Le 13 décembre 1962, à Paris, le chanteur Johnny Hallyday signe des autographes pour ses jeunes admirateurs.
© KEYSTONE-FRANCE
Johnny Hallyday est mort et vos enfants observent le battage médiatique d’un air incrédule ? Nous avons concoté un “Johnny pour les Nuls” pour vous accompagner dans ce clash des générations.
Ce mercredi 6 décembre, votre enfant s’est peut-être étonné de la tristesse qui vous a envahi lorsque vous avez appris la mort de Johnny Hallyday. Ou s’est interrogé sur la place que l’annonce de cette disparition prenait dans les conversations des adultes et dans les médias. Quoi qu’il en soit, il serait peut-être bon de lui expliquer qui était Johnny, et ce qu’il représentait dans l’imaginaire collectif français. Voici quelques éléments pour l’aider à mieux comprendre.
Un chanteur qui a accompagné plusieurs générations de Français
C’est par un communiqué de l’Elysée que l’on a appris qu’un grand hommage populaire serait rendu à Johnny Hallyday samedi 9 décembre : un convoi funéraire descendra les Champs-Elysées (comme pour Victor Hugo !) et une messe sera célébrée en l’église de la Madeleine, lors de laquelle le président de la République, Emmanuel Macron, prendra la parole. Un dispositif exceptionnel, mais pas étonnant si l’on considère que Johnny Hallyday était déjà qualifié de « monument national » avant sa mort. Il faut dire que le chanteur a commencé sa carrière en pleine vague yéyé, comme on appelait ce courant de musique populaire du début des années 1960, très inspiré par le rock des pionniers américains qui faisait rêver les jeunes de l’époque. Et qu’en près de six décennies Johnny a su traverser tous les courants musicaux, tout en gardant une fidélité au rock et au blues. Que je t’aime, Le Pénitencier, Allumer le feu, Marie, Gabrielle… Quel Français aujourd’hui ne pourrait fredonner les paroles d’au moins l’une de ses chansons ?
Une carrière prolifique et de nombreux succès commerciaux
Cinquante albums studio, et près de trente enregistrements de concerts ! Depuis son premier tube, Souvenirs, souvenirs, en 1960, on estime que Johnny a vendu 110 millions d’albums. Ce serait un peu plus que les artistes américains Justin Bieber ou Britney Spears, sauf que Johnny ne s’est pas beaucoup exporté en dehors de la France... Autres chiffres impressionnants : en 3 257 concerts, il aurait rencontré 28 millions de spectateurs. En 2000, il joua ainsi devant 500 000 personnes au pied de la tour Eiffel. Neuf ans plus tard, au même endroit, la foule était encore plus nombreuse : 700 000 personnes, selon la préfecture de Paris.
Une voix reconnaissable entre toutes et une bête de scène
Johnny, c’était un visage, une « gueule », mais avant tout une voix énorme. Il suffit de se replonger dans les nombreux concerts disponibles sur le Web pour s’en convaincre. Il savait mieux que personne électriser une salle, voire un stade tout entier, avec son timbre de voix rocailleux et sa gestuelle survitaminée. Peu nombreux sont les artistes qui peuvent se vanter d’avoir autant enflammé Bercy, le Zénith ou le Parc des Princes. Et puis surtout, Johnny, c’était le showman ultime. Au Palais des sports en 1982, il arrive sur scène grimé en Mad Max. En 1993, c’est en fendant une foule complètement hystérique qu’il entame sa performance au Parc des Princes. Au Stade de France en 1998, il débarque en hélicoptère !
Un musicien qui a travaillé avec de nombreux artistes
S’il a écrit plus d’une centaine de titres, Johnny Hallyday a surtout su bien s’entourer tout au long de sa carrière. Qu’ils soient paroliers ou musiciens, il a collaboré avec des artistes de toutes les générations. Dans les années 1980, il fit par exemple appel à Daniel Balavoine, qui lui composa Je ne suis pas un héros. Ou encore à Michel Berger, auteur de Quelque chose de Tennessee. Plus récemment, certains de ses titres sont signés Yodelice, Zazie, Grand Corps Malade ou encore Matthieu Chedid. Entre collaboration professionnelle et amitié, la frontière est mince. En 2014, Johnny Hallyday retrouve Jacques Dutronc et Eddy Mitchell, d’autres monuments de la chanson avec qui il est ami de longue date. Les Vieilles Canailles, nom de leur formation éphémère, se produiront six fois sur scène.
Une vie médiatique hors du commun
Si Johnny a traversé soixante ans de la vie des Français, c’est aussi parce que les médias étaient là pour en parler. Il est né à la télé : sa première apparition sur le petit écran date de 1960, où, à tout juste 17 ans, il présente le rock’n’roll à la France. Dès lors, plus personne ne le lâche. Chansons multidiffusées à la radio (il participe à l’essor des toutes jeunes Europe n°1 et RTL), vie privée étalée dans les magazines (dont Paris Match ou Salut les copains)… sans compter la télé, donc, où Johnny est mis à toutes les sauces, entre concerts en direct, pubs pour des opticiens et moqueries dans les émissions comiques. C’est d’ailleurs dans Les Guignols de l’info que toute une génération le découvre, imprimant à jamais une image de monument intouchable, mais accessible et sympathique. Malgré cette omniprésence, les apparitions de Johnny restaient tout de même des événements. Un bon client à l’aura unique, et irremplaçable, finalement. Pas étonnant que sa disparition provoque un tel séisme. Même disparu, on n’a pas fini d’entendre et de voir Johnny partout.
Le 13 décembre 1962, à Paris, le chanteur Johnny Hallyday signe des autographes pour ses jeunes admirateurs.
© KEYSTONE-FRANCE
Johnny Hallyday est mort et vos enfants observent le battage médiatique d’un air incrédule ? Nous avons concoté un “Johnny pour les Nuls” pour vous accompagner dans ce clash des générations.
Ce mercredi 6 décembre, votre enfant s’est peut-être étonné de la tristesse qui vous a envahi lorsque vous avez appris la mort de Johnny Hallyday. Ou s’est interrogé sur la place que l’annonce de cette disparition prenait dans les conversations des adultes et dans les médias. Quoi qu’il en soit, il serait peut-être bon de lui expliquer qui était Johnny, et ce qu’il représentait dans l’imaginaire collectif français. Voici quelques éléments pour l’aider à mieux comprendre.
Un chanteur qui a accompagné plusieurs générations de Français
C’est par un communiqué de l’Elysée que l’on a appris qu’un grand hommage populaire serait rendu à Johnny Hallyday samedi 9 décembre : un convoi funéraire descendra les Champs-Elysées (comme pour Victor Hugo !) et une messe sera célébrée en l’église de la Madeleine, lors de laquelle le président de la République, Emmanuel Macron, prendra la parole. Un dispositif exceptionnel, mais pas étonnant si l’on considère que Johnny Hallyday était déjà qualifié de « monument national » avant sa mort. Il faut dire que le chanteur a commencé sa carrière en pleine vague yéyé, comme on appelait ce courant de musique populaire du début des années 1960, très inspiré par le rock des pionniers américains qui faisait rêver les jeunes de l’époque. Et qu’en près de six décennies Johnny a su traverser tous les courants musicaux, tout en gardant une fidélité au rock et au blues. Que je t’aime, Le Pénitencier, Allumer le feu, Marie, Gabrielle… Quel Français aujourd’hui ne pourrait fredonner les paroles d’au moins l’une de ses chansons ?
Une carrière prolifique et de nombreux succès commerciaux
Cinquante albums studio, et près de trente enregistrements de concerts ! Depuis son premier tube, Souvenirs, souvenirs, en 1960, on estime que Johnny a vendu 110 millions d’albums. Ce serait un peu plus que les artistes américains Justin Bieber ou Britney Spears, sauf que Johnny ne s’est pas beaucoup exporté en dehors de la France... Autres chiffres impressionnants : en 3 257 concerts, il aurait rencontré 28 millions de spectateurs. En 2000, il joua ainsi devant 500 000 personnes au pied de la tour Eiffel. Neuf ans plus tard, au même endroit, la foule était encore plus nombreuse : 700 000 personnes, selon la préfecture de Paris.
Une voix reconnaissable entre toutes et une bête de scène
Johnny, c’était un visage, une « gueule », mais avant tout une voix énorme. Il suffit de se replonger dans les nombreux concerts disponibles sur le Web pour s’en convaincre. Il savait mieux que personne électriser une salle, voire un stade tout entier, avec son timbre de voix rocailleux et sa gestuelle survitaminée. Peu nombreux sont les artistes qui peuvent se vanter d’avoir autant enflammé Bercy, le Zénith ou le Parc des Princes. Et puis surtout, Johnny, c’était le showman ultime. Au Palais des sports en 1982, il arrive sur scène grimé en Mad Max. En 1993, c’est en fendant une foule complètement hystérique qu’il entame sa performance au Parc des Princes. Au Stade de France en 1998, il débarque en hélicoptère !
Un musicien qui a travaillé avec de nombreux artistes
S’il a écrit plus d’une centaine de titres, Johnny Hallyday a surtout su bien s’entourer tout au long de sa carrière. Qu’ils soient paroliers ou musiciens, il a collaboré avec des artistes de toutes les générations. Dans les années 1980, il fit par exemple appel à Daniel Balavoine, qui lui composa Je ne suis pas un héros. Ou encore à Michel Berger, auteur de Quelque chose de Tennessee. Plus récemment, certains de ses titres sont signés Yodelice, Zazie, Grand Corps Malade ou encore Matthieu Chedid. Entre collaboration professionnelle et amitié, la frontière est mince. En 2014, Johnny Hallyday retrouve Jacques Dutronc et Eddy Mitchell, d’autres monuments de la chanson avec qui il est ami de longue date. Les Vieilles Canailles, nom de leur formation éphémère, se produiront six fois sur scène.
Une vie médiatique hors du commun
Si Johnny a traversé soixante ans de la vie des Français, c’est aussi parce que les médias étaient là pour en parler. Il est né à la télé : sa première apparition sur le petit écran date de 1960, où, à tout juste 17 ans, il présente le rock’n’roll à la France. Dès lors, plus personne ne le lâche. Chansons multidiffusées à la radio (il participe à l’essor des toutes jeunes Europe n°1 et RTL), vie privée étalée dans les magazines (dont Paris Match ou Salut les copains)… sans compter la télé, donc, où Johnny est mis à toutes les sauces, entre concerts en direct, pubs pour des opticiens et moqueries dans les émissions comiques. C’est d’ailleurs dans Les Guignols de l’info que toute une génération le découvre, imprimant à jamais une image de monument intouchable, mais accessible et sympathique. Malgré cette omniprésence, les apparitions de Johnny restaient tout de même des événements. Un bon client à l’aura unique, et irremplaçable, finalement. Pas étonnant que sa disparition provoque un tel séisme. Même disparu, on n’a pas fini d’entendre et de voir Johnny partout.
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