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Brigitte Bardot fustige ces «actrices allumeuses» qui témoignent de harcèlement sexuel

Dans un entretien fleuve accordée à Paris Match, l'égérie des sixties revient dans un style qui lui est propre sur les conséquences de l'affaire Weinstein, mais aussi sur son cancer, sa vie à La Madrague et sur sa lutte pour les animaux. Son livre-testament, Larmes de combat (Plon), paraît le 25 janvier.

Son quotidien, son cancer, ses animaux, mais aussi, le harcèlement sexuel dans le monde du cinéma... À l'occasion de la sortie de Larmes de combat, son dernier «livre-testament», le 25 janvier chez Plon, Brigitte Bardot, 83 ans, témoigne sur des sujets aussi bien intimes que fortement médiatiques dans les colonnes de Paris Match.

» LIRE AUSSI - Brigitte Bardot «en a marre» de la politique d'Emmanuel Macron envers les animaux

Depuis quarante ans, l'ancienne comédienne consacre toute son énergie à la cause animale, notamment via sa Fondation. «Je veux vaincre l'indifférence des gouvernements et des peuples vis-à-vis des animaux. C'est mon amour pour eux et ce combat qui, jour après jour, me donnent à mon âge cette force», confie-t-elle, sans plus vouloir parler de son statut de mythe, de cinéma, ou des hommes qui ont marqué sa vie.

Son cancer, une première victoire

À l'hebdomadaire, elle préfère raconter son quotidien à La Madrague, qui s'articule entre son travail à la Fondation, la réponse à son courrier (plus de soixante lettres par jour), le temps passé avec ses quinze animaux de compagnie et ses visites dans sa ferme. Bien qu'habitant à quelques kilomètres du port, celle qui dit vivre sans ordinateur, tablette ou même téléphone portable (cet «instrument à faire d'horribles selfies»), ne met plus les pieds dans «son» Saint-Tropez, qu'elle a longtemps représenté. «Ça n'a plus rien du petit port de pêche que j'ai connu. C'est devenu une vitrine du luxe, un lieu sans âme.»

Brigitte Bardot revient également sur son autre combat, vieux de trente ans et longtemps méconnu, qui fut son cancer du sein. «J'étais toute seule et j'avais décidé de faire uniquement de la radiothérapie, et pas cette épouvantable chimio, pour ne pas perdre mes cheveux. Elle détruit le mal mais aussi le bien et on en sort anéanti. (...) Cette maladie m'a obligée à me retrouver face à moi-même. Et maintenant, si j'aime bien parfois la solitude, je ne peux néanmoins vivre seule», raconte-t-elle. En ajoutant que l'histoire est restée secrète «jusqu'au jour où le mal a été derrière moi (...) Mais ma plus belle victoire est celle que je n'ai pas encore obtenue pour les animaux».

«Il y a beaucoup d'actrices qui font les allumeuses avec les producteurs afin de décrocher un rôle. Ensuite, pour qu'on parle d'elles, elles viennent raconter qu'elles ont été harcelées…»

Brigitte Bardot

Quand on l'interroge sur le harcèlement sexuel, et celles et ceux qui le dénoncent dans le sillon de l'affaire Weinstein, l'héroïne du Mépris adopte un ton beaucoup plus sévère. «Concernant les actrices, et pas les femmes en général, c'est, dans la grande majorité des cas, hypocrite, ridicule, sans intérêt. Cela prend la place de thèmes importants qui pourraient être discutés», affirme-t-elle.

» LIRE AUSSI - Vague d'indignation après une tribune à contre-courant de l'affaire Weinstein

Et d'ajouter, en revenant sur son expérience personnelle: «Moi, je n'ai jamais été victime d'un harcèlement sexuel. Et je trouvais charmant qu'on me dise que j'étais belle ou que j'avais un joli petit cul. Ce genre de compliment est agréable. Or il y a beaucoup d'actrices qui font les allumeuses avec les producteurs afin de décrocher un rôle. Ensuite, pour qu'on parle d'elles, elles viennent raconter qu'elles ont été harcelées… En réalité, plutôt que de leur profiter, cela leur nuit.»

L'éternelle égérie des sixties, qui se réincarnerait en mustang, «ce grand cheval sauvage et libre de l'Ouest américain» si elle en avait le pouvoir, préfère se battre, encore et toujours, pour les animaux. Quinze ans après son dernier ouvrage, ses Larmes de combat dressent le bilan de son existence, de sa vision globale de la société, «de la façon dont on est gouvernés, de la façon dont on traite les animaux dans mon pays». «Je n'écrirai plus jamais d'autres livres», promettait-elle en décembre dernier.

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Son quotidien, son cancer, ses animaux, mais aussi, le harcèlement sexuel dans le monde du cinéma... À l'occasion de la sortie de Larmes de combat, son dernier «livre-testament», le 25 janvier chez Plon, Brigitte Bardot, 83 ans, témoigne sur des sujets aussi bien intimes que fortement médiatiques dans les colonnes de Paris Match.

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Depuis quarante ans, l'ancienne comédienne consacre toute son énergie à la cause animale, notamment via sa Fondation. «Je veux vaincre l'indifférence des gouvernements et des peuples vis-à-vis des animaux. C'est mon amour pour eux et ce combat qui, jour après jour, me donnent à mon âge cette force», confie-t-elle, sans plus vouloir parler de son statut de mythe, de cinéma, ou des hommes qui ont marqué sa vie.

Son cancer, une première victoire

À l'hebdomadaire, elle préfère raconter son quotidien à La Madrague, qui s'articule entre son travail à la Fondation, la réponse à son courrier (plus de soixante lettres par jour), le temps passé avec ses quinze animaux de compagnie et ses visites dans sa ferme. Bien qu'habitant à quelques kilomètres du port, celle qui dit vivre sans ordinateur, tablette ou même téléphone portable (cet «instrument à faire d'horribles selfies»), ne met plus les pieds dans «son» Saint-Tropez, qu'elle a longtemps représenté. «Ça n'a plus rien du petit port de pêche que j'ai connu. C'est devenu une vitrine du luxe, un lieu sans âme.»

Brigitte Bardot revient également sur son autre combat, vieux de trente ans et longtemps méconnu, qui fut son cancer du sein. «J'étais toute seule et j'avais décidé de faire uniquement de la radiothérapie, et pas cette épouvantable chimio, pour ne pas perdre mes cheveux. Elle détruit le mal mais aussi le bien et on en sort anéanti. (...) Cette maladie m'a obligée à me retrouver face à moi-même. Et maintenant, si j'aime bien parfois la solitude, je ne peux néanmoins vivre seule», raconte-t-elle. En ajoutant que l'histoire est restée secrète «jusqu'au jour où le mal a été derrière moi (...) Mais ma plus belle victoire est celle que je n'ai pas encore obtenue pour les animaux».

«Il y a beaucoup d'actrices qui font les allumeuses avec les producteurs afin de décrocher un rôle. Ensuite, pour qu'on parle d'elles, elles viennent raconter qu'elles ont été harcelées…»

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Quand on l'interroge sur le harcèlement sexuel, et celles et ceux qui le dénoncent dans le sillon de l'affaire Weinstein, l'héroïne du Mépris adopte un ton beaucoup plus sévère. «Concernant les actrices, et pas les femmes en général, c'est, dans la grande majorité des cas, hypocrite, ridicule, sans intérêt. Cela prend la place de thèmes importants qui pourraient être discutés», affirme-t-elle.

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Et d'ajouter, en revenant sur son expérience personnelle: «Moi, je n'ai jamais été victime d'un harcèlement sexuel. Et je trouvais charmant qu'on me dise que j'étais belle ou que j'avais un joli petit cul. Ce genre de compliment est agréable. Or il y a beaucoup d'actrices qui font les allumeuses avec les producteurs afin de décrocher un rôle. Ensuite, pour qu'on parle d'elles, elles viennent raconter qu'elles ont été harcelées… En réalité, plutôt que de leur profiter, cela leur nuit.»

L'éternelle égérie des sixties, qui se réincarnerait en mustang, «ce grand cheval sauvage et libre de l'Ouest américain» si elle en avait le pouvoir, préfère se battre, encore et toujours, pour les animaux. Quinze ans après son dernier ouvrage, ses Larmes de combat dressent le bilan de son existence, de sa vision globale de la société, «de la façon dont on est gouvernés, de la façon dont on traite les animaux dans mon pays». «Je n'écrirai plus jamais d'autres livres», promettait-elle en décembre dernier.

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