, une histoire difficile avec une concurrence très bonne. Il n’y a pas de miracle. On pourra vraiment juger la relance d’Europe 1 en avril.»Média d’habitude par excellence, la radio est un objet qui bouge lentement : en voiture, à la maison ou sur leurs smartphones, les gens écoutent souvent la même antenne.
Le résultat d’Europe 1 était particulièrement attendu. Cette saison, la radio a bouleversé sa grille, avec les arrivées de Patrick Cohen, Philippe Vandel et Daphné Burki le matin, le repositionnement de Thomas Thouroude, Christophe Hondelatte et Frédéric Taddéi en fin d’après-midi et début de soirée. «On s’est dit que ne pas prendre de risque aurait été le risque principal, alors on a changé 90% de la grille, poursuit Schlesinger, débauché du service public par Arnaud Lagardère en personne. Habituellement, quand on fait cela, on perd de l’audience avant d’en regagner. Là, ce n’est pas le cas. Nous sommes plutôt soulagés.»
Pour les déclarations triomphales, on repassera. Il serait téméraire de s’enflammer. Europe 1 est désormais talonnée par France Bleu (7,1% d’audience cumulée). Aux commandes de la stratégique matinale, Patrick Cohen, star de la rentrée piquée à Inter, commence la saison au même niveau que son prédécesseur a terminé la précédente. «Très satisfait» de la qualité de la nouvelle antenne, Frédéric Schlesinger ne prévoit pas de changements majeurs.
RTL reste en tête
La belle progression de cette vague est à mettre au crédit de Franceinfo, qui la boucle à 8,5% d’audience (4,6 millions d’auditeurs par jour). La radio d’info en continu du service public gagne 0,6 point sur un an et la durée d’écoute moyenne journalière passe de 57 à 61 minutes par auditeur. «C’est notre meilleure rentrée depuis cinq ans, se réjouit Vincent Giret, directeur depuis cet été. Les fondamentaux de la radio sont solides, la dynamique est bonne, on profite de l’extension de la marque Franceinfo sur la télévision (via la chaîne d’info lancée en septembre 2016 avec France Télévisions) et le numérique.» L’antenne garde de l’avance sur RMC, qui, à 7,8% d’audience cumulée (4,2 millions d’auditeurs), est stable sur un an.
En tête du secteur, RTL, alias «la première radio de France», monte de 0,1 point par rapport à la rentrée 2016, pour atteindre 12% d’audience cumulée (6,5 millions d’auditeurs). Une stabilité à l’image de la continuité que le média a fait prévaloir dans sa grille. Elle accentue son avance sur France Inter, qui reste au haut niveau de 11,1% (6 millions d’auditeurs) en dépit d’une baisse de 0,2 point sur un an. «C’est un super résultat, s’enthousiasme la directrice, Laurence Bloch. On est toujours au-dessus de la barre symbolique de 11% qu’on a atteinte seulement l’an dernier, lors d’une saison record. Malgré deux jours de grève, malgré l’absence de campagne présidentielle et malgré un mercato féroce!»
Avec le départ de Cohen, remplacé par Nicolas Demorand, qui occupait la case 18h-20h, Inter a dû remodeler ses deux tranches les plus importantes. La transition s’effectue sans accroc. «Cela montre qu’Inter est une chaîne solide et puissante. Au-delà des personnes, elle incarne un esprit, une modernité, une humeur.» Le podium est complété par la musicale NRJ, quasi stable à 10,7% d’audience (5,8 millions d’auditeurs).
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