"Une présidente engagée", promet l'organisation du prochain Festival de Cannes. Celle qui a été nommée à ce poste très prestigieux n'est autre que l'actrice australienne Cate Blanchett, a-t-on appris ce jeudi 4 janvier.
Cate Blanchett succède ainsi au réalisateur espagnol Pedro Almodovar et sera la douzième femme à siéger comme présidente du jury, quatre ans après la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion.
Sa filmographie éclectique, son jeu d'actrice maintes fois récompensé, ses récents engagements contre le harcèlement sexuel à Hollywood notamment avec le projet "Time's Up" ont fait de Cate Blanchett la candidate idéale à la présidence du jury du 71ème Festival de Cannes, à l'heure où les voix du 7ème art s'insurgent contre les Harvey Weinstein, Dustin Hoffman ou Kevin Spacey. Tous sont accusés de harcèlement ou d'agressions sexuelles. Portrait d'une femme qui risque d'inscrire cette édition 2018 dans l'histoire du festival.
Une figure respectée du cinéma à l'international
À 48 ans, Cate Blanchett semble ne plus rien avoir à prouver de son talent. Habituée du grand comme du petit écran et des planches de théâtre, l'actrice australienne possède une filmographie fournie et éclectique.
Sa carrière au cinéma débute à la fin des années 90 avec Paradise Road, avec qui elle partage l'affiche d'une autre grande dame du cinéma : Glenn Close. Très vite, les prouesses de jeu de l'Australienne sont repérées par les plus grands cinéastes et cette dernière s'impose rapidement en tête d'affiche de nombreux longs-métrages.
Elle tient par exemple le rôle-titre dans Charlotte Gray, réalisé par sa consœur australienne Gilian May Armstrong, joue sous la direction de Peter Jackson, Wes Anderson, Martin Scorsese, Steven Spielbierg, David Fincher, Ridley Scott, Terrence Malick ou (à venir) Richard Linklater.
Récompensée du l'Oscar de la meilleure actrice à deux reprises, Cate Blanchett collectionne les titres et les nominations, notamment pour son interprétation de la Reine Elizabeth dans Elizabeth du réalisateur indien Shekhar Kapur, celle de Bob Dylan dans I'm Not There de l'Américain Todd Haynes et encore celle d'une femme en crise de nerfs dans Blue Jamsine, de Woody Allen, réalisateur accusé par sa fille Dylan Farrow d'agression sexuelle.
Dénoncer les comportements abusifs
Peu de réalisatrices s'inscrivent dans la filmographie de Cate Blanchett. D'autres pourraient s'interroger sur sa collaboration avec Woody Allen. Mais l'actrice n'en reste pas moins une femme engagée qui ose prendre la parole lors de cérémonies ou d'interviews pour déconstruire les stéréotypes de genres et dénoncer les comportements abusifs de certains hommes à Hollywood.
Cate Blanchett a en effet été une des premières célébrités à prendre ouvertement position contre le producteur Harvey Weinstein, accusé depuis le 5 octobre 2017 de harcèlement, agression sexuelle et de viol par plus d'une centaine de femmes.
Quelques jours plus tard, lors de la cérémonie des InStyle Awards à Los Angeles, elle avait lancé à la foule : "Nous aimons toutes être sexy, mais ça ne veut pas dire que nous voulons b... avec vous". Dans sa ligne de mire : l'ancien puissant producteur de Hollywood. Harvey Weinstein a produit plusieurs films dont elle a été à l'affiche, comme Aviator de Martin Scorsese.
"Tout homme qui se trouve dans une position d'autorité ou de pouvoir et pense avoir le droit de harceler, menacer ou agresser sexuellement des femmes qu'il rencontre ou avec lesquelles il travaille doit rendre des comptes", avait-elle dit également à l'émission Entertainment Tonight.
Après l'indignation, Cate Blanchett et plusieurs autres actrices comme Natalie Portman et Meryl Streep sont passées à l'action afin de trouver des solutions et permettre aux victimes de harcèlement et agressions sexuelles du monde du cinéma de s'en sortir face à ces hommes puissants. Elles ont ainsi lancé le projet "Time's Out" ("C'est fini") dont l'objectif est d'apporter un soutien à ces femmes et hommes trop longtemps réduit au silence.
Cannes soutient le combat de Cate Blanchett
L'année dernière, le Festival de Cannes se vantait de la féminisation (encore trop faible) des films sélectionnés. Pour 2018, la nomination de Cate Blanchett apparaît logique d'un point de vue artistique comme médiatique.
Elle peut être aussi interprétée comme une volonté du festival de Cannes de soutenir le combat contre le harcèlement dans la profession. Ce rendez-vous incontournable était l'un des terrains de chasse de Harvey Weinstein. 2018, l'occasion de mettre fin au cercle infernal du harcèlement sexuel à Hollywood et de mettre la lumière sur les femmes qui font le 7ème art ?
"Une présidente engagée", promet l'organisation du prochain Festival de Cannes. Celle qui a été nommée à ce poste très prestigieux n'est autre que l'actrice australienne Cate Blanchett, a-t-on appris ce jeudi 4 janvier.
Cate Blanchett succède ainsi au réalisateur espagnol Pedro Almodovar et sera la douzième femme à siéger comme présidente du jury, quatre ans après la réalisatrice néo-zélandaise Jane Campion.
Sa filmographie éclectique, son jeu d'actrice maintes fois récompensé, ses récents engagements contre le harcèlement sexuel à Hollywood notamment avec le projet "Time's Up" ont fait de Cate Blanchett la candidate idéale à la présidence du jury du 71ème Festival de Cannes, à l'heure où les voix du 7ème art s'insurgent contre les Harvey Weinstein, Dustin Hoffman ou Kevin Spacey. Tous sont accusés de harcèlement ou d'agressions sexuelles. Portrait d'une femme qui risque d'inscrire cette édition 2018 dans l'histoire du festival.
Une figure respectée du cinéma à l'international
À 48 ans, Cate Blanchett semble ne plus rien avoir à prouver de son talent. Habituée du grand comme du petit écran et des planches de théâtre, l'actrice australienne possède une filmographie fournie et éclectique.
Sa carrière au cinéma débute à la fin des années 90 avec Paradise Road, avec qui elle partage l'affiche d'une autre grande dame du cinéma : Glenn Close. Très vite, les prouesses de jeu de l'Australienne sont repérées par les plus grands cinéastes et cette dernière s'impose rapidement en tête d'affiche de nombreux longs-métrages.
Elle tient par exemple le rôle-titre dans Charlotte Gray, réalisé par sa consœur australienne Gilian May Armstrong, joue sous la direction de Peter Jackson, Wes Anderson, Martin Scorsese, Steven Spielbierg, David Fincher, Ridley Scott, Terrence Malick ou (à venir) Richard Linklater.
Récompensée du l'Oscar de la meilleure actrice à deux reprises, Cate Blanchett collectionne les titres et les nominations, notamment pour son interprétation de la Reine Elizabeth dans Elizabeth du réalisateur indien Shekhar Kapur, celle de Bob Dylan dans I'm Not There de l'Américain Todd Haynes et encore celle d'une femme en crise de nerfs dans Blue Jamsine, de Woody Allen, réalisateur accusé par sa fille Dylan Farrow d'agression sexuelle.
Dénoncer les comportements abusifs
Peu de réalisatrices s'inscrivent dans la filmographie de Cate Blanchett. D'autres pourraient s'interroger sur sa collaboration avec Woody Allen. Mais l'actrice n'en reste pas moins une femme engagée qui ose prendre la parole lors de cérémonies ou d'interviews pour déconstruire les stéréotypes de genres et dénoncer les comportements abusifs de certains hommes à Hollywood.
Cate Blanchett a en effet été une des premières célébrités à prendre ouvertement position contre le producteur Harvey Weinstein, accusé depuis le 5 octobre 2017 de harcèlement, agression sexuelle et de viol par plus d'une centaine de femmes.
Quelques jours plus tard, lors de la cérémonie des InStyle Awards à Los Angeles, elle avait lancé à la foule : "Nous aimons toutes être sexy, mais ça ne veut pas dire que nous voulons b... avec vous". Dans sa ligne de mire : l'ancien puissant producteur de Hollywood. Harvey Weinstein a produit plusieurs films dont elle a été à l'affiche, comme Aviator de Martin Scorsese.
"Tout homme qui se trouve dans une position d'autorité ou de pouvoir et pense avoir le droit de harceler, menacer ou agresser sexuellement des femmes qu'il rencontre ou avec lesquelles il travaille doit rendre des comptes", avait-elle dit également à l'émission Entertainment Tonight.
Après l'indignation, Cate Blanchett et plusieurs autres actrices comme Natalie Portman et Meryl Streep sont passées à l'action afin de trouver des solutions et permettre aux victimes de harcèlement et agressions sexuelles du monde du cinéma de s'en sortir face à ces hommes puissants. Elles ont ainsi lancé le projet "Time's Out" ("C'est fini") dont l'objectif est d'apporter un soutien à ces femmes et hommes trop longtemps réduit au silence.
Cannes soutient le combat de Cate Blanchett
L'année dernière, le Festival de Cannes se vantait de la féminisation (encore trop faible) des films sélectionnés. Pour 2018, la nomination de Cate Blanchett apparaît logique d'un point de vue artistique comme médiatique.
Elle peut être aussi interprétée comme une volonté du festival de Cannes de soutenir le combat contre le harcèlement dans la profession. Ce rendez-vous incontournable était l'un des terrains de chasse de Harvey Weinstein. 2018, l'occasion de mettre fin au cercle infernal du harcèlement sexuel à Hollywood et de mettre la lumière sur les femmes qui font le 7ème art ?
Bagikan Berita Ini
0 Response to "Festival de Cannes : Cate Blanchett, une "présidente engagée" historique ?"
Post a Comment