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Le prix Fémina 2017 revient à Philippe Jaenada pour "La Serpe"

Philippe Jaenada, âgé de 53 ans, a été choisi au 5e tour par 6 voix contre 4 à Véronique Olmi ("Bakhita", Albin Michel).

Après "La petite femelle", son précédent roman où l'écrivain-justicier réhabilitait Pauline Dubuisson, condamnée lourdement en 1953 pour le meurtre de son petit ami sans bénéficier de circonstances atténuantes, Philippe Jaenada s'intéresse cette fois à un triple meurtre commis à coups de serpe dans un château de Dordogne en octobre 1941.

"La Serpe" de Philippe Jaenada : 1re de couverture

"La Serpe" de Philippe Jaenada : 1re de couverture

© Julliard

De prime abord, l'affaire semble limpide. Le criminel ne peut être que le fils de famille dévoyé, un certain Henri Girard. Est-ce si sûr ? Contre toute attente, Henri Girard sera acquitté lors de son procès en 1943. Mais le soupçon lui collera toujours à la peau. Même acquitté, ce type "antipathique" était forcément coupable du meurtre atroce de son père, de sa tante et de la bonne.

A peine blanchi des trois crimes qu'on lui reprochait, Henri Girard a dilapidé l'héritage familial. Il est parti en Amérique du Sud d'où il reviendra miséreux, sans dents, mais avec un manuscrit, "Le salaire de la peur", qu'il publiera sous le nom de Georges Arnaud.

Henri Girard, alias Georges Arnaud (1978), auteur du "Salaire de la peur"

Henri Girard, alias Georges Arnaud (1978), auteur du "Salaire de la peur"

© ULF ANDERSEN / Aurimages

Le livre sera adapté plus tard au cinéma par Henri-Georges Clouzot sous le titre éponyme en 1953, avec Yves Montand et Charles Vanel, puis par William Friedkin en 1977, sous le titre "Sorcerer, le convoi de la peur", avec Roy Scheider et Bruno Cremer. Girard/Arnaud passera le reste de sa vie (il est mort en 1987) à lutter contre toutes les injustices et notamment contre la vétusté des prisons.

"Je ne veux pas devenir le sauveur des causes perdues", confiait récemment à l'AFP l'écrivain. N'empêche, confiez une enquête à Jaenada et vous connaîtrez enfin la vérité.

Comme à son habitude, Philippe Jaenada s'est littéralement plongé dans les archives de l'époque, il s'est rendu sur les lieux du crime, a payé de sa personne pour se convaincre et convaincre ses lecteurs que finalement oui Henri Girard/Georges Arnaud était bien innocent du crime dont on l'a accusé. A la fin de son récit, l'écrivain nous met sur la piste du probable coupable mais qu'on ne compte pas sur lui pour lancer des accusations hâtives.

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Read Again Philippe Jaenada, âgé de 53 ans, a été choisi au 5e tour par 6 voix contre 4 à Véronique Olmi ("Bakhita", Albin Michel).

Après "La petite femelle", son précédent roman où l'écrivain-justicier réhabilitait Pauline Dubuisson, condamnée lourdement en 1953 pour le meurtre de son petit ami sans bénéficier de circonstances atténuantes, Philippe Jaenada s'intéresse cette fois à un triple meurtre commis à coups de serpe dans un château de Dordogne en octobre 1941.

"La Serpe" de Philippe Jaenada : 1re de couverture

"La Serpe" de Philippe Jaenada : 1re de couverture

© Julliard

De prime abord, l'affaire semble limpide. Le criminel ne peut être que le fils de famille dévoyé, un certain Henri Girard. Est-ce si sûr ? Contre toute attente, Henri Girard sera acquitté lors de son procès en 1943. Mais le soupçon lui collera toujours à la peau. Même acquitté, ce type "antipathique" était forcément coupable du meurtre atroce de son père, de sa tante et de la bonne.

A peine blanchi des trois crimes qu'on lui reprochait, Henri Girard a dilapidé l'héritage familial. Il est parti en Amérique du Sud d'où il reviendra miséreux, sans dents, mais avec un manuscrit, "Le salaire de la peur", qu'il publiera sous le nom de Georges Arnaud.

Henri Girard, alias Georges Arnaud (1978), auteur du "Salaire de la peur"

Henri Girard, alias Georges Arnaud (1978), auteur du "Salaire de la peur"

© ULF ANDERSEN / Aurimages

Le livre sera adapté plus tard au cinéma par Henri-Georges Clouzot sous le titre éponyme en 1953, avec Yves Montand et Charles Vanel, puis par William Friedkin en 1977, sous le titre "Sorcerer, le convoi de la peur", avec Roy Scheider et Bruno Cremer. Girard/Arnaud passera le reste de sa vie (il est mort en 1987) à lutter contre toutes les injustices et notamment contre la vétusté des prisons.

"Je ne veux pas devenir le sauveur des causes perdues", confiait récemment à l'AFP l'écrivain. N'empêche, confiez une enquête à Jaenada et vous connaîtrez enfin la vérité.

Comme à son habitude, Philippe Jaenada s'est littéralement plongé dans les archives de l'époque, il s'est rendu sur les lieux du crime, a payé de sa personne pour se convaincre et convaincre ses lecteurs que finalement oui Henri Girard/Georges Arnaud était bien innocent du crime dont on l'a accusé. A la fin de son récit, l'écrivain nous met sur la piste du probable coupable mais qu'on ne compte pas sur lui pour lancer des accusations hâtives.

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